Il a trouvé le Pot aux Roses !
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1 – L’Umpgeddon n’aura qu’un temps
Le seul motif de sérénité à la vue du maelström où se débat l’UMP, c’est qu’elle y est plongée plus de quatre ans avant les futurs scrutins nationaux. On peut donc espérer que ces empoignades ne seront que péripéties oubliées à cette échéance.
La querelle des prétendants est d’autant plus vive que, du fait de l’extrême faiblesse de Hollande, le vainqueur peut raisonnablement espérer l’emporter en 2017 face à un président déconsidéré. C’est toujours le même moteur qui propulse la carrière politique de ce chef à l’inquiétante normalité : comme au premier secrétariat du parti socialiste autrefois, son inertie attise l’agressivité de ses concurrents qui, ne parvenant pas à s’en prendre à lui, finissent par s’entre-dévorer. Tout cela à quelque chose d’un phénomène de meute.
Fidèle à lui-même, Hollande a également choisi d’être illisible pour achever de désorienter ses contradicteurs. Fait-il dans l’austérité, dans le laxisme ? On ne sait plus mais son électorat est résigné à le laisser faire et surtout ne pas faire par crainte du retour au pouvoir de la droite. Pourtant, les réalités et la récession sont têtues et se chargeront de dissiper ces écrans de fumée, comme en a témoigné hier la nouvelle cohorte mensuelle de chômeurs.
Depuis 7 mois, Hollande défait ce qui avait été mis en oeuvre par Sarkozy et renonce à toute action autre que l’augmentation de la pression fiscale avec comme conséquence d’entraver le fonctionnement de l’économie. Ces décisions ont toutes un débouché commun : l’immobilisme. Mais ce n’est pas un principe de gouvernement durable et les affres actuelles de l’UMP n’y changeront rien. L’Umpgeddon n’aura qu’un temps et l’attention du public se reportera rapidement sur les échecs du pouvoir.
2 - Taubira présidente de l’UMP ?
Fillon a-t-il pris en considération le fait, qu’inspiré par ses actions en justice, n’importe quel adhérent de l’UMP pourrait porter plainte pour fraude et permettre ainsi au Parquet, i.e. à Taubira et ses chefs, de fourrer leur nez dans les affaires de ce parti ? Il a raison d’hésiter à endosser pareille responsabilité.
On souhaite également bien du plaisir à l’administrateur provisoire qui aurait à organiser, sur ordre d’un tribunal, un nouveau vote. Qui l’assistera et où trouvera-t-il l’argent pour ce faire ? Décidément, s’il est une idée saugrenue pour arbitrer cette querelle, c’est bien celle d’un procès.
3 - Des bisous pour les chômeurs
Comme frappé de stupéfaction face à l’augmentation vertigineuse du chômage à laquelle il répond par la création d’emplois de colleurs de timbres dans les associations et les collectivités locales, notre gouvernement est désemparé. Il est temps que Présinours ® entre en action et prodigue aux demandeurs d’emploi force câlins pour les apaiser. Bonne nuit les petits !
4 - Comment François Hollande abîme l’image de la France en Europe
La divine providence socialiste, plus connue sous le nom de conflit Fillon/Copé, a épargné à Hollande le constat médiatique de son fiasco européen à l’occasion du dernier sommet consacré au budget de l’Union les 22 et 23 novembre.
Arrivé à Bruxelles dans un grand roulement de tambours et de mécaniques pour pourfendre la perfide Albion et l’isoler diplomatiquement, Talleyrand-Tan-Plan ® a rapidement baissé pavillon. Ne pouvant plus compter sur le soutien de Merkel, il n’a pu contrer Cameron qui persiste à réclamer des coupes drastiques dans les budgets européens. Peu à peu, cette philosophie prévaut et l’on voit Herman Von Rompuy concéder le retour à la semaine des 40 heures pour les fonctionnaires européens, sans augmentation de salaire. Allez dire ça à leurs homologues français ...
Obnubilé par la défense de la ringarde Politique agricole commune, Hollande a cru obtenir un effort budgétaire de la part de Von Rompuy en sa faveur. Mais ce geste s’est aussitôt traduit par une coupe envisagée de 13 milliards d’euros dans les budgets d’investissement prévus pour les grandes infrastructures et la croissance. Donc par une remise en cause directe du pacte qui a justifié la ratification du traité «Merkozy» que le candidat normal dénonçait avant son élection. L’incohérence règne.
