La publication de l'INRIX a fait l'effet d'une bombe mais n'a guère surpris nos lecteurs. Celles et ceux qui parlent la langue de Shakespeare, la trouveront in extenso en cliquant ICI.
En résumé, 7 des 10 points noirs du trafic automobile français se situent sur le périphérique et les comparaisons internationales placent Paris loin devant Londres, numéro deux en termes de congestion. A ce triste hit parade européen, le gagnant toutes catégories est la section du boulevard périphérique qui va de la porte d'Orléans à la porte d'Ivry. Cela ne vous rappelle rien ?
C'est précisément la majeure partie du trajet du "tramway des maréchaux sud", le reste de son parcours étant inclus dans le quatrième embouteillage au classement national (tronçon porte d'Orléans à la porte de Sèvres). L'effet de report du trafic des maréchaux vers le périphérique est évident.
Tout cela confirme ce que le Delanopolis dit depuis deux ans : le bilan économique, urbain et environnemental de la politique de Delanoë en matière de circulation est détestable. Cela avait également été démontré un an après l'inauguration du tramway par une étude de deux universitaires, Kopp et Prud'homme, que la mairie a tenté de dénigrer sur le moment : voir en cliquant LA.
Pis encore, en distrayant les maigres crédits publics du seul moyen de transport en commun de masse vraiment efficace : le métro-RER, le tramway des maréchaux est doublement nocif. Et pourtant, cette erreur funeste va être accentuée par l'arc Est en cours de réalisation dont les travaux empoisonnent la vie des automobilistes mais aussi de tous les Parisiens.
Alors, comme à son habitude, la mairie a cherché le secours du mensonge et de l'artillerie lourde de la communication pour tenter de contrer cette révélation.
D'abord, elle ose affirmer que : "les dix zones les plus difficiles recensées en Ile-de-France ainsi que la carte de congestion produite par les auteurs de cette étude (Inrix) montrent très clairement que les points noirs de congestion ne sont pas à l'intérieur de la capitale mais sur les voies rapides franciliennes et sur le boulevard périphérique".
Ah, ça ?! Mais le boulevard périphérique est sur le territoire parisien et appartient à la commune. Il est le déversoir actuel de toutes les inepties circulatoires de cette dernière. Tenter de fuir ainsi sa responsabilité confine au grotesque. Si Delanoë a décidé de renier cette voie, il n'a qu'à en confier la gestion à l'Etat en reconnaissant son incapacité à la gérer.
Autre enfumage classique du discours municipal : "depuis 2001, le trafic automobile dans Paris a baissé de 24 %". Mais c'est passer sous silence que ce chiffre ne tient justement pas compte du périphérique ! Il s'agit d'une statistique établie opportunément par un Paris "intramuros" de circonstance. Du reste, si l'on creuse un peu la question, l'imposture du bilan municipal apparaît.
D'abord, la baisse de la circulation d'automobiles, camions et camionnettes avait commencé avant 2001. Dans les deux dernières années précédant le changement de municipalité, elle était de 3,05 % par an. Entre 2001 et 2008, dernière statistique disponible publiée par l'Observatoire des déplacements (un organisme de la mairie), elle a baissé de 3, 01 % par an. Bref, rien à mettre au crédit de la politique delanoesque. Pendant ce temps, le trafic sur le périphérique a cessé de reculer dès que les travaux sur les maréchaux ont été engagés et a même augmenté après l'inauguration du tramway : + 2 % en 2008 ! Là où la mairie veut faire croire qu'elle obtient des succès, il ne faut donc voir qu'un banal effet de vases communiquants. Si l'on envisage la situation globalement : intramuros + périphérique, le trafic recule beaucoup moins depuis trois ans. Et, naturellement, la forte pollution générée par les embouteillages sur le périphérique n'a pas interdiction d'aller vers le centre ville ...
Autre phénomène volontairement passé sous silence par la propagande officielle : la hausse du trafic de deux-roues motorisées, réponse de nombre de Parisiens aux encombrements créés. Le trafic de scooters et motos a augmenté de 36 % entre 2001 et 2008. Cette forte hausse a compensé pour une part non négligeable la baisse du trafic de quatre-roues et, si on la met bout à bout avec la situation sur le boulevard périphérique, les grandes proclamations municipales ne signifient plus rien.
Car les vices constitutifs de la politique de circulation depuis 2001 jouent à plein : négligence des besoins réels d'une part importante de la population qui ne peut se passer de transports individuels, investissements massifs et erronés dans un tramway qui n'apporte que peu de chose par rapport au bus PC, accent sur des opérations à forte valeur ajoutée communicationnelle comme Vélib'.
