L’Inspection générale de la Ville de Paris s’est penchée, nous apprend le Parisien, sur le contrat passé avec JC Decaux pour l’exploitation du réseau de vélos en libre-service de la capitale.
Et elle constate que le contrat est « en défaveur de la ville ». Par exemple ! Quelle surprise !
« Si le recours à une société dédiée pour gérer le marché public pouvait laisser présager une meilleure transparence des financements (investissement, exploitation, recettes publicitaires), la réalité est tout autre », constatent les auteurs du rapport. Avant de poursuivre : « L’équilibre du contrat, fortement modifié par trois avenants et deux transactions, est aujourd’hui en défaveur de la Ville. »
En 2007 pourtant, lors du lancement du service à Paris, Vélib’ ne devait rien coûter à la ville. Paris devait même percevoir une redevance annuelle de 3 millions d’euros. Selon l’inspection générale, la note est en fait plutôt salée. Pour la seule année 2013, Vélib’ a coûté 16 millions d’euros à la mairie de Paris. En tenant compte de tous les coûts directs et indirects, on peut déduire que pour 20 000 Vélib' théoriquement en service, ce sont près de 1000 euros par an que la ville doit supporter par vélo ! A titre de rappel, un vélo de bonne facture chez Decathlon coûte 300 euros. Et encore, beaucoup de ces montures sont-elles indisponibles et ne devraient pas figurer dans les ratios !
En 2009, en introduisant mon recours, j'avais publié un communiqué de presse dont les termes étaient les suivants : "Le contrat par lequel la ville de Paris a confié à la Somupi (filiale du groupe Decaux) la gestion de Vélib’ et la publicité « déroulante » sur la voie publique a fait l’objet d’un nouvel avenant, voté en novembre dernier dans des termes très critiquables.
La municipalité de Bertrand Delanoë accorde à la Somupi des avantages injustifiés, au coût non maîtrisé, qui portent atteinte aux intérêts des contribuables parisiens.
Des remises indues de pénalités, des intéressements extravagants, des remboursements du « vandalisme » sans vrai justificatif, des prestations non contrôlées : l’addition enfle pour les Parisiens sans qu’on sache à quoi ces sommes correspondent précisément si ce n’est une capitulation devant les exigences de la Somupi.
Il est temps que les Parisiens sachent ce que cache vraiment le contrat Vélib’ et, le cas échéant, que la ville reprenne le contrôle de ce dispositif ainsi que de l’affichage sur les panneaux publicitaires qui se sont multipliés à Paris."
De tout cela, la municipalité ne tint aucun compte et les médias ne s'émurent pas.
Le contrat de gestion de Vélib’ fut enfin pointé du doigt en 2012 par la Chambre régionale des comptes.
Ce contrat devait arriver à terme le 28 février 2017. Mais, comme par hasard, en juillet dernier, la mairie a octroyé une rallonge de dix mois au groupe JC Decaux au motif, indique Le Parisien, que le nouvel appel d’offres pour un marché métropolitain n’aurait pas pu être bouclé à temps.
Etrange, étrange ce réveil tardif ...
Quant à la tragi-comédie de la Grande roue, qui défigure l'une des plus belles places du monde et s'enkyste chaque année un peu plus, elle atteint aussi des sommets d'hypocrisie.
« Je ne démonte pas la Grande roue pour fuir en courant », a affirmé Marcel Campion la semaine dernière en déboulonnant son bastringue.
Tout rapport avec l'enquête ouverte par le juge Van Ruymbeke pour des soupçons d’entente illicite avec ses concurrents, d’abus de biens sociaux, de blanchiment, de favoritisme et de recel en bande organisée est bien sûr le fruit d'un pur hasard !
Nos lecteurs le savent parfaitement, depuis des années, Delanoë puis Hidalgo ont permis à Campion d'en prendre à ses aises sur les Champs-Elysées et la place de la Concorde. Tous les prétextes sont bons pour allonger d'année en année son temps d'occupation.
