La salle des fêtes de la mairie du 16ème était archi-comble et les explications doucereuses d'Anne Hidalgo, suivies de propos lénifiants des fonctionnaires de la ville et des employés de l'agence d'architecture et paysagistes sélectionnés n'y ont rien fait : l'assistance était vent debout contre le projet.
Il faut dire que la logique la plus élémentaire s'oppose au caprice de Delanoë. Il s'agit de dépenser au moins 200 millions d'euros, si l'on y inclut le réaménagement de la pelouse d'Auteuil rendu nécessaire par le transfert des scolaires. Et pourquoi donc ? Pour moins d'une dizaine de rencontres annuelles de rugby !
Il faut savoir, en effet, que le gros hic est que le stade voulu par la mairie n'accueillerait que 20.000 spectateurs. Ce serait insuffisant pour les 5 ou 6 grands matchs médiatisés qui, de toute façon, devront dès lors se tenir soit au Parc des princes soit dans un stade équivalent. Quant aux autres rencontres du championnat (6 à 8 par an), un équipement pour 10.000 à 12.000 personnes, comme prévu initialement grâce à une simple rénovation du stade existant, suffirait amplement. Dans le cadre de la candidature aux JO de Paris 2012, ce réaménagement plus raisonnable avait d'ailleurs été chiffré à 40 millions d'euros et il paraissait alors bien suffisant. Mais, malgré l'échec de la candidature parisienne, la folie des grandeurs s'est emparée de la mairie et Max Guazzini a réussi à obtenir de Delanoë qu'il l'accompagne dans cette fuite en avant ( voir un rappel des liens troubles entre ces deux bonshommes en cliquant ici).
A cet égard, l'intervention la plus intéressante a été celle de Jean-Jacques Chaban-Delmas, fils de feu le premier ministre et membre du club depuis près de 55 ans. Il n'a pas hésité à révéler le pot aux roses. Guazzini avait menacé, il y a quelques années, l'association qui gère actuellement les lieux de ne pas installer son Stade Français à Jean Bouin et d'aller à Charléty si on ne lui faisait pas les conditions qu'il réclamait alors. Aujourd'hui, Guazzini et son complice Delanoë prétendent que Charléty ne peut accueillir des rencontres de rugby ! C'est le plus gros mensonge de cette affaire et les investissements qu'il faudrait consentir pour adapter Charléty récemment rénové et ses 20.000 places aux quelques matchs du Stade Français seraient très inférieurs aux 200 millions du projet de destruction de Jean Bouin. Mais les visées de Delanoë permettraient à Guazzini de récupérer à son seul usage un stade flambant neuf doté de 7.000 m2 de commerces et bureaux puis de céder un jour son exploitation contre un joli magot. Merci M. Chaban-Delmas de ces révélations, vous avez bien mérité de l'esprit de résistance de votre père !
Autre mensonge éhonté de la mairie : le gestionnaire du Parc des Princes (la société Colony Capital), situé à moins de cent mètres, refuserait de laisser les rugbymen du Stade Français occuper ledit Parc des Princes les (rares) fois où ils en auraient besoin. Mais, là-aussi, Jean-Jacques Chaban-Delmas mange le morceau : le dirigeant de Colony Capital lui a avoué qu'il disait cela parce que la mairie le lui a demandé pour, justement, tenter de justifier son projet aberrant de destruction de Jean Bouin !
Bref, une magouille monumentale, une tromperie éhontée de l'opinion et au moins 200 millions d'euros d'argent des contribuables parisiens gaspillé ...
Autre sujet troublant : le relogement des activités sportives actuelles autres que le rugby, notamment celui des scolaires. On a appris de la bouche des enseignants des lycées alentours que, le jour même de la réunion et dans la panique, la mairie leur a expliqué soudain que le site de Bagatelle ou le stade Suzanne Lenglen pourraient être utilisés comme des alternatives. Il n'est jamais trop tard pour mal faire et dire n'importe quoi !
Il est vrai que le transfert d'une partie de ces activités au milieu de l'hippodrome d'Auteuil apparaît de plus en plus fumeux. Il faudrait faire traverser les pistes où courent les chevaux aux petits "nenfants" quand les purs-sangs n'y seront pas (merci pour l'hygiène des jeunots, lesdites bestioles nayant pas pour habitude de retenir leurs entrailles !) et, surtout, la commission des sites se fait tirer l'oreille car il faudrait bétonner le sol d'une partie de cet espace vert ultra protégé puisque classé en vertu d'une législation nationale.
Dès lors, on voit poindre la tactique habituelle des delanoistes : botter en touche en disant que c'est de la faute de l'Etat si le relogement ne peut se faire à Auteuil. Et tenter de passer en force.
Car on a le sentiment très net que le maire s'est engagé auprès de Guazzini et qu'il essaiera de faire ce stade coûte que coûte. Après tout, le 16ème ne votera jamais socialiste et Delanoë ne se représentera probablement pas et n'aura donc pas à assumer l'endettement aberrant et les conséquences ineptes de ce projet.
Mais ne soyons pas trop pessimistes : le Delanopolis tient la solution !
Il suffira qu'une faible fraction de la foule nombreuse et déterminée qui s'est manifestée ce jeudi soir à la mairie du 16 ème décide d'occuper les tribunes de Jean Bouin en y installant quelques tentes et qu'elle s'y relaie pour une veille citoyenne. Il ferait beau voir que la mairie envoie des bulldozers en prenant le risque qu'il y ait mort d'homme ! Face à des gens sans foi ni loi, seule l'occupation du terrain est payante. Bref, l'esprit de résistance qui fut cher au jeune Chaban-père.