Ces négociations n’ont de toute façon rien donné, le sommet ayant été ajourné et les décisions renvoyées à 2013, si elles sont prises un jour. Notre président n’a alors trouvé qu’à singer une fois de plus Mitterrand en parlant de «donner du temps au temps». Rien de nouveau sous le soleil rose ...
La cruelle réalité est que trois groupes de pays se sont formés au sein de l’Union. Ceux favorables à une discipline budgétaire drastique : en gros l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les pays du Nord. Ceux qui s’y plient en maugréant pour obtenir des financements : Espagne, Portugal, Grèce et qui réforment dans la douleur leur Etat providence. Enfin, la France «Hollandaise», qui espère échapper aux vrais efforts tout en continuant de trouver des prêteurs.
Après avoir essoré fiscalement ceux qui ne votent pas pour lui, Hollande a épuisé son ordre du jour. Il attend désormais le miracle d’une reprise pour s’en sortir. Mais son attitude bravache, financée à crédit, est un aveu de faiblesse. En protégeant ses clientèles électorales, Hollande se prive de marge de manoeuvre et de crédibilité en Europe. Du coup, il ne peut réellement peser en faveur d’une politique plus active de la BCE et de l’Union pour faire baisser le taux de change de l’euro et soutenir la croissance. Bref, l’étau se resserre peu à peu. Il faut donner du temps au temps ... pour nous serrer la vis.
5 - UMP, Sciences-Po : le retour des Anciens
Ce n’est guère réjouissant pour la France, un pays qui ne parvient pas à se débarrasser d’une administration boursouflée, d’un système corporatiste sous tutelle de l’Etat et d’une classe politique pléthorique : les Anciens sont partout de retour.
C’est la crise à l’UMP ? On va chercher Juppé. C’est le Far-West à Sciences-Po ? Le ministère et les grands corps de l’Etat en tirent parti pour tenter de remettre la main sur l’institution de la rue Saint Guillaume. Dans ce dernier dossier, on avait certes des faux libéraux au pouvoir (feu Descoings et Pébereau), qui ont usé et abusé de la rhétorique de l’initiative privée et de l’autonomie de Sciences-Po tout en faisant un appel massif aux crédits publics.
Mais qui veut les remplacer ? De vrais bureaucrates, pour qui les amphithéâtres de l’IEP de Paris doivent redevenir les chasses gardées des hauts fonctionnaires. L’ouverture progressive mais réelle de l’enseignement et de la direction à des universitaires et des cadres du privé va faire long feu. Le ronron bureaucratique et son prêt-à-penser vont revenir en force, adoubés par les ministères et bénis par la Cour des comptes. Ce que le système administratif français combat, dans cette affaire, c’est un Science-Po préfigurant une université française inspirée du modèle anglo-saxon. Ces forces littéralement réactionnaires viennent de remporter une victoire dans leur combat d’arrière-garde. A ce rythme, il va falloir batailler pour ne pas disparaître purement et simplement des classements universitaires internationaux.
6 – Nationalisons Florange, Privatisons Montebourg !
La boîte de Pandore du socialisme, c'est-à-dire la prise de contrôle d’une entreprise privée par l’Etat, semblait définitivement refermée depuis les lointaines années de la Jospinie. Montebourg, va-t-en-guerre désordonné de la Hollandie, a sorti l’objet du placard où il rouillait, le tout en invectivant Mittal. Les 20.000 employés du groupe en France doivent se sentir quelque peu inquiets. S’il fallait une ultime raison pour que les investisseurs étrangers se méfient de la France, elle est trouvée.
Puisque Montebourg se pique de décisions iconoclastes et innovantes, peut-être devrait-il, en contrepartie, faire financer son ministère et son propre traitement par le privé, pourquoi pas en fonction de ses résultats dans le domaine ardu du redressement d’entreprises ? Ses propos seraient davantage pris au sérieux et Ayrault n’aurait pas à le « recadrer » à un rythme hebdomadaire.
7 – Kyste l’eût cru ?
Valls, dont l’efficacité répressive est nettement plus grande lorsqu’il s’en prend aux campements roms plutôt qu’aux bandits corses et marseillais, va devoir, sous peu, placer tout le territoire de la République en zone de sécurité prioritaire. Il faut dire que ces territoires sous haute surveillance sont passés d’un nombre de 15 à 64 en moins d’un an.
Valls devrait a minima songer à en instituer une pour régler le cas des activistes de Notre-Dame-des-Landes, corps étranger dont, chirurgien en képi, il prône désormais l’extraction.
Sans rire, Ayrault a convoqué, au même moment, une « commission du dialogue ». Bientôt, on appellera cela mentir comme un arracheur de kyste. Autre version possible, pour les anglicistes : «The long kyste goodnight».
