Tout d'abord, ceusses qu'ont t'envie de se dévergonder et pas qu'en guettant les mômes qui font le pied de grue devant les réverbères n'auront qu'à mirer les grandes horizontales et autres filles de joie consolant les hommes de peine au Grand Palais, un claque commaque pour les rupins qu'aiment les tableaux.
"Images de la prostitution" qu'y z'appellent ça. Faut avouer qu'c'est bien foutu leur truc, on apprend des tonnes sur les pratiques olé-olé et tout le toutim. Y'a même une salle avec des photos plus qu'intéressantes qui plairaient bien à la mairie de Paris, si vous voyez ce que j'veux dire et vous voyez sûrement.
On retrouve nos classiques, le fauteuil trois pièces du prince de Galles, le lit à angelots vicelards de la Païva, des capotes encore toutes neuves dans leur emballage centenaire, des dessins acheteu bat'.
M'est avis simplement que les galipettes des bourges fascinent les clampins qu'ont t'organisé ce truc davantage que les lupanars gitans (plaît aux nasmes et aux autres). Pourtant faudrait quand même pas oublier que le populo et le soldat z'étaient pas en reste question boxons. Ah mais !
Ce qui est sûr c'est que l'interlope, c'est l'humus des muses aussi vrai que le nez du gugusse c'était le roi des rois.
Si vous retrouvez maintenant le vocabulaire qui sied au critique, vous apprécierez Sicario au cinéma. Un sacré panorama des vies tordues et de l'ultra-violence qui prospèrent à la frontière du Mexique et des Etats-Unis. Dans un style quasi-clinique à la limite du reportage, Denis Villeneuve s'appuie sur les excellents Benicio del Toro et Emily Blunt pour nous montrer cette magnifique histoire de vengeance d'un homme qui a tout perdu, un héros sombre et sans merci comme on les aime quand on a conservé un tempérament romantique. Bref, le meilleur film à voir en ce moment.
"Seul sur Mars" joue aussi, sous la caméra très expérimentée de Ridley Scott, 76 ans aux prunes, de ce côté documentaire qui est peut être une forme de modestie retrouvée du cinéma. Le petit lot du film, ce n'est pas Emily Blunt mais la sublime Jessica Chastain, qui la vaut bien. Instrument assumé de retape et de propagande pour la Nasa, qu'on devine à la peine pour convaincre le congrès de lui voter les fortunes qu'elle envoie dans l'espace, le propos est parfaitement construit et la réalisation soignée. On n'est pas dans le second degré : il n'y a que des gentils, l'Amérique est grande, la Nasa sa prophétesse et l'on travaille pince dans la pince avec les Chinois de l'ex-péril jaune. Il faudra bien ça pour nous amener sur Mars dans les trente ans qui viennent. Au fait, à quoi sert d'aller sur Mars ? Bah, c'est plus beau lorsque c'est inutile, même à des millions de kilomètres d'ici.
Enfin, faites un petit détour vers Cuba et rendez visite à Wilfredo Lam, à Beaubourg : un artiste talentueux et frais bien qu'un peu à la remorque de Picasso et des surréalistes. Cela vous permettra de voir par la même occasion le nouvel accrochage des collections de la première moitié du vingtième siècle : rien de bouleversant mais une succession de grands classiques et de petites nouveautés qui nous rappellent toutefois combien il est dommage qu'une si faible part de la collection du musée soit exposée. Il serait temps de songer à