La polémique Val/Siné, où plumitifs et caricaturistes de la « gauche » plus ou moins extrême s’envoient à la figure les accusations de censure et d’antisémitisme, devient le feuilleton internet de l’été. Le temps est plutôt maussade et il faut bien s’occuper... Les forums sont envahis d’opinions en tous genre, on pétitionne à qui mieux-mieux et les consciences se positionnent. Si Bedos dit ceci et que Gisèle Halimi éraille cela, que Jean-François Kahn tonne ceci et Cohn-Bendit éructe cela, où vais-je placer mon curseur, se demandent ces prêcheurs désoeuvrés? Leur si confortable consensus est brisé : accabler Sarkozy ne suffit plus. Voilà qu’il leur faut désormais s’invectiver entre eux de peur qu’on ne sache plus où ils se trouvent.
Pourtant, les amalgames de Siné, qui range d’un côté un pauvre automobiliste arabe et d’un autre la redoutable coalition de la famille Sarkozy, de la magistrature aux ordres et des milliardaires juifs, relèvent de la sottise en général plus que de l’antisémitisme en particulier. Son monde de fantaisie ne s’embarrasse pas de détails. Le pauvre automobiliste roulait en BMW et le fils Sarkozy n’a pas dit qu’il se convertirait au judaïsme. Peu importe à Siné, pourvu qu’il puisse vomir sa bile.
Bref, ce dont témoignent surtout les propos querellés, c’est de l’impasse dans laquelle se trouvent ces pamphlétaires essoufflés. Ayant épuisé toutes les injures imaginables sur Sarkozy et ses épouses, voilà qu’ils doivent désormais ajuster le tir sur sa progéniture.
Depuis sa défaite de 2007, la "gauche" intellectuelle et artistique (tout comme son pendant institutionnel d’ailleurs) est acculée à une attitude réactionnaire au sens propre du terme. N’agissant que par rapport aux initiatives élyséennes, il lui faut élever la voix de plus en plus lourdement. D’où un glissement progressif vers l’outrance qui la rendra bientôt inaudible. A ce train là, il suffira bientôt à Sarkozy de susurrer pour qu’on n’entende plus que lui.
Pourtant, les amalgames de Siné, qui range d’un côté un pauvre automobiliste arabe et d’un autre la redoutable coalition de la famille Sarkozy, de la magistrature aux ordres et des milliardaires juifs, relèvent de la sottise en général plus que de l’antisémitisme en particulier. Son monde de fantaisie ne s’embarrasse pas de détails. Le pauvre automobiliste roulait en BMW et le fils Sarkozy n’a pas dit qu’il se convertirait au judaïsme. Peu importe à Siné, pourvu qu’il puisse vomir sa bile.
Bref, ce dont témoignent surtout les propos querellés, c’est de l’impasse dans laquelle se trouvent ces pamphlétaires essoufflés. Ayant épuisé toutes les injures imaginables sur Sarkozy et ses épouses, voilà qu’ils doivent désormais ajuster le tir sur sa progéniture.
Depuis sa défaite de 2007, la "gauche" intellectuelle et artistique (tout comme son pendant institutionnel d’ailleurs) est acculée à une attitude réactionnaire au sens propre du terme. N’agissant que par rapport aux initiatives élyséennes, il lui faut élever la voix de plus en plus lourdement. D’où un glissement progressif vers l’outrance qui la rendra bientôt inaudible. A ce train là, il suffira bientôt à Sarkozy de susurrer pour qu’on n’entende plus que lui.