Et pendant ce temps, les embouteillages croissent ...
En résumé, 7 des 10 points noirs du trafic automobile français se situent sur le périphérique et les comparaisons internationales placent Paris loin devant Londres, numéro deux en termes de congestion. A ce triste hit parade européen, le gagnant toutes catégories est la section du boulevard périphérique qui va de la porte d'Orléans à la porte d'Ivry. Cela ne vous rappelle rien ?
C'est précisément la majeure partie du trajet du "tramway des maréchaux sud", le reste de son parcours étant inclus dans le quatrième embouteillage au classement national (tronçon porte d'Orléans à la porte de Sèvres). L'effet de report du trafic des maréchaux vers le périphérique est évident.
Tout cela confirme ce que le Delanopolis dit depuis deux ans : le bilan économique, urbain et environnemental de la politique de Delanoë en matière de circulation est détestable. Cela avait également été démontré un an après l'inauguration du tramway par une étude de deux universitaires, Kopp et Prud'homme, que la mairie a tenté de dénigrer sur le moment : voir en cliquant LA.
Pis encore, en distrayant les maigres crédits publics du seul moyen de transport en commun de masse vraiment efficace : le métro-RER, le tramway des maréchaux est doublement nocif. Et pourtant, cette erreur funeste va être accentuée par l'arc Est en cours de réalisation dont les travaux empoisonnent la vie des automobilistes mais aussi de tous les Parisiens.
Alors, comme à son habitude, la mairie a cherché le secours du mensonge et de l'artillerie lourde de la communication pour tenter de contrer cette révélation.
D'abord, elle ose affirmer que : "les dix zones les plus difficiles recensées en Ile-de-France ainsi que la carte de congestion produite par les auteurs de cette étude (Inrix) montrent très clairement que les points noirs de congestion ne sont pas à l'intérieur de la capitale mais sur les voies rapides franciliennes et sur le boulevard périphérique".
Ah, ça ?! Mais le boulevard périphérique est sur le territoire parisien et appartient à la commune. Il est le déversoir actuel de toutes les inepties circulatoires de cette dernière. Tenter de fuir ainsi sa responsabilité confine au grotesque. Si Delanoë a décidé de renier cette voie, il n'a qu'à en confier la gestion à l'Etat en reconnaissant son incapacité à la gérer.
Autre enfumage classique du discours municipal : "depuis 2001, le trafic automobile dans Paris a baissé de 24 %". Mais c'est passer sous silence que ce chiffre ne tient justement pas compte du périphérique ! Il s'agit d'une statistique établie opportunément par un Paris "intramuros" de circonstance. Du reste, si l'on creuse un peu la question, l'imposture du bilan municipal apparaît.
D'abord, la baisse de la circulation d'automobiles, camions et camionnettes avait commencé avant 2001. Dans les deux dernières années précédant le changement de municipalité, elle était de 3,05 % par an. Entre 2001 et 2008, dernière statistique disponible publiée par l'Observatoire des déplacements (un organisme de la mairie), elle a baissé de 3, 01 % par an. Bref, rien à mettre au crédit de la politique delanoesque. Pendant ce temps, le trafic sur le périphérique a cessé de reculer dès que les travaux sur les maréchaux ont été engagés et a même augmenté après l'inauguration du tramway : + 2 % en 2008 ! Là où la mairie veut faire croire qu'elle obtient des succès, il ne faut donc voir qu'un banal effet de vases communiquants. Si l'on envisage la situation globalement : intramuros + périphérique, le trafic recule beaucoup moins depuis trois ans. Et, naturellement, la forte pollution générée par les embouteillages sur le périphérique n'a pas interdiction d'aller vers le centre ville ...
Autre phénomène volontairement passé sous silence par la propagande officielle : la hausse du trafic de deux-roues motorisées, réponse de nombre de Parisiens aux encombrements créés. Le trafic de scooters et motos a augmenté de 36 % entre 2001 et 2008. Cette forte hausse a compensé pour une part non négligeable la baisse du trafic de quatre-roues et, si on la met bout à bout avec la situation sur le boulevard périphérique, les grandes proclamations municipales ne signifient plus rien.
Car les vices constitutifs de la politique de circulation depuis 2001 jouent à plein : négligence des besoins réels d'une part importante de la population qui ne peut se passer de transports individuels, investissements massifs et erronés dans un tramway qui n'apporte que peu de chose par rapport au bus PC, accent sur des opérations à forte valeur ajoutée communicationnelle comme Vélib'.
Et pendant ce temps, les embouteillages croissent ...