DAS AUTO
L’arrogance des constructeurs automobiles allemands et des dirigeants donneurs de leçon écologiques d’outre-Rhin a pris du plomb dans l’essence.
« Deustche Qualität » n’a plus vraiment la même signification depuis que le groupe Volkswagen est pris en flagrant délit de tricherie. Cela va coûter une fortune à la marque, mais l’opprobre rejaillit malheureusement sur toute l’industrie automobile, soupçonnée de faire du profit à tout prix, au moment où les ignares de l’écologisme politique lancent des polémiques sur le diesel, supposé anéantir la population urbaine.
Une étude d’extrêmement bonne foi (lol) passe actuellement en boucle dans toutes les actualités : 9 véhicules sur 10 ne respecteraient pas la norme Euro 6. Or le problème de VW n’est pas la norme Euro 6 mais la précédente. Rappelons à toutes fins utiles qu’Euro 6 vient d’entrer en vigueur et que 9 véhicules sur 10 ne sont pas neufs, donc ne sont pas tenus de respecter une norme qui n’existait pas quand on les a mis sur le marché. Rappelons aussi aux idiots utiles qui nous assènent que la population est mourante à cause du diesel que notre espérance de vie n’a cessé d’augmenter dans la 2e moitié du XXe siècle, et que depuis les années 70 l’automobile a fait (et continue de faire) des progrès fulgurants en matière de lutte contre la pollution. Si l’on se réfère à tous les « anti-bagnole » patentés, aucun citoyen urbain adulte dans les années 70 ne devrait survivre aujourd’hui. Or c’est précisément la génération du baby-boom qui aujourd’hui génère des cohortes de retraités en parfaite santé !
Ce matin je lisais un article essayant de dégrever le patron de VW, l’ambiance dans cette boîte étant terrifiante, une théorie voudrait que des ingénieurs aient fait leur coup en douce, un peu comme Kerviel quand la SG encaissait les profits en fermant les yeux et sans se poser de question… Or cette théorie ne tient pas la route, si je puis me permettre cette image. Le « Herr Doktor » qui gérait VW était dans l’entreprise depuis des années et se vantait lui-même de connaître chaque vis dans chaque voiture. Après avoir plombé sa boîte et la bourse, j’espère au minimum qu’il renoncera à sa retraite chapeau, et qu’il sera traduit en justice.
La réalité, c’est que VW n’était pas capable de concevoir un moteur aussi performant que la publicité le disait, en tenant la norme sur les NOx. Il fallait choisir entre dépolluer ou booster le moteur. Mais si on ne dépolluait pas, il fallait contourner les contrôles, ce qu’ils firent en montant un logiciel qui mettait en route le système anti-pollution uniquement autour des points de contrôle (pour essayer d’expliquer simplement). Bosch, le fabricant du logiciel, les avait bien prévenus qu’il s’agissait d’un outil destiné aux études et qu’il ne devait en aucun cas être monté en série sur des moteurs. Se doutait-il de ce qui allait suivre ?
Nous attendons maintenant avec impatience le résultat des tests de Ségolène sur d’autres véhicules. Mais je doute beaucoup que les autres constructeurs européens se soient mouillés dans une tricherie de ce type. VW, premier constructeur mondial avec une politique très agressive, n’a semble-t-il pas mérité sa première place.
VOL EN PIQUÉ… DE GRÈVE
Puisque nous sommes dans les transports : Air France est en train de s’écraser. Problème récurrent avec cette entreprise détenue à 17% par l’état et renflouée plusieurs fois dans le passé grâce au contribuable. Des effectifs pléthoriques, une gestion inexistante, des pilotes surpayés et sous-employés au point d’en devenir dangereux, des syndicats qui passent leur temps à surenchérir de sorte qu’un humoriste disait un jour que c’étaient les seuls avions qu’on ne pouvait pas détourner parce qu’on ne savait pas quand ils volaient. Bref le type même de l’entreprise publique qui s’imagine encore avoir un marché captif alors que tout s’écroule autour d’elle et que les concurrents lui taillent des croupières.
Le nouveau boss du groupe avait commencé par promettre qu’il n’y aurait pas de licenciement. Bien sûr encore un haut fonctionnaire parachuté par copinage politique, dont les déclarations sont censées rassurer à la fois le personnel et les électeurs qui voient grimper inexorablement les chiffres du chômage, malgré les déclarations fracassantes des ministres successifs. Au bout de quelques mois le « pas de licenciement » se traduit par 2900 suppressions de postes, et ce n’est qu’un début. Comment s’étonner que le personnel fortement syndiqué ne soit pas remonté comme une horloge suisse ? Leur aurait-on menti ?
