L’atavisme de l’inertie
Sur les quais de Seine au niveau du pont Alexandre III, un panneau documentaire raconte qu’en 861, afin d’interdire aux Vikings le passage de Paris vers les riches terres de Bourgogne, Charles II le Chauve verrouilla la Seine de part et d’autre de l’île de la Cité à l’aide d’un pont aux piles rapprochées.
Ce pont efficace contre les envahisseurs a gêné la navigation commerciale jusqu’en 1861, date à laquelle fut entreprise sa démolition complète dans le cadre du vaste programme de canalisation de la Seine de Napoléon III.
Ce pont parisien n’était pas l’unique obstacle stratégique conçu par Charles II dans sa lutte contre les vikings ; en effet un autre pont à arches rapprochées avait été construit en 870 bien en aval de Paris, au confluent de l’Eure et de la Seine, flanqué de deux forteresses. Cet ouvrage n’a pas empêché sept cents navires vikings de se retrouver quinze ans plus tard au pied des murs de la capitale.
Cependant le pont n’avait pas été détruit ; l’étroitesse de ses arches constituait un obstacle que les chalands qui remontaient le cour du fleuve vers la capitale devaient franchir avec l’aide des habitants de Pont-de-l’Arche qui en tiraient leurs subsides. Un jour, las de tirer des navires remplis de blé le ventre vide, ils se révoltèrent et pillèrent les cargaisons. Napoléon qui craignait pour l’approvisionnement de la capitale, fit construire en 1813 une écluse pour le contourner. Ce ne sont que les bombardements de la seconde guerre mondiale qui eurent définitivement raison de l’ouvrage.
Donc, à ceux qui espèrent des réformes, patience ! Cette anecdote enseigne que dans ce beau pays de France, il a fallu mille ans pour se débarrasser d’ouvrages dont la conception particulière n’avait été utile qu’une vingtaine d’années et qui, le reste du temps, avait entravé toute forme d’efficacité.
Fluctuant et merguntur : ils naviguent au gré des flots et finissent par couler !
Adèle s’en mêle
Sur les quais de Seine au niveau du pont Alexandre III, un panneau documentaire raconte qu’en 861, afin d’interdire aux Vikings le passage de Paris vers les riches terres de Bourgogne, Charles II le Chauve verrouilla la Seine de part et d’autre de l’île de la Cité à l’aide d’un pont aux piles rapprochées.
Ce pont efficace contre les envahisseurs a gêné la navigation commerciale jusqu’en 1861, date à laquelle fut entreprise sa démolition complète dans le cadre du vaste programme de canalisation de la Seine de Napoléon III.
Ce pont parisien n’était pas l’unique obstacle stratégique conçu par Charles II dans sa lutte contre les vikings ; en effet un autre pont à arches rapprochées avait été construit en 870 bien en aval de Paris, au confluent de l’Eure et de la Seine, flanqué de deux forteresses. Cet ouvrage n’a pas empêché sept cents navires vikings de se retrouver quinze ans plus tard au pied des murs de la capitale.
Cependant le pont n’avait pas été détruit ; l’étroitesse de ses arches constituait un obstacle que les chalands qui remontaient le cour du fleuve vers la capitale devaient franchir avec l’aide des habitants de Pont-de-l’Arche qui en tiraient leurs subsides. Un jour, las de tirer des navires remplis de blé le ventre vide, ils se révoltèrent et pillèrent les cargaisons. Napoléon qui craignait pour l’approvisionnement de la capitale, fit construire en 1813 une écluse pour le contourner. Ce ne sont que les bombardements de la seconde guerre mondiale qui eurent définitivement raison de l’ouvrage.
Donc, à ceux qui espèrent des réformes, patience ! Cette anecdote enseigne que dans ce beau pays de France, il a fallu mille ans pour se débarrasser d’ouvrages dont la conception particulière n’avait été utile qu’une vingtaine d’années et qui, le reste du temps, avait entravé toute forme d’efficacité.
Fluctuant et merguntur : ils naviguent au gré des flots et finissent par couler !
Adèle s’en mêle