Miracle écolo-socialo-parisien : les fleurs sauvages poussent sur les murs !
Il y a d'abord les annonces bidons et autres objectifs irréalisables qui émaillent chaque page du texte. La mairie commence très fort, par exemple, en évoquant 7 hectares de toitures végétalisées et 15 nouveaux jardins en terrasse d'ici 2020. A cet horizon de 9 ans, tout le monde il est vrai aura oublié cette annonce mirobolante.
Quand on sait qu'après plus de 10 ans de baratin, la mairie du 10ème arrondissement n'a toujours pas lancé le moindre début de mise en oeuvre du principal projet de ce type, le fameux "balcon vert" qui devait trôner au-dessus des voies de la gare de l'Est, on ne peut que sourire. 7 hectares, c'est l'équivalent du parc Monceau à trouver sur des toits parisiens déjà bien encombrés : une aimable plaisanterie.
Passons aussi sur l'annonce de la création de "40 mares ou milieux humides". Si ces mares ressemblent à des flaques et ces lieux ont la surface d'un timbre-poste, alors l'objectif est peut-être réalisable. A moins que les marigots de la vie politique parisienne ne soient inclus dans le forfait ?
Un des grands enjeux de ce plan est, paraît-il, d'arrêter définitivement l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse. C'est en raison de cet objectif que le pied des arbres parisiens est de plus en plus envahi de pousses diverses qui abritent aussi immondices et ordures en tous genres. Comme les services de la propreté n'accompagnent pas le retour de ces espaces à l'état de nature, la crasse en effet vient s'y greffer, les dépôts sauvages y pullulent et la contradiction entre des annonces généreuses et des réalisations médiocres saute aux yeux. Pour autant, la ville envisage désormais d'imposer ces principes aux espaces gérés par l'Etat, RFF, l'assistance publique, etc. A quand les amendes pour les propriétaires de chiens qui luttent contre les puces canines avec des produits chimiques ?
N'oublions pas enfin la promotion de la biodiversité dans les cimetières parisiens : une façon élégante de qualifier le retour à l'état sauvage de zones entières dans le Père-Lachaise ? L'incurie municipale dans la gestion d'un lieu pourtant classé monument historique à plusieurs endroits est une vraie menace pour ce patrimoine unique.
A côté de ce catalogue à la Prévert de voeux pieux et de rodomontades, le cynisme delanoesque trouve aussi à s'exprimer.
Le plan pipodiversité ambitionne, par exemple, de "renforcer la qualité écologique du bois de Boulogne". Au moment précis où Delanoë fait tout pour que le bâtiment de la fondation LVMH, haut de 47 mètres et ne prévoyant aucun parking supplémentaire, s'implante au coeur du bois et où les serres d'Auteuil sont sacrifiées au sport-business !
Idem pour l'objectif de "reconquête des berges de la Seine", dont les effets de congestion sur la circulation automobile n'auront d'autre conséquence que d'accroître la pollution.
Mais il est un domaine où, à nouveau, la politique parisienne est imbattable : celui de la novlangue. Nous vous laissons apprécier ce délicieux passage : "l'humanité dépend totalement de la biodiversité tant est forte l'interdépendance des espèces et tant les services qu'elle rend (sic) sont essentiels. Nous respirons, mangeons, nous nous habillons ou nous nous soignons pour l'essentiel grâce à elle. Elle est également source de bienfaits créatifs ou esthétiques."
La nature (humaine) ayant parfois tendance à se venger des misères qu'on lui fait subir, la mairie de Paris devrait s'inquiéter de préparer un plan pour faire face à ce retour de bâton.
Quand on sait qu'après plus de 10 ans de baratin, la mairie du 10ème arrondissement n'a toujours pas lancé le moindre début de mise en oeuvre du principal projet de ce type, le fameux "balcon vert" qui devait trôner au-dessus des voies de la gare de l'Est, on ne peut que sourire. 7 hectares, c'est l'équivalent du parc Monceau à trouver sur des toits parisiens déjà bien encombrés : une aimable plaisanterie.
Passons aussi sur l'annonce de la création de "40 mares ou milieux humides". Si ces mares ressemblent à des flaques et ces lieux ont la surface d'un timbre-poste, alors l'objectif est peut-être réalisable. A moins que les marigots de la vie politique parisienne ne soient inclus dans le forfait ?
Un des grands enjeux de ce plan est, paraît-il, d'arrêter définitivement l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse. C'est en raison de cet objectif que le pied des arbres parisiens est de plus en plus envahi de pousses diverses qui abritent aussi immondices et ordures en tous genres. Comme les services de la propreté n'accompagnent pas le retour de ces espaces à l'état de nature, la crasse en effet vient s'y greffer, les dépôts sauvages y pullulent et la contradiction entre des annonces généreuses et des réalisations médiocres saute aux yeux. Pour autant, la ville envisage désormais d'imposer ces principes aux espaces gérés par l'Etat, RFF, l'assistance publique, etc. A quand les amendes pour les propriétaires de chiens qui luttent contre les puces canines avec des produits chimiques ?
N'oublions pas enfin la promotion de la biodiversité dans les cimetières parisiens : une façon élégante de qualifier le retour à l'état sauvage de zones entières dans le Père-Lachaise ? L'incurie municipale dans la gestion d'un lieu pourtant classé monument historique à plusieurs endroits est une vraie menace pour ce patrimoine unique.
A côté de ce catalogue à la Prévert de voeux pieux et de rodomontades, le cynisme delanoesque trouve aussi à s'exprimer.
Le plan pipodiversité ambitionne, par exemple, de "renforcer la qualité écologique du bois de Boulogne". Au moment précis où Delanoë fait tout pour que le bâtiment de la fondation LVMH, haut de 47 mètres et ne prévoyant aucun parking supplémentaire, s'implante au coeur du bois et où les serres d'Auteuil sont sacrifiées au sport-business !
Idem pour l'objectif de "reconquête des berges de la Seine", dont les effets de congestion sur la circulation automobile n'auront d'autre conséquence que d'accroître la pollution.
Mais il est un domaine où, à nouveau, la politique parisienne est imbattable : celui de la novlangue. Nous vous laissons apprécier ce délicieux passage : "l'humanité dépend totalement de la biodiversité tant est forte l'interdépendance des espèces et tant les services qu'elle rend (sic) sont essentiels. Nous respirons, mangeons, nous nous habillons ou nous nous soignons pour l'essentiel grâce à elle. Elle est également source de bienfaits créatifs ou esthétiques."
La nature (humaine) ayant parfois tendance à se venger des misères qu'on lui fait subir, la mairie de Paris devrait s'inquiéter de préparer un plan pour faire face à ce retour de bâton.