Prenons les questions du stationnement, des vélos et des bus.
En 2001, on trouve à Paris 235.000 places de stationnement sur la voie publique pour les 4 roues plus 9.000 zones de livraison. Ce nombre inclut 3.960 places de taxis et 697 de cars. 90.000 places sont alors gratuites.
S'agissant des deux-roues, 13.280 places sont disponibles au total, pour les vélos et les motorisées.
En 2008, le nombre total de places sur la voie publique pour les 4 roues a chuté à 158.700 et les places gratuites ont été quasiment éradiquées : 2.700 ! Le nombre de zones de livraison est stable à 9.000 et celui des véhicules spécifiques a peu bougé lui aussi : 6.650 incluant taxis, cars, police, pompiers, etc.
S'agissant des deux-roues, il est passé à 36.000, dont 6.500 vélos et 10.000 motorisées, le solde étant semble-t-il (car les chiffres ne tombent pas rond) composé de Vélib', distingués des autres vélos.
Qu'en déduire ? Alors que les 4 roues perdaient 77.000 places, les 2 roues n'en gagnaient que 22.720. Près de 55.000 places disparues, 23, 4 % du total de 2001 ! Et ce ne sont ni les livraisons, ni les véhicules spécifiques qui peuvent expliquer cette hémorragie. Il faut donc en chercher l'origine principale dans les aménagements de voirie et de trottoirs, plantations de plots en tous genres et autres bitoniaux qui ont mangé la chaussée à grands frais. Voilà pourquoi les pauvres automobilistes errent de jour comme de nuit, polluant et vitupérant, à la recherche de places pour se garer.
Du point du vue du stationnement, les deux-roues, surtout motorisées, ont beaucoup moins gagné que les autos n'ont perdu. Qu'en est-il maintenant en termes d'utilisation ?
En 2001, les deux-roues, représentaient 6 % du trafic parisien de véhicules. En 2008, elles sont passées à 17 %, presque un triplement. Bien.
Mais d'où vient cette impressionnante croissance ? En 2008, sur ces 17 %, seuls 2 % représentent les vélos et 15% les deux-roues motorisées. En réalité, la seule conséquence tangible, nette et massive de la politique de circulation menée depuis 2001 est la croissance explosive des deux-roues motorisées, essentiellement des scooters, qui sont devenus le dernier mode de déplacement rapide à Paris pour ceux qui doivent beaucoup bouger. Le vélo était et demeure anecdotique, malgré Vélib' et les couloirs à embouteillages installés ici ou là.
Le problème, c'est que l'offre de stationnement pour deux-roues n'a pu suivre, ce qui provoque l'invasion des trottoirs que chacun peut constater. Le seul argument que Delanoë & Co pourraient plaider pour leur politique de réaménagement : une place accrue pour les piétons, est donc anéanti. Et, pendant ce temps, les voitures peinent à se garer. Beau bilan, non ?
Un dernier mot pour les bus, qui étaient, rappelons-le, la priorité des priorités social-verdistes.
En 2001, il y avait 582 kilomètres de lignes dont 180 dans des couloirs protégés et 357 millions d'utilisateurs.
En 2008, ces chiffres sont passés à 597 kilomètres de lignes dont 189 dans des couloirs protégés et 363 millions d'utilisateurs. Tout ça pour ça ?!
On comprend mieux pourquoi la mairie ne fait pas de pub aux rapports de cet observatoire. Dans l'aridité des statistiques se cache l'impitoyable constat d'un échec.
En 2001, on trouve à Paris 235.000 places de stationnement sur la voie publique pour les 4 roues plus 9.000 zones de livraison. Ce nombre inclut 3.960 places de taxis et 697 de cars. 90.000 places sont alors gratuites.
S'agissant des deux-roues, 13.280 places sont disponibles au total, pour les vélos et les motorisées.
En 2008, le nombre total de places sur la voie publique pour les 4 roues a chuté à 158.700 et les places gratuites ont été quasiment éradiquées : 2.700 ! Le nombre de zones de livraison est stable à 9.000 et celui des véhicules spécifiques a peu bougé lui aussi : 6.650 incluant taxis, cars, police, pompiers, etc.
S'agissant des deux-roues, il est passé à 36.000, dont 6.500 vélos et 10.000 motorisées, le solde étant semble-t-il (car les chiffres ne tombent pas rond) composé de Vélib', distingués des autres vélos.
Qu'en déduire ? Alors que les 4 roues perdaient 77.000 places, les 2 roues n'en gagnaient que 22.720. Près de 55.000 places disparues, 23, 4 % du total de 2001 ! Et ce ne sont ni les livraisons, ni les véhicules spécifiques qui peuvent expliquer cette hémorragie. Il faut donc en chercher l'origine principale dans les aménagements de voirie et de trottoirs, plantations de plots en tous genres et autres bitoniaux qui ont mangé la chaussée à grands frais. Voilà pourquoi les pauvres automobilistes errent de jour comme de nuit, polluant et vitupérant, à la recherche de places pour se garer.
Du point du vue du stationnement, les deux-roues, surtout motorisées, ont beaucoup moins gagné que les autos n'ont perdu. Qu'en est-il maintenant en termes d'utilisation ?
En 2001, les deux-roues, représentaient 6 % du trafic parisien de véhicules. En 2008, elles sont passées à 17 %, presque un triplement. Bien.
Mais d'où vient cette impressionnante croissance ? En 2008, sur ces 17 %, seuls 2 % représentent les vélos et 15% les deux-roues motorisées. En réalité, la seule conséquence tangible, nette et massive de la politique de circulation menée depuis 2001 est la croissance explosive des deux-roues motorisées, essentiellement des scooters, qui sont devenus le dernier mode de déplacement rapide à Paris pour ceux qui doivent beaucoup bouger. Le vélo était et demeure anecdotique, malgré Vélib' et les couloirs à embouteillages installés ici ou là.
Le problème, c'est que l'offre de stationnement pour deux-roues n'a pu suivre, ce qui provoque l'invasion des trottoirs que chacun peut constater. Le seul argument que Delanoë & Co pourraient plaider pour leur politique de réaménagement : une place accrue pour les piétons, est donc anéanti. Et, pendant ce temps, les voitures peinent à se garer. Beau bilan, non ?
Un dernier mot pour les bus, qui étaient, rappelons-le, la priorité des priorités social-verdistes.
En 2001, il y avait 582 kilomètres de lignes dont 180 dans des couloirs protégés et 357 millions d'utilisateurs.
En 2008, ces chiffres sont passés à 597 kilomètres de lignes dont 189 dans des couloirs protégés et 363 millions d'utilisateurs. Tout ça pour ça ?!
On comprend mieux pourquoi la mairie ne fait pas de pub aux rapports de cet observatoire. Dans l'aridité des statistiques se cache l'impitoyable constat d'un échec.