1 – L’Umpgeddon n’aura qu’un temps
Le seul motif de sérénité à la vue du maelström où se débat l’UMP, c’est qu’elle y est plongée plus de quatre ans avant les futurs scrutins nationaux. On peut donc espérer que ces empoignades ne seront que péripéties oubliées à cette échéance.
La querelle des prétendants est d’autant plus vive que, du fait de l’extrême faiblesse de Hollande, le vainqueur peut raisonnablement espérer l’emporter en 2017 face à un président déconsidéré. C’est toujours le même moteur qui propulse la carrière politique de ce chef à l’inquiétante normalité : comme au premier secrétariat du parti socialiste autrefois, son inertie attise l’agressivité de ses concurrents qui, ne parvenant pas à s’en prendre à lui, finissent par s’entre-dévorer. Tout cela à quelque chose d’un phénomène de meute.
Fidèle à lui-même, Hollande a également choisi d’être illisible pour achever de désorienter ses contradicteurs. Fait-il dans l’austérité, dans le laxisme ? On ne sait plus mais son électorat est résigné à le laisser faire et surtout ne pas faire par crainte du retour au pouvoir de la droite. Pourtant, les réalités et la récession sont têtues et se chargeront de dissiper ces écrans de fumée, comme en a témoigné hier la nouvelle cohorte mensuelle de chômeurs.
Depuis 7 mois, Hollande défait ce qui avait été mis en oeuvre par Sarkozy et renonce à toute action autre que l’augmentation de la pression fiscale avec comme conséquence d’entraver le fonctionnement de l’économie. Ces décisions ont toutes un débouché commun : l’immobilisme. Mais ce n’est pas un principe de gouvernement durable et les affres actuelles de l’UMP n’y changeront rien. L’Umpgeddon n’aura qu’un temps et l’attention du public se reportera rapidement sur les échecs du pouvoir.
2 - Taubira présidente de l’UMP ?
Fillon a-t-il pris en considération le fait, qu’inspiré par ses actions en justice, n’importe quel adhérent de l’UMP pourrait porter plainte pour fraude et permettre ainsi au Parquet, i.e. à Taubira et ses chefs, de fourrer leur nez dans les affaires de ce parti ? Il a raison d’hésiter à endosser pareille responsabilité.
On souhaite également bien du plaisir à l’administrateur provisoire qui aurait à organiser, sur ordre d’un tribunal, un nouveau vote. Qui l’assistera et où trouvera-t-il l’argent pour ce faire ? Décidément, s’il est une idée saugrenue pour arbitrer cette querelle, c’est bien celle d’un procès.
3 - Des bisous pour les chômeurs
Comme frappé de stupéfaction face à l’augmentation vertigineuse du chômage à laquelle il répond par la création d’emplois de colleurs de timbres dans les associations et les collectivités locales, notre gouvernement est désemparé. Il est temps que Présinours ® entre en action et prodigue aux demandeurs d’emploi force câlins pour les apaiser. Bonne nuit les petits !
4 - Comment François Hollande abîme l’image de la France en Europe
La divine providence socialiste, plus connue sous le nom de conflit Fillon/Copé, a épargné à Hollande le constat médiatique de son fiasco européen à l’occasion du dernier sommet consacré au budget de l’Union les 22 et 23 novembre.
Arrivé à Bruxelles dans un grand roulement de tambours et de mécaniques pour pourfendre la perfide Albion et l’isoler diplomatiquement, Talleyrand-Tan-Plan ® a rapidement baissé pavillon. Ne pouvant plus compter sur le soutien de Merkel, il n’a pu contrer Cameron qui persiste à réclamer des coupes drastiques dans les budgets européens. Peu à peu, cette philosophie prévaut et l’on voit Herman Von Rompuy concéder le retour à la semaine des 40 heures pour les fonctionnaires européens, sans augmentation de salaire. Allez dire ça à leurs homologues français ...
Obnubilé par la défense de la ringarde Politique agricole commune, Hollande a cru obtenir un effort budgétaire de la part de Von Rompuy en sa faveur. Mais ce geste s’est aussitôt traduit par une coupe envisagée de 13 milliards d’euros dans les budgets d’investissement prévus pour les grandes infrastructures et la croissance. Donc par une remise en cause directe du pacte qui a justifié la ratification du traité «Merkozy» que le candidat normal dénonçait avant son élection. L’incohérence règne.
Ces négociations n’ont de toute façon rien donné, le sommet ayant été ajourné et les décisions renvoyées à 2013, si elles sont prises un jour. Notre président n’a alors trouvé qu’à singer une fois de plus Mitterrand en parlant de «donner du temps au temps». Rien de nouveau sous le soleil rose ...
