Le Delanopolis vous a déjà informé des accointances douteuses de Delanoë et Guazzini ( voir en cliquant ici) et des mésaventures du maire dans sa tentative de colonisation de l'Ouest parisien ( voir en cliquant là).
A Jean Bouin, le scandale est multiple. Il y a bien sûr la perspective de voir la mairie dépenser près de 150 millions d'euros (l'addition prévisionnelle ne cesse d'augmenter) pour un stade qui abriterait moins d'une vingtaine de compétitions de rugby annuelles alors que le Parc des princes, à immédiate proximité, ou Charléty pourraient faire l'affaire. Le dernier argument invoqué pour récuser Charléty est qu'il y aurait trop de vent pour jouer au rugby ! Un baratin qui ne manque pas d'air. On parle aussi des craintes qu'éprouverait Guazzini, visiblement superstitieux, du fait de la présence d'un cimetière à côté. Mis à part ces motifs irrationnels, il y a les perspectives de juteuses opérations quand l'exploitation d'un stade entièrement refait, avec spas, restaurants, bureaux et tutti quanti, serait cédée dans quelques années.
Autre scandale : le sort fait aux milliers de scolaires qui fréquentent les pistes, courts et pelouses du stade et qui devraient migrer assez loin (on évoque la pelouse de l'hippodrome d'Auteuil) pour laisser une poignée de rugbymen professionnels s'entraîner tranquillement.
Enfin, il y a dans cette sombre histoire une dimension dont on ne parle guère et sur laquelle nous insisterons aujourd'hui : la destruction du patrimoine parisien.
Le tribune présidentielle de Jean Bouin est en effet un ouvrage de très belle facture du plus pur style art déco. La photo ci-dessus en aura convaincu les amateurs d'architecture et nous y joindrons celle-ci, celle-ci et celle là, que vous découvrirez par un simple clic. Mal entretenue et rendue disgracieuse par l'installation de strapontins récupérés du parc des princes ( voir là), elle pourrait retrouver facilement son lustre et conserve de très beaux restes ( voir ici et là par exemple ) Pas mal, non ? De plus, ladite tribune est construite tout à côté de deux immeubles remarquables de Le Corbusier et Michel Roux-Spitz. Le projet de nouveau stade les écraserait de son volume et il est très étonnant que les services du ministère de la culture ne s'en soient pas encore émus.
Pour vous convaincre de l'intérêt de préserver cette tribune, vous trouverez en cliquant sur chacune de ces quatre pages 1 2 3 4 un texte écrit en 2007 par François Jeanneau, architecte en chef des monuments historiques, qui fait un point magistral et peu contestable sur cette question.
En réalité, Jean Bouin a certes besoin d'une rénovation et ses capacités d'accueil pourraient substantiellement être améliorées en agrandissant la tribune qui fait face à celle menacée de démolition ainsi qu'en en construisant une supplémentaire dans un virage encore non occupé. Si Delanoë et Guazzini font dans la surenchère maximaliste, c'est que leur appétit est insatiable.
En attendant, la coordination de protection du stade Jean Bouin s'organise et le Delanopolis se fera bientôt un plaisir de relayer son combat.
A suivre ...
A Jean Bouin, le scandale est multiple. Il y a bien sûr la perspective de voir la mairie dépenser près de 150 millions d'euros (l'addition prévisionnelle ne cesse d'augmenter) pour un stade qui abriterait moins d'une vingtaine de compétitions de rugby annuelles alors que le Parc des princes, à immédiate proximité, ou Charléty pourraient faire l'affaire. Le dernier argument invoqué pour récuser Charléty est qu'il y aurait trop de vent pour jouer au rugby ! Un baratin qui ne manque pas d'air. On parle aussi des craintes qu'éprouverait Guazzini, visiblement superstitieux, du fait de la présence d'un cimetière à côté. Mis à part ces motifs irrationnels, il y a les perspectives de juteuses opérations quand l'exploitation d'un stade entièrement refait, avec spas, restaurants, bureaux et tutti quanti, serait cédée dans quelques années.
Autre scandale : le sort fait aux milliers de scolaires qui fréquentent les pistes, courts et pelouses du stade et qui devraient migrer assez loin (on évoque la pelouse de l'hippodrome d'Auteuil) pour laisser une poignée de rugbymen professionnels s'entraîner tranquillement.
Enfin, il y a dans cette sombre histoire une dimension dont on ne parle guère et sur laquelle nous insisterons aujourd'hui : la destruction du patrimoine parisien.
Le tribune présidentielle de Jean Bouin est en effet un ouvrage de très belle facture du plus pur style art déco. La photo ci-dessus en aura convaincu les amateurs d'architecture et nous y joindrons celle-ci, celle-ci et celle là, que vous découvrirez par un simple clic. Mal entretenue et rendue disgracieuse par l'installation de strapontins récupérés du parc des princes ( voir là), elle pourrait retrouver facilement son lustre et conserve de très beaux restes ( voir ici et là par exemple ) Pas mal, non ? De plus, ladite tribune est construite tout à côté de deux immeubles remarquables de Le Corbusier et Michel Roux-Spitz. Le projet de nouveau stade les écraserait de son volume et il est très étonnant que les services du ministère de la culture ne s'en soient pas encore émus.
Pour vous convaincre de l'intérêt de préserver cette tribune, vous trouverez en cliquant sur chacune de ces quatre pages 1 2 3 4 un texte écrit en 2007 par François Jeanneau, architecte en chef des monuments historiques, qui fait un point magistral et peu contestable sur cette question.
En réalité, Jean Bouin a certes besoin d'une rénovation et ses capacités d'accueil pourraient substantiellement être améliorées en agrandissant la tribune qui fait face à celle menacée de démolition ainsi qu'en en construisant une supplémentaire dans un virage encore non occupé. Si Delanoë et Guazzini font dans la surenchère maximaliste, c'est que leur appétit est insatiable.
En attendant, la coordination de protection du stade Jean Bouin s'organise et le Delanopolis se fera bientôt un plaisir de relayer son combat.
A suivre ...