Cela a commencé par l'association "Vivre", qui organise depuis 1992 une fête sur les bords du canal Saint Martin. Chaque année, ces réjouissances essentiellement musicales rassemblent plus de 10.000 personnes, bien au-delà des seuls habitants du quartier donc. La première édition avait été organisée par Jean-François BLET (qui sera élu sur une liste Verte en 1995) pour célébrer la "victoire" des associations contre un projet de construction au couvent des Récollets et au square Villemin.
Chirac et Tiberi, pas rancuniers malgré le torpillage de leur opération, avaient laissé la fête perdurer. Durant la première mandature Delanoë, les socialistes, pourtant hostiles à un événement organisé au coeur d'un de leurs fiefs sans qu'ils en aient le contrôle, n'avaient pas osé revenir sur cette tolérance. Il faut dire que BLET était devenu conseiller de Paris et que les voix des Verts étaient indispensables à l'obtention d'une majorité dans tous les votes un peu tendus.
Mais aujourd'hui BLET n'est plus élu, les Verts sont en formation réduite et le PS est sûr de lui et dominateur dans le 10ème arrondissement. Pour occire la fête, ce dernier a donc eu recours à un arsenal bien connu de reproches et de diabolisations. D'abord, l'événement aurait un caractère affreusement mercantile puisque les organisateurs font payer des stands à des brocanteurs pour qu'ils y vendent des bibelots. BLET répond haut et fort qu'en réalité ces contributions ne servent qu'à financer la logistique des performances musicales, coûteuses à monter, et que le budget global de la fête est à peine équilibré et ne dépasse pas les 10.000 euros. A ces solides évidences, la mairie ne répond rien.
Elle ajoute simplement en ultime argument que la fête est bruyante et que des riverains se plaignent, sombrant une fois de plus dans le loco-localisme démagogique qui caractérise si bien la socialisme à la Delanoë. Si le même compteur de décibels était utilisé pour la Gay Pride, le maire de Paris perdrait chaque année une occasion de déambuler dans Paris devant les journalistes ! Quant à la location d'espaces sur la voie publique, sans même d'ailleurs qu'il y ait forcément une fête concomitante, des associations en odeur de sainteté, comme la fameuse Macaq ( voir en cliquant ici ), sont coutumières de brocantes à répétition organisées avec la bénédiction de la mairie.
Bref, quand on veut être toléré par les delanoistes et battre tranquillement le pavé, mieux vaut filer droit politiquement et s'inscrire dans leur propre stratégie. La triste affaire de la Forge de Belleville nous l'a encore rappelé récemment ( voir en cliquant là ).
Deuxième alerte du même type cette semaine : le Musée en herbe du jardin d'acclimatation. Depuis plus de trente ans, cette institution initie les enfants aux arts plastiques. Plus de 70.000 marmots passent chaque année par ses ateliers d'éveil. Las, elle vient d'apprendre que sa subvention est divisée par deux et sera très certainement supprimée l'an prochain au prétexte que son public n'est pas uniquement parisien ! Elle prévoit donc déjà de cesser son activité.
Delanoë, Girard et leurs séides auraient-ils oublié les 50.000 euros qu'ils viennent d'attribuer à Unifrance pour vendre du cinéma commercial à l'étranger (voir là ) ? Cela n'est pas trop parisiano-parisien pourtant ...
De méchantes langues ont une autre explication à cette exécution. Le Musée en herbe a la mauvaise idée d'exercer son activité au sein du jardin d'acclimatation, dont l'espace est essentiellement contrôlé par LVMH/Bernard Arnault. Ce groupe est concessionnaire du lieu parce qu'en des temps anciens Marcel Boussac l'avait lui-même récupéré afin d'éviter qu'il soit rendu constructible. Papy Marcel habitait en face, à Neuilly, et il voulait rester peinard ! Arnault ayant repris Boussac, a trouvé dans son escarcelle cette concession un peu exotique et pas follement rentable.
A ceci près qu'il a obtenu récemment dans des conditions discutables ( voir en cliquant là) le permis de construire une fondation de 46 mètres de haut dans cet espace vert. Son contrôle du jardin serait donc complet si ce malencontreux Musée en herbe, sous-concessionnaire de ses propres locaux, voulait bien déguerpir ou, à défaut, s'il y était contraint faute d'argent pour fonctionner.
Il a fallu une reporter du journal l'Humanité, qui sera ici félicitée, pour faire le rapprochement entre cette fâcheuse histoire de subvention ratiboisée, les projets d'Arnault et -horresco referens- le fait que Christophe Girard en soit l'employé et que certains cadres du groupe LVMH sont des amis intimes de cadres de la ville : cliquez là pour découvrir ces méchancetés. Hélas, c'est fort étrange, cet article instructif n'a été repris par aucun autre média. Il règne sur ce silence comme un drôle de parfum de luxe ...
Que voulez-vous, il faut l'Humanité pour s'émouvoir de ce genre d'arrangements comme il faut le Figaro pour s'étonner d'autres turpitudes, de provenance politique différente ... L'important est que chacun puisse se retrouver sur le Delanopolis, organe terriblement fédérateur n'est-ce pas ?