Il faut dire que la logique la plus élémentaire s'oppose au caprice de Delanoë. Il s'agit de dépenser au moins 200 millions d'euros, si l'on y inclut le réaménagement de la pelouse d'Auteuil rendu nécessaire par le transfert des scolaires. Et pourquoi donc ? Pour moins d'une dizaine de rencontres annuelles de rugby !
Il faut savoir, en effet, que le gros hic est que le stade voulu par la mairie n'accueillerait que 20.000 spectateurs. Ce serait insuffisant pour les 5 ou 6 grands matchs médiatisés qui, de toute façon, devront dès lors se tenir soit au Parc des princes soit dans un stade équivalent. Quant aux autres rencontres du championnat (6 à 8 par an), un équipement pour 10.000 à 12.000 personnes, comme prévu initialement grâce à une simple rénovation du stade existant, suffirait amplement. Dans le cadre de la candidature aux JO de Paris 2012, ce réaménagement plus raisonnable avait d'ailleurs été chiffré à 40 millions d'euros et il paraissait alors bien suffisant. Mais, malgré l'échec de la candidature parisienne, la folie des grandeurs s'est emparée de la mairie et Max Guazzini a réussi à obtenir de Delanoë qu'il l'accompagne dans cette fuite en avant ( voir un rappel des liens troubles entre ces deux bonshommes en cliquant ici).
A cet égard, l'intervention la plus intéressante a été celle de Jean-Jacques Chaban-Delmas, fils de feu le premier ministre et membre du club depuis près de 55 ans. Il n'a pas hésité à révéler le pot aux roses. Guazzini avait menacé, il y a quelques années, l'association qui gère actuellement les lieux de ne pas installer son Stade Français à Jean Bouin et d'aller à Charléty si on ne lui faisait pas les conditions qu'il réclamait alors. Aujourd'hui, Guazzini et son complice Delanoë prétendent que Charléty ne peut accueillir des rencontres de rugby ! C'est le plus gros mensonge de cette affaire et les investissements qu'il faudrait consentir pour adapter Charléty récemment rénové et ses 20.000 places aux quelques matchs du Stade Français seraient très inférieurs aux 200 millions du projet de destruction de Jean Bouin. Mais les visées de Delanoë permettraient à Guazzini de récupérer à son seul usage un stade flambant neuf doté de 7.000 m2 de commerces et bureaux puis de céder un jour son exploitation contre un joli magot. Merci M. Chaban-Delmas de ces révélations, vous avez bien mérité de l'esprit de résistance de votre père !
Autre mensonge éhonté de la mairie : le gestionnaire du Parc des Princes (la société Colony Capital), situé à moins de cent mètres, refuserait de laisser les rugbymen du Stade Français occuper ledit Parc des Princes les (rares) fois où ils en auraient besoin. Mais, là-aussi, Jean-Jacques Chaban-Delmas mange le morceau : le dirigeant de Colony Capital lui a avoué qu'il disait cela parce que la mairie le lui a demandé pour, justement, tenter de justifier son projet aberrant de destruction de Jean Bouin !
Bref, une magouille monumentale, une tromperie éhontée de l'opinion et au moins 200 millions d'euros d'argent des contribuables parisiens gaspillé ...
Autre sujet troublant : le relogement des activités sportives actuelles autres que le rugby, notamment celui des scolaires. On a appris de la bouche des enseignants des lycées alentours que, le jour même de la réunion et dans la panique, la mairie leur a expliqué soudain que le site de Bagatelle ou le stade Suzanne Lenglen pourraient être utilisés comme des alternatives. Il n'est jamais trop tard pour mal faire et dire n'importe quoi !
Il est vrai que le transfert d'une partie de ces activités au milieu de l'hippodrome d'Auteuil apparaît de plus en plus fumeux. Il faudrait faire traverser les pistes où courent les chevaux aux petits "nenfants" quand les purs-sangs n'y seront pas (merci pour l'hygiène des jeunots, lesdites bestioles nayant pas pour habitude de retenir leurs entrailles !) et, surtout, la commission des sites se fait tirer l'oreille car il faudrait bétonner le sol d'une partie de cet espace vert ultra protégé puisque classé en vertu d'une législation nationale.
Dès lors, on voit poindre la tactique habituelle des delanoistes : botter en touche en disant que c'est de la faute de l'Etat si le relogement ne peut se faire à Auteuil. Et tenter de passer en force.
Car on a le sentiment très net que le maire s'est engagé auprès de Guazzini et qu'il essaiera de faire ce stade coûte que coûte. Après tout, le 16ème ne votera jamais socialiste et Delanoë ne se représentera probablement pas et n'aura donc pas à assumer l'endettement aberrant et les conséquences ineptes de ce projet.
Mais ne soyons pas trop pessimistes : le Delanopolis tient la solution !
Il suffira qu'une faible fraction de la foule nombreuse et déterminée qui s'est manifestée ce jeudi soir à la mairie du 16 ème décide d'occuper les tribunes de Jean Bouin en y installant quelques tentes et qu'elle s'y relaie pour une veille citoyenne. Il ferait beau voir que la mairie envoie des bulldozers en prenant le risque qu'il y ait mort d'homme ! Face à des gens sans foi ni loi, seule l'occupation du terrain est payante. Bref, l'esprit de résistance qui fut cher au jeune Chaban-père.