Puisant dans le ruisseau de la novlangue delanoienne, la communication de la mairie annonçait : "une nouvelle respiration de la démocratie locale", "l'invention d'une nouvelle gouvernance", "l'instauration de plus de confiance, de fluidité et d'efficacité" à Paris, etc.
Le résultat est ectoplasmique. On crée un comité Théodule dit "des arrondissements" pour "institutionnaliser une démarche de dialogue" (sic). L'avis de ce comité peut être sollicité sur toute question intéressant les arrondissements et sera habilité à transmettre toute proposition concernant un sujet d'intérêt local. C'est donc à peine un comité consultatif puisque ces derniers sont saisis de plein droit et non sur le fondement d'une simple possibilité.
Autre réformette : la procédure des investissements localisés sera modifiée de façon que les "travaux courants d'entretien et de petit aménagement soient décidés au niveau des arrondissements ... sur la base de critère objectifs définis par ....... le maire de Paris" ! Bref, les arrondissements sont compétents pour décider de ce qui est de toute façon indispensable sauf à refuser d'entretenir le domaine municipal ou pour des micro-équipements, le tout sous la surveillance paternelle du maire.
Sujet plus tangible pour le clientélisme de Delanoë : les subventions aux associations. Les mairies d'arrondissement sont dotées d'enveloppes sectorielles pour les associations d'intérêt local et "ces enveloppes fondées sur la liste associations ayant reçu des subventions au cours des trois dernières années". Cette disposition est en réalité très perverse car elle fige les subventions au bénéfice de ceux qui ont en déjà obtenues et pérennise le système d'obligés et d'affidés progressivement mis en place par la mairie.
Pour tout ce qui concerne l'action municipale au quotidien, sous prétexte de ne pas toucher au statut des personnels ou à leur gestion, aucun transfert réel de compétence n'aura lieu. Ainsi, la mairie se vante d'introduire un "copilotage" en matière de propreté, ignorant qu'un copilotage n'est pas un pilotage à deux mais un pilotage de substitution si le premier vient à faillir, ce qui est d'ailleurs largement le cas à l'heure actuelle pour ce qui concerne la propreté de Paris. Pour le nettoyage de nos rues, cette notion démagogique et floue se bornera essentiellement à "des actions de communication de proximité", seul domaine où le delanoisme montre une vraie maîtrise des sujets urbains.
Derrière ces verbeuses proclamations se cache en réalité le souci municipal de verrouiller son système de décision en ne concédant aux mairies d'arrondissement qu'une association de façade à son pouvoir. L'opposition municipale se plaignant de plus en plus fortement de ne jouer qu'un rôle de potiche dans les mairies d'arrondissement qu'elle gère, il fallait bien lui concéder quelques formules creuses pour amuser la galerie...
En revanche, la proposition des élus UMPPA de définir des critères objectifs à l'octroi des moyens entre arrondissements et de confier le suivi de ces distributions à un comité d'experts indépendants a été balayée d'un revers de main par les delanoistes. Motif : il ne faut pas que des technocrates s'immiscent dans ce qui doit rester l'apanage des politiques. Cette explication serait plus convaincante si, il y a quelques mois à peine, la majorité municipale n'avait pas décidé de confier le rôle de médiateur de la ville à un non-élu au prétexte qu'il importait que ce type de fonction soit occupée par des gens non soupçonnables d'engagement partisan.
Bref, la décentralisation parisienne n'est pas pour demain.
Le résultat est ectoplasmique. On crée un comité Théodule dit "des arrondissements" pour "institutionnaliser une démarche de dialogue" (sic). L'avis de ce comité peut être sollicité sur toute question intéressant les arrondissements et sera habilité à transmettre toute proposition concernant un sujet d'intérêt local. C'est donc à peine un comité consultatif puisque ces derniers sont saisis de plein droit et non sur le fondement d'une simple possibilité.
Autre réformette : la procédure des investissements localisés sera modifiée de façon que les "travaux courants d'entretien et de petit aménagement soient décidés au niveau des arrondissements ... sur la base de critère objectifs définis par ....... le maire de Paris" ! Bref, les arrondissements sont compétents pour décider de ce qui est de toute façon indispensable sauf à refuser d'entretenir le domaine municipal ou pour des micro-équipements, le tout sous la surveillance paternelle du maire.
Sujet plus tangible pour le clientélisme de Delanoë : les subventions aux associations. Les mairies d'arrondissement sont dotées d'enveloppes sectorielles pour les associations d'intérêt local et "ces enveloppes fondées sur la liste associations ayant reçu des subventions au cours des trois dernières années". Cette disposition est en réalité très perverse car elle fige les subventions au bénéfice de ceux qui ont en déjà obtenues et pérennise le système d'obligés et d'affidés progressivement mis en place par la mairie.
Pour tout ce qui concerne l'action municipale au quotidien, sous prétexte de ne pas toucher au statut des personnels ou à leur gestion, aucun transfert réel de compétence n'aura lieu. Ainsi, la mairie se vante d'introduire un "copilotage" en matière de propreté, ignorant qu'un copilotage n'est pas un pilotage à deux mais un pilotage de substitution si le premier vient à faillir, ce qui est d'ailleurs largement le cas à l'heure actuelle pour ce qui concerne la propreté de Paris. Pour le nettoyage de nos rues, cette notion démagogique et floue se bornera essentiellement à "des actions de communication de proximité", seul domaine où le delanoisme montre une vraie maîtrise des sujets urbains.
Derrière ces verbeuses proclamations se cache en réalité le souci municipal de verrouiller son système de décision en ne concédant aux mairies d'arrondissement qu'une association de façade à son pouvoir. L'opposition municipale se plaignant de plus en plus fortement de ne jouer qu'un rôle de potiche dans les mairies d'arrondissement qu'elle gère, il fallait bien lui concéder quelques formules creuses pour amuser la galerie...
En revanche, la proposition des élus UMPPA de définir des critères objectifs à l'octroi des moyens entre arrondissements et de confier le suivi de ces distributions à un comité d'experts indépendants a été balayée d'un revers de main par les delanoistes. Motif : il ne faut pas que des technocrates s'immiscent dans ce qui doit rester l'apanage des politiques. Cette explication serait plus convaincante si, il y a quelques mois à peine, la majorité municipale n'avait pas décidé de confier le rôle de médiateur de la ville à un non-élu au prétexte qu'il importait que ce type de fonction soit occupée par des gens non soupçonnables d'engagement partisan.
Bref, la décentralisation parisienne n'est pas pour demain.