La situation actuelle nous impose de nous libérer pour de bon du politiquement correct et des idées bêlantes.
Depuis plus de vingt ans, l’Allemagne tire parti de la construction européenne au détriment de ses partenaires. Contrairement à ce qu’elle a réussi à faire accroire, elle est entrée dans la zone euro avec une parité qui lui était favorable, le mark étant alors sous-évalué. Elle a utilisé sans vergogne les délocalisations en Europe de l’Est, hors zone euro donc, pour abaisser ses coûts de production. Il est vrai, car tout n’est pas univoque, qu’elle a fait parallèlement, sous Schröder, des réformes libérales que n’ont pas osé les lâches gouvernements français successifs. Mais enfin, les deux premiers facteurs ont facilité le troisième.
Le résultat de tout ceci est que les déséquilibres s’amplifient en Europe. La situation de la Grèce et du Portugal est désespérée. L’Espagne s’en sort en contraignant au maximum ses coûts de production mais son économie est à peine convalescente. L’Italie stagne. Quant à la France, livrée à un chef démagogue et manipulateur, elle empile les dettes en priant pour que la croissance mondiale redémarre comme par miracle.
L’euro est un piège mortel car il est dévastateur à long terme. Mais, à court terme, il est encore plus coûteux d’en sortir. Faute d’une mise sous tutelle de tout le secteur financier, la panique des épargnants risque d’emporter rapidement le système productif. C’est bien le dilemme dont Syriza, en Grèce, n’a pas réussi à s’extraire.
Etrangement, la grave crise migratoire que nous connaissons aujourd’hui nous offrira peut être la solution.
Angela Merkel, après avoir hésité, se pose en donneuse de leçons du haut de sa modeste croissance économique. Elle demande à tous les pays européens d’accueillir une part des migrants sachant que l’Allemagne choisirait volontiers par priorité les hommes seuls et qualifiés venant de Syrie et hostiles à l’islam rigoriste. Les autres pays recevront celles et ceux qui n’ont pas ce profil idéal. Bref, une resucée migratoire de l’arnaque de la monnaie unique.
Viktor Orban, en Hongrie, a grand tort de chercher à protéger l’Allemagne et l’Autriche en érigeant une clôture de sécurité qui le fait paradoxalement critiquer par la Commission européenne ou par un Fabius qui observe sans doute ces problèmes à la longue vue depuis le balcon de son appartement de la place du Panthéon. Il faut au contraire ouvrir des corridors vers cette généreuse nation teutonne et permettre aux réfugiés politiques et aux plus nombreux encore «réfugiés» économiques de se diriger vers leur nouvel Eden.
Quand, dans deux ou trois ans au maximum, cinq millions de ces chances pour l’Allemagne réclameront aides et protections, il est douteux que Merkel soit encore au pouvoir. Si tel est le cas toutefois, cette énorme force de travail sous payée aura définitivement permis à l’économie allemande d’éliminer la concurrence de ses voisins. C’est en France alors, et dans les autres pays du sud de l’Europe, qu’il est douteux que la classe dirigeante pro-européenne soit encore en place.
Depuis plus de vingt ans, l’Allemagne tire parti de la construction européenne au détriment de ses partenaires. Contrairement à ce qu’elle a réussi à faire accroire, elle est entrée dans la zone euro avec une parité qui lui était favorable, le mark étant alors sous-évalué. Elle a utilisé sans vergogne les délocalisations en Europe de l’Est, hors zone euro donc, pour abaisser ses coûts de production. Il est vrai, car tout n’est pas univoque, qu’elle a fait parallèlement, sous Schröder, des réformes libérales que n’ont pas osé les lâches gouvernements français successifs. Mais enfin, les deux premiers facteurs ont facilité le troisième.
Le résultat de tout ceci est que les déséquilibres s’amplifient en Europe. La situation de la Grèce et du Portugal est désespérée. L’Espagne s’en sort en contraignant au maximum ses coûts de production mais son économie est à peine convalescente. L’Italie stagne. Quant à la France, livrée à un chef démagogue et manipulateur, elle empile les dettes en priant pour que la croissance mondiale redémarre comme par miracle.
L’euro est un piège mortel car il est dévastateur à long terme. Mais, à court terme, il est encore plus coûteux d’en sortir. Faute d’une mise sous tutelle de tout le secteur financier, la panique des épargnants risque d’emporter rapidement le système productif. C’est bien le dilemme dont Syriza, en Grèce, n’a pas réussi à s’extraire.
Etrangement, la grave crise migratoire que nous connaissons aujourd’hui nous offrira peut être la solution.
Angela Merkel, après avoir hésité, se pose en donneuse de leçons du haut de sa modeste croissance économique. Elle demande à tous les pays européens d’accueillir une part des migrants sachant que l’Allemagne choisirait volontiers par priorité les hommes seuls et qualifiés venant de Syrie et hostiles à l’islam rigoriste. Les autres pays recevront celles et ceux qui n’ont pas ce profil idéal. Bref, une resucée migratoire de l’arnaque de la monnaie unique.
Viktor Orban, en Hongrie, a grand tort de chercher à protéger l’Allemagne et l’Autriche en érigeant une clôture de sécurité qui le fait paradoxalement critiquer par la Commission européenne ou par un Fabius qui observe sans doute ces problèmes à la longue vue depuis le balcon de son appartement de la place du Panthéon. Il faut au contraire ouvrir des corridors vers cette généreuse nation teutonne et permettre aux réfugiés politiques et aux plus nombreux encore «réfugiés» économiques de se diriger vers leur nouvel Eden.
Quand, dans deux ou trois ans au maximum, cinq millions de ces chances pour l’Allemagne réclameront aides et protections, il est douteux que Merkel soit encore au pouvoir. Si tel est le cas toutefois, cette énorme force de travail sous payée aura définitivement permis à l’économie allemande d’éliminer la concurrence de ses voisins. C’est en France alors, et dans les autres pays du sud de l’Europe, qu’il est douteux que la classe dirigeante pro-européenne soit encore en place.