En tout cas, retenez bien le proverbe : "selon que vous soyez delanoistes ou misérables, la mairie de Paris vous fera arrosé ou sec".
Chirac et Tiberi, pas rancuniers malgré le torpillage de leur opération, avaient laissé la fête perdurer. Durant la première mandature Delanoë, les socialistes, pourtant hostiles à un événement organisé au coeur d'un de leurs fiefs sans qu'ils en aient le contrôle, n'avaient pas osé revenir sur cette tolérance. Il faut dire que BLET était devenu conseiller de Paris et que les voix des Verts étaient indispensables à l'obtention d'une majorité dans tous les votes un peu tendus.
Mais aujourd'hui BLET n'est plus élu, les Verts sont en formation réduite et le PS est sûr de lui et dominateur dans le 10ème arrondissement. Pour occire la fête, ce dernier a donc eu recours à un arsenal bien connu de reproches et de diabolisations. D'abord, l'événement aurait un caractère affreusement mercantile puisque les organisateurs font payer des stands à des brocanteurs pour qu'ils y vendent des bibelots. BLET répond haut et fort qu'en réalité ces contributions ne servent qu'à financer la logistique des performances musicales, coûteuses à monter, et que le budget global de la fête est à peine équilibré et ne dépasse pas les 10.000 euros. A ces solides évidences, la mairie ne répond rien.
Elle ajoute simplement en ultime argument que la fête est bruyante et que des riverains se plaignent, sombrant une fois de plus dans le loco-localisme démagogique qui caractérise si bien la socialisme à la Delanoë. Si le même compteur de décibels était utilisé pour la Gay Pride, le maire de Paris perdrait chaque année une occasion de déambuler dans Paris devant les journalistes ! Quant à la location d'espaces sur la voie publique, sans même d'ailleurs qu'il y ait forcément une fête concomitante, des associations en odeur de sainteté, comme la fameuse Macaq ( voir en cliquant ici ), sont coutumières de brocantes à répétition organisées avec la bénédiction de la mairie.
Bref, quand on veut être toléré par les delanoistes et battre tranquillement le pavé, mieux vaut filer droit politiquement et s'inscrire dans leur propre stratégie. La triste affaire de la Forge de Belleville nous l'a encore rappelé récemment ( voir en cliquant là ).
Deuxième alerte du même type cette semaine : le Musée en herbe du jardin d'acclimatation. Depuis plus de trente ans, cette institution initie les enfants aux arts plastiques. Plus de 70.000 marmots passent chaque année par ses ateliers d'éveil. Las, elle vient d'apprendre que sa subvention est divisée par deux et sera très certainement supprimée l'an prochain au prétexte que son public n'est pas uniquement parisien ! Elle prévoit donc déjà de cesser son activité.
Delanoë, Girard et leurs séides auraient-ils oublié les 50.000 euros qu'ils viennent d'attribuer à Unifrance pour vendre du cinéma commercial à l'étranger (voir là ) ? Cela n'est pas trop parisiano-parisien pourtant ...
De méchantes langues ont une autre explication à cette exécution. Le Musée en herbe a la mauvaise idée d'exercer son activité au sein du jardin d'acclimatation, dont l'espace est essentiellement contrôlé par LVMH/Bernard Arnault. Ce groupe est concessionnaire du lieu parce qu'en des temps anciens Marcel Boussac l'avait lui-même récupéré afin d'éviter qu'il soit rendu constructible. Papy Marcel habitait en face, à Neuilly, et il voulait rester peinard ! Arnault ayant repris Boussac, a trouvé dans son escarcelle cette concession un peu exotique et pas follement rentable.
A ceci près qu'il a obtenu récemment dans des conditions discutables ( voir en cliquant là) le permis de construire une fondation de 46 mètres de haut dans cet espace vert. Son contrôle du jardin serait donc complet si ce malencontreux Musée en herbe, sous-concessionnaire de ses propres locaux, voulait bien déguerpir ou, à défaut, s'il y était contraint faute d'argent pour fonctionner.
Il a fallu une reporter du journal l'Humanité, qui sera ici félicitée, pour faire le rapprochement entre cette fâcheuse histoire de subvention ratiboisée, les projets d'Arnault et -horresco referens- le fait que Christophe Girard en soit l'employé et que certains cadres du groupe LVMH sont des amis intimes de cadres de la ville : cliquez là pour découvrir ces méchancetés. Hélas, c'est fort étrange, cet article instructif n'a été repris par aucun autre média. Il règne sur ce silence comme un drôle de parfum de luxe ...
Que voulez-vous, il faut l'Humanité pour s'émouvoir de ce genre d'arrangements comme il faut le Figaro pour s'étonner d'autres turpitudes, de provenance politique différente ... L'important est que chacun puisse se retrouver sur le Delanopolis, organe terriblement fédérateur n'est-ce pas ?
En tout cas, retenez bien le proverbe : "selon que vous soyez delanoistes ou misérables, la mairie de Paris vous fera arrosé ou sec".