Si la méthode est mauvaise, ça n’excuse pas le comportement inqualifiable des grévistes qui ont agressé physiquement plusieurs cadres et envoyé un vigile à l’hôpital, et cela donne une image déplorable de la France – une de plus me direz-vous – à l’étranger et un très mauvais signal aux investisseurs, de sorte que la courbe du chômage n’est pas près de s’inverser.
Mais ne faisons pas comme certains qui mettent cette gestion déplorable de l’entreprise et de ses « ressources humaines » sur le dos du libéralisme sauvage, parce que c’est juste l’inverse. Une société privée aussi mal gérée qu’Air France aurait fermé depuis longtemps, ou aurait été vendue à un concurrent qui aurait réduit la voilure, mais le personnel moins hargneux et moins attaché à des avantages inconsidérés aurait trouvé du boulot ailleurs. Il n’est pire gestion des ressources, qu’elles soient financières ou humaines, que celles que l’on voit dans le secteur public où il faut dépenser le budget de peur de ne pas le voir renouveler ; ou l’on obtient d’autant plus de moyens et de personnel que les objectifs n’ont pas été remplis, sans se demander ce qui a pu clocher, parce qu’on croit que plus on met de monde et de fric sur un sujet et plus il a de chances de marcher même si l’objectif est irréalisable et la méthode mauvaise ; ou des fonctionnaires intouchables et syndiqués font faire le job par des CDD renouvelables à vie.
SAUT TERNE A BORDEAUX
Et les transports toujours. Cette fois c’est la SNCF que je mets dans mon collimateur. Alors que notre entreprise nationale est au moins aussi largement en faillite que sa concurrente aérienne, une nouvelle ligne TGV entre Bordeaux et Dax va bientôt être construite, histoire de gagner quelques minutes sur un trajet qui battait déjà des records de vitesse. Le permis a été signé en douce juste avant les régionales alors que l’enquête d’utilité publique était totalement opposée à cette construction… qui va passer dans les vignes de Sauternes, changer l’écosystème local et bouleverser une des productions viticoles les plus prestigieuses de France, en l’occurrence le Château-Yquem. Les vignerons sont furieux mais après tout n’est-ce pas dans l’ordre des choses ? A force de jouer par clientélisme sur le communautarisme musulman, et Monsieur Juppé Maire de Bordeaux n’est pas en reste, nous n’aurons bientôt plus que des buveurs d’eau.
L’arrogance des constructeurs automobiles allemands et des dirigeants donneurs de leçon écologiques d’outre-Rhin a pris du plomb dans l’essence.
« Deustche Qualität » n’a plus vraiment la même signification depuis que le groupe Volkswagen est pris en flagrant délit de tricherie. Cela va coûter une fortune à la marque, mais l’opprobre rejaillit malheureusement sur toute l’industrie automobile, soupçonnée de faire du profit à tout prix, au moment où les ignares de l’écologisme politique lancent des polémiques sur le diesel, supposé anéantir la population urbaine.
Une étude d’extrêmement bonne foi (lol) passe actuellement en boucle dans toutes les actualités : 9 véhicules sur 10 ne respecteraient pas la norme Euro 6. Or le problème de VW n’est pas la norme Euro 6 mais la précédente. Rappelons à toutes fins utiles qu’Euro 6 vient d’entrer en vigueur et que 9 véhicules sur 10 ne sont pas neufs, donc ne sont pas tenus de respecter une norme qui n’existait pas quand on les a mis sur le marché. Rappelons aussi aux idiots utiles qui nous assènent que la population est mourante à cause du diesel que notre espérance de vie n’a cessé d’augmenter dans la 2e moitié du XXe siècle, et que depuis les années 70 l’automobile a fait (et continue de faire) des progrès fulgurants en matière de lutte contre la pollution. Si l’on se réfère à tous les « anti-bagnole » patentés, aucun citoyen urbain adulte dans les années 70 ne devrait survivre aujourd’hui. Or c’est précisément la génération du baby-boom qui aujourd’hui génère des cohortes de retraités en parfaite santé !
Ce matin je lisais un article essayant de dégrever le patron de VW, l’ambiance dans cette boîte étant terrifiante, une théorie voudrait que des ingénieurs aient fait leur coup en douce, un peu comme Kerviel quand la SG encaissait les profits en fermant les yeux et sans se poser de question… Or cette théorie ne tient pas la route, si je puis me permettre cette image. Le « Herr Doktor » qui gérait VW était dans l’entreprise depuis des années et se vantait lui-même de connaître chaque vis dans chaque voiture. Après avoir plombé sa boîte et la bourse, j’espère au minimum qu’il renoncera à sa retraite chapeau, et qu’il sera traduit en justice.
