Le soi-disant projet amendé par Unibail ne change quasiment rien au problème.
La Toblerone's tower serait toujours et avant tout un édifice visible de tout le Sud-Ouest de Paris et qui ne serait implanté à cet endroit que pour des raisons de pure convenance pour Unibail.
Du reste, ce dernier suggère qu'il pourrait le louer malgré le marasme du marché des bureaux à Paris et en Île-de-France et qu'il y aurait même un locataire potentiel unique. Ne serait-ce, par hasard, Unibail lui-même qui pourrait s'y installer et aurait ainsi bénéficié des largesses de la ville et d'un terrain unique pour se bâtir un siège social à sa guise pour une redevance ridicule de deux millions d'euros annuels ?
Quoi qu'il en soit, nous sommes toujours en présence d'un bâtiment de 180 mètres de haut, constitué à 75% de bureaux (72 000 m2), anti-écologique (dépenses très fortes d’énergie, ombres portées, densification faible , …), mal desservi par les transports (ligne 12 et T3 déjà saturées, avant même l'installation du ministère de la Défense), alors que le programme Qadrans prévoit déjà à côté 80 à 90 000 m2 de bureaux.
Il ne répond pas à l’intérêt général selon le commissaire-enquêteur (rapport de 2012), qui disait que ses inconvénients l’emportent sur ses avantages. L'hôtel réintroduit in extremis par Unibail dans le plan est ridicule, à 7700 m2 de surface, tandis que le centre de conférences prévu est réduit de 1900 à 1400 m2 entre le projet de novembre dernier et celui d’aujourd’hui.
Qui, parmi ceux qui ont voté contre le projet la dernière fois, est susceptible d'être retourné ?
On parle beaucoup de conseillers de Paris issus de l'UDI qui ont pourtant été élus sur un programme qui rejetait la tour Triangle.
Rappelons à ceux qui seraient tenté de voter pour une déclarations récentes d'Eric Azière président du groupe UDI-MODEM, devant le Conseil de Paris :
" Hidalgo : - Monsieur Azière vous avez deux minutes.
- Azière : Merci. De toute façon, tout a été dit, alors je reviens à l’essentiel : pourquoi sommes-nous contre ce projet de la tour Triangle ? D’abord par respect des Parisiennes et des Parisiens, et dans le respect de nos engagements de campagne ; ce n’est pas un détail. Les Parisiens ne veulent pas d’une tour, une de plus, une encore, alors on leur impose ce qu’ils ne veulent pas.
Au groupe UDI-MODEM, de l’Union des démocrates et indépendants, et du Mouvement démocrate, deux fois démocrates, nous avons la faiblesse, c’est la seule que nous ayons, de penser, Madame la Maire, Monsieur MISSIKA, que l’on ne peut pas faire une ville contre son gré et contre la volonté du peuple parisien. Parce qu’il faut bien avouer que l’esprit et la méthode, avec lesquels vous conduisez cette mutation de l’urbain parisien, me sidèrent. Pour vous, Monsieur MISSIKA, les grands projets se heurtent systématiquement à la mobilisation des associations. C’est vrai qu’elles vous gênent les associations ! Ces associations que vous accusez de faire traîner les projets par d’incessantes procédures qui datent du XIXe siècle. D’ailleurs vous les soupçonnez, ces membres d’associations, d’habiter toujours dans le XIXe siècle. C’est vrai qu’en matière de bâti parisien, souvent c’est le cas.
Néanmoins, votre conception de la concertation, c’est que ces associations vous assomment. Elles sont assommantes avec leurs successions de recours que vous jugez trop long. Ces associations de riverains, dont je veux prendre la défense ce matin, par principe, dont vous dites qu’elles ont une vision passéiste, qu’elles sont négatives à tous propos, obsédées qu’elles sont par des recours de pure forme. Ah, les vicieuses associations !
Et elles judiciarisent votre politique urbaine. Quelle horreur, quel scandale ! Mais elles judiciarisent ? De quel droit ? Alors vous en appelez à la mission de simplification de Thierry MANDON, pour simplifier les dépôts de permis, pour réduire les droits des associations et les possibilités de recours.
Voilà. C’est navrant, ce matin, que la tour Triangle soit malgré tout l’arbre démesuré qui cache la forêt de projets parisiens. D’ailleurs, le projet même de la tour Triangle est-il fini, est-il arrêté ? Il n’arrête pas d’évoluer. D’une mixité d’usage, on est passé à 100 % de bureaux, la crèche est devenue une halte-garderie, l’hôtel a disparu, l’espace de commerces et les espaces verts ont fondu, mais ces derniers jours vous avez amendé le projet. Pourquoi pas de nouveaux équipements publics ?
Hidalgo : - il va falloir conclure.
Azière : Je conclus. Pourquoi pas des espaces de congrès nouveaux ? Et, tiens, si on y mettait une pépinière d’entreprises ! Alors, on peut réfléchir à la question de la desserte de transport du site, il était temps."
Bref, si d'aventure des conseillers UDI ou Modem votaient la tour Triangle, ils s'assoiraient tant sur leurs engaements que sur leurs précédentes déclarations.