Il faut craindre particulièrement la candidature aux Jeux olympiques qui offrira mille opportunités de ce genre.
A suivre ...
Et elle constate que le contrat est « en défaveur de la ville ». Par exemple ! Quelle surprise !
« Si le recours à une société dédiée pour gérer le marché public pouvait laisser présager une meilleure transparence des financements (investissement, exploitation, recettes publicitaires), la réalité est tout autre », constatent les auteurs du rapport. Avant de poursuivre : « L’équilibre du contrat, fortement modifié par trois avenants et deux transactions, est aujourd’hui en défaveur de la Ville. »
En 2007 pourtant, lors du lancement du service à Paris, Vélib’ ne devait rien coûter à la ville. Paris devait même percevoir une redevance annuelle de 3 millions d’euros. Selon l’inspection générale, la note est en fait plutôt salée. Pour la seule année 2013, Vélib’ a coûté 16 millions d’euros à la mairie de Paris. En tenant compte de tous les coûts directs et indirects, on peut déduire que pour 20 000 Vélib' théoriquement en service, ce sont près de 1000 euros par an que la ville doit supporter par vélo ! A titre de rappel, un vélo de bonne facture chez Decathlon coûte 300 euros. Et encore, beaucoup de ces montures sont-elles indisponibles et ne devraient pas figurer dans les ratios !
En 2009, en introduisant mon recours, j'avais publié un communiqué de presse dont les termes étaient les suivants : "Le contrat par lequel la ville de Paris a confié à la Somupi (filiale du groupe Decaux) la gestion de Vélib’ et la publicité « déroulante » sur la voie publique a fait l’objet d’un nouvel avenant, voté en novembre dernier dans des termes très critiquables.
La municipalité de Bertrand Delanoë accorde à la Somupi des avantages injustifiés, au coût non maîtrisé, qui portent atteinte aux intérêts des contribuables parisiens.
Des remises indues de pénalités, des intéressements extravagants, des remboursements du « vandalisme » sans vrai justificatif, des prestations non contrôlées : l’addition enfle pour les Parisiens sans qu’on sache à quoi ces sommes correspondent précisément si ce n’est une capitulation devant les exigences de la Somupi.
Il est temps que les Parisiens sachent ce que cache vraiment le contrat Vélib’ et, le cas échéant, que la ville reprenne le contrôle de ce dispositif ainsi que de l’affichage sur les panneaux publicitaires qui se sont multipliés à Paris."
De tout cela, la municipalité ne tint aucun compte et les médias ne s'émurent pas.
Le contrat de gestion de Vélib’ fut enfin pointé du doigt en 2012 par la Chambre régionale des comptes.
Ce contrat devait arriver à terme le 28 février 2017. Mais, comme par hasard, en juillet dernier, la mairie a octroyé une rallonge de dix mois au groupe JC Decaux au motif, indique Le Parisien, que le nouvel appel d’offres pour un marché métropolitain n’aurait pas pu être bouclé à temps.
Etrange, étrange ce réveil tardif ...
Quant à la tragi-comédie de la Grande roue, qui défigure l'une des plus belles places du monde et s'enkyste chaque année un peu plus, elle atteint aussi des sommets d'hypocrisie.
« Je ne démonte pas la Grande roue pour fuir en courant », a affirmé Marcel Campion la semaine dernière en déboulonnant son bastringue.
Tout rapport avec l'enquête ouverte par le juge Van Ruymbeke pour des soupçons d’entente illicite avec ses concurrents, d’abus de biens sociaux, de blanchiment, de favoritisme et de recel en bande organisée est bien sûr le fruit d'un pur hasard !
Nos lecteurs le savent parfaitement, depuis des années, Delanoë puis Hidalgo ont permis à Campion d'en prendre à ses aises sur les Champs-Elysées et la place de la Concorde. Tous les prétextes sont bons pour allonger d'année en année son temps d'occupation.
Il faut craindre particulièrement la candidature aux Jeux olympiques qui offrira mille opportunités de ce genre.
A suivre ...
Qui qui fêtait son anniversaire récemment ?