La réalité, c’est que VW n’était pas capable de concevoir un moteur aussi performant que la publicité le disait, en tenant la norme sur les NOx. Il fallait choisir entre dépolluer ou booster le moteur. Mais si on ne dépolluait pas, il fallait contourner les contrôles, ce qu’ils firent en montant un logiciel qui mettait en route le système anti-pollution uniquement autour des points de contrôle (pour essayer d’expliquer simplement). Bosch, le fabricant du logiciel, les avait bien prévenus qu’il s’agissait d’un outil destiné aux études et qu’il ne devait en aucun cas être monté en série sur des moteurs. Se doutait-il de ce qui allait suivre ?
Nous attendons maintenant avec impatience le résultat des tests de Ségolène sur d’autres véhicules. Mais je doute beaucoup que les autres constructeurs européens se soient mouillés dans une tricherie de ce type. VW, premier constructeur mondial avec une politique très agressive, n’a semble-t-il pas mérité sa première place.
VOL EN PIQUÉ… DE GRÈVE
Puisque nous sommes dans les transports : Air France est en train de s’écraser. Problème récurrent avec cette entreprise détenue à 17% par l’état et renflouée plusieurs fois dans le passé grâce au contribuable. Des effectifs pléthoriques, une gestion inexistante, des pilotes surpayés et sous-employés au point d’en devenir dangereux, des syndicats qui passent leur temps à surenchérir de sorte qu’un humoriste disait un jour que c’étaient les seuls avions qu’on ne pouvait pas détourner parce qu’on ne savait pas quand ils volaient. Bref le type même de l’entreprise publique qui s’imagine encore avoir un marché captif alors que tout s’écroule autour d’elle et que les concurrents lui taillent des croupières.
Le nouveau boss du groupe avait commencé par promettre qu’il n’y aurait pas de licenciement. Bien sûr encore un haut fonctionnaire parachuté par copinage politique, dont les déclarations sont censées rassurer à la fois le personnel et les électeurs qui voient grimper inexorablement les chiffres du chômage, malgré les déclarations fracassantes des ministres successifs. Au bout de quelques mois le « pas de licenciement » se traduit par 2900 suppressions de postes, et ce n’est qu’un début. Comment s’étonner que le personnel fortement syndiqué ne soit pas remonté comme une horloge suisse ? Leur aurait-on menti ?
Si la méthode est mauvaise, ça n’excuse pas le comportement inqualifiable des grévistes qui ont agressé physiquement plusieurs cadres et envoyé un vigile à l’hôpital, et cela donne une image déplorable de la France – une de plus me direz-vous – à l’étranger et un très mauvais signal aux investisseurs, de sorte que la courbe du chômage n’est pas près de s’inverser.
Mais ne faisons pas comme certains qui mettent cette gestion déplorable de l’entreprise et de ses « ressources humaines » sur le dos du libéralisme sauvage, parce que c’est juste l’inverse. Une société privée aussi mal gérée qu’Air France aurait fermé depuis longtemps, ou aurait été vendue à un concurrent qui aurait réduit la voilure, mais le personnel moins hargneux et moins attaché à des avantages inconsidérés aurait trouvé du boulot ailleurs. Il n’est pire gestion des ressources, qu’elles soient financières ou humaines, que celles que l’on voit dans le secteur public où il faut dépenser le budget de peur de ne pas le voir renouveler ; ou l’on obtient d’autant plus de moyens et de personnel que les objectifs n’ont pas été remplis, sans se demander ce qui a pu clocher, parce qu’on croit que plus on met de monde et de fric sur un sujet et plus il a de chances de marcher même si l’objectif est irréalisable et la méthode mauvaise ; ou des fonctionnaires intouchables et syndiqués font faire le job par des CDD renouvelables à vie.
SAUT TERNE A BORDEAUX
Et les transports toujours. Cette fois c’est la SNCF que je mets dans mon collimateur. Alors que notre entreprise nationale est au moins aussi largement en faillite que sa concurrente aérienne, une nouvelle ligne TGV entre Bordeaux et Dax va bientôt être construite, histoire de gagner quelques minutes sur un trajet qui battait déjà des records de vitesse. Le permis a été signé en douce juste avant les régionales alors que l’enquête d’utilité publique était totalement opposée à cette construction… qui va passer dans les vignes de Sauternes, changer l’écosystème local et bouleverser une des productions viticoles les plus prestigieuses de France, en l’occurrence le Château-Yquem. Les vignerons sont furieux mais après tout n’est-ce pas dans l’ordre des choses ? A force de jouer par clientélisme sur le communautarisme musulman, et Monsieur Juppé Maire de Bordeaux n’est pas en reste, nous n’aurons bientôt plus que des buveurs d’eau.