La cruelle réalité est que trois groupes de pays se sont formés au sein de l’Union. Ceux favorables à une discipline budgétaire drastique : en gros l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les pays du Nord. Ceux qui s’y plient en maugréant pour obtenir des financements : Espagne, Portugal, Grèce et qui réforment dans la douleur leur Etat providence. Enfin, la France «Hollandaise», qui espère échapper aux vrais efforts tout en continuant de trouver des prêteurs.
Après avoir essoré fiscalement ceux qui ne votent pas pour lui, Hollande a épuisé son ordre du jour. Il attend désormais le miracle d’une reprise pour s’en sortir. Mais son attitude bravache, financée à crédit, est un aveu de faiblesse. En protégeant ses clientèles électorales, Hollande se prive de marge de manoeuvre et de crédibilité en Europe. Du coup, il ne peut réellement peser en faveur d’une politique plus active de la BCE et de l’Union pour faire baisser le taux de change de l’euro et soutenir la croissance. Bref, l’étau se resserre peu à peu. Il faut donner du temps au temps ... pour nous serrer la vis.
5 - UMP, Sciences-Po : le retour des Anciens
Ce n’est guère réjouissant pour la France, un pays qui ne parvient pas à se débarrasser d’une administration boursouflée, d’un système corporatiste sous tutelle de l’Etat et d’une classe politique pléthorique : les Anciens sont partout de retour.
C’est la crise à l’UMP ? On va chercher Juppé. C’est le Far-West à Sciences-Po ? Le ministère et les grands corps de l’Etat en tirent parti pour tenter de remettre la main sur l’institution de la rue Saint Guillaume. Dans ce dernier dossier, on avait certes des faux libéraux au pouvoir (feu Descoings et Pébereau), qui ont usé et abusé de la rhétorique de l’initiative privée et de l’autonomie de Sciences-Po tout en faisant un appel massif aux crédits publics.
Mais qui veut les remplacer ? De vrais bureaucrates, pour qui les amphithéâtres de l’IEP de Paris doivent redevenir les chasses gardées des hauts fonctionnaires. L’ouverture progressive mais réelle de l’enseignement et de la direction à des universitaires et des cadres du privé va faire long feu. Le ronron bureaucratique et son prêt-à-penser vont revenir en force, adoubés par les ministères et bénis par la Cour des comptes. Ce que le système administratif français combat, dans cette affaire, c’est un Science-Po préfigurant une université française inspirée du modèle anglo-saxon. Ces forces littéralement réactionnaires viennent de remporter une victoire dans leur combat d’arrière-garde. A ce rythme, il va falloir batailler pour ne pas disparaître purement et simplement des classements universitaires internationaux.
6 – Nationalisons Florange, Privatisons Montebourg !
La boîte de Pandore du socialisme, c'est-à-dire la prise de contrôle d’une entreprise privée par l’Etat, semblait définitivement refermée depuis les lointaines années de la Jospinie. Montebourg, va-t-en-guerre désordonné de la Hollandie, a sorti l’objet du placard où il rouillait, le tout en invectivant Mittal. Les 20.000 employés du groupe en France doivent se sentir quelque peu inquiets. S’il fallait une ultime raison pour que les investisseurs étrangers se méfient de la France, elle est trouvée.
Puisque Montebourg se pique de décisions iconoclastes et innovantes, peut-être devrait-il, en contrepartie, faire financer son ministère et son propre traitement par le privé, pourquoi pas en fonction de ses résultats dans le domaine ardu du redressement d’entreprises ? Ses propos seraient davantage pris au sérieux et Ayrault n’aurait pas à le « recadrer » à un rythme hebdomadaire.
7 – Kyste l’eût cru ?
Valls, dont l’efficacité répressive est nettement plus grande lorsqu’il s’en prend aux campements roms plutôt qu’aux bandits corses et marseillais, va devoir, sous peu, placer tout le territoire de la République en zone de sécurité prioritaire. Il faut dire que ces territoires sous haute surveillance sont passés d’un nombre de 15 à 64 en moins d’un an.
Valls devrait a minima songer à en instituer une pour régler le cas des activistes de Notre-Dame-des-Landes, corps étranger dont, chirurgien en képi, il prône désormais l’extraction.
Sans rire, Ayrault a convoqué, au même moment, une « commission du dialogue ». Bientôt, on appellera cela mentir comme un arracheur de kyste. Autre version possible, pour les anglicistes : «The long kyste goodnight».