Il y a 27 ans, Carlson avait monté, en quatre scènes, un "ballet" en solo où elle figurait les âges de sa vie, au pied d'une sorte d'arbre-totem et sur une musique sophistiquée de René Aubry, son mari. Carlson a décidé de remettre le couvert mais, cette fois, en faisant interpréter son rôle par un homme, Tero Saarinen, danseur étoile finlandais et lui-même chorégraphe de talent.
Blue Lady est plein de trouvailles mais souffre de quelques moments brouillons et redondants, sans doute nés du fait qu'il était difficile d'exprimer le bilan d'une vie à 40 ans. Mais peu importe, car plusieurs scènes sont magnifiques, notamment celle de la vieillesse et, surtout, dans cette relecture, Tero Saarinen est époustouflant de précision, de force et de maturité. Tenir avec autant d'énergie et de maestria un solo de 75 minutes aussi épuisant à 46 ans est une performance incroyable. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait, lit-on parfois. Tero Saarinen sait et peut à la fois et il faut l'applaudir à tout rompre.
Blue Lady est plein de trouvailles mais souffre de quelques moments brouillons et redondants, sans doute nés du fait qu'il était difficile d'exprimer le bilan d'une vie à 40 ans. Mais peu importe, car plusieurs scènes sont magnifiques, notamment celle de la vieillesse et, surtout, dans cette relecture, Tero Saarinen est époustouflant de précision, de force et de maturité. Tenir avec autant d'énergie et de maestria un solo de 75 minutes aussi épuisant à 46 ans est une performance incroyable. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait, lit-on parfois. Tero Saarinen sait et peut à la fois et il faut l'applaudir à tout rompre.