A suivre ...
La Toblerone's tower serait toujours et avant tout un édifice visible de tout le Sud-Ouest de Paris et qui ne serait implanté à cet endroit que pour des raisons de pure convenance pour Unibail.
Du reste, ce dernier suggère qu'il pourrait le louer malgré le marasme du marché des bureaux à Paris et en Île-de-France et qu'il y aurait même un locataire potentiel unique. Ne serait-ce, par hasard, Unibail lui-même qui pourrait s'y installer et aurait ainsi bénéficié des largesses de la ville et d'un terrain unique pour se bâtir un siège social à sa guise pour une redevance ridicule de deux millions d'euros annuels ?
Quoi qu'il en soit, nous sommes toujours en présence d'un bâtiment de 180 mètres de haut, constitué à 75% de bureaux (72 000 m2), anti-écologique (dépenses très fortes d’énergie, ombres portées, densification faible , …), mal desservi par les transports (ligne 12 et T3 déjà saturées, avant même l'installation du ministère de la Défense), alors que le programme Qadrans prévoit déjà à côté 80 à 90 000 m2 de bureaux.
Il ne répond pas à l’intérêt général selon le commissaire-enquêteur (rapport de 2012), qui disait que ses inconvénients l’emportent sur ses avantages. L'hôtel réintroduit in extremis par Unibail dans le plan est ridicule, à 7700 m2 de surface, tandis que le centre de conférences prévu est réduit de 1900 à 1400 m2 entre le projet de novembre dernier et celui d’aujourd’hui.
Qui, parmi ceux qui ont voté contre le projet la dernière fois, est susceptible d'être retourné ?
On parle beaucoup de conseillers de Paris issus de l'UDI qui ont pourtant été élus sur un programme qui rejetait la tour Triangle.
Rappelons à ceux qui seraient tenté de voter pour une déclarations récentes d'Eric Azière président du groupe UDI-MODEM, devant le Conseil de Paris :
" Hidalgo : - Monsieur Azière vous avez deux minutes.
- Azière : Merci. De toute façon, tout a été dit, alors je reviens à l’essentiel : pourquoi sommes-nous contre ce projet de la tour Triangle ? D’abord par respect des Parisiennes et des Parisiens, et dans le respect de nos engagements de campagne ; ce n’est pas un détail. Les Parisiens ne veulent pas d’une tour, une de plus, une encore, alors on leur impose ce qu’ils ne veulent pas.
Au groupe UDI-MODEM, de l’Union des démocrates et indépendants, et du Mouvement démocrate, deux fois démocrates, nous avons la faiblesse, c’est la seule que nous ayons, de penser, Madame la Maire, Monsieur MISSIKA, que l’on ne peut pas faire une ville contre son gré et contre la volonté du peuple parisien. Parce qu’il faut bien avouer que l’esprit et la méthode, avec lesquels vous conduisez cette mutation de l’urbain parisien, me sidèrent. Pour vous, Monsieur MISSIKA, les grands projets se heurtent systématiquement à la mobilisation des associations. C’est vrai qu’elles vous gênent les associations ! Ces associations que vous accusez de faire traîner les projets par d’incessantes procédures qui datent du XIXe siècle. D’ailleurs vous les soupçonnez, ces membres d’associations, d’habiter toujours dans le XIXe siècle. C’est vrai qu’en matière de bâti parisien, souvent c’est le cas.
Néanmoins, votre conception de la concertation, c’est que ces associations vous assomment. Elles sont assommantes avec leurs successions de recours que vous jugez trop long. Ces associations de riverains, dont je veux prendre la défense ce matin, par principe, dont vous dites qu’elles ont une vision passéiste, qu’elles sont négatives à tous propos, obsédées qu’elles sont par des recours de pure forme. Ah, les vicieuses associations !
Et elles judiciarisent votre politique urbaine. Quelle horreur, quel scandale ! Mais elles judiciarisent ? De quel droit ? Alors vous en appelez à la mission de simplification de Thierry MANDON, pour simplifier les dépôts de permis, pour réduire les droits des associations et les possibilités de recours.
Voilà. C’est navrant, ce matin, que la tour Triangle soit malgré tout l’arbre démesuré qui cache la forêt de projets parisiens. D’ailleurs, le projet même de la tour Triangle est-il fini, est-il arrêté ? Il n’arrête pas d’évoluer. D’une mixité d’usage, on est passé à 100 % de bureaux, la crèche est devenue une halte-garderie, l’hôtel a disparu, l’espace de commerces et les espaces verts ont fondu, mais ces derniers jours vous avez amendé le projet. Pourquoi pas de nouveaux équipements publics ?
Hidalgo : - il va falloir conclure.
Azière : Je conclus. Pourquoi pas des espaces de congrès nouveaux ? Et, tiens, si on y mettait une pépinière d’entreprises ! Alors, on peut réfléchir à la question de la desserte de transport du site, il était temps."
Bref, si d'aventure des conseillers UDI ou Modem votaient la tour Triangle, ils s'assoiraient tant sur leurs engaements que sur leurs précédentes déclarations.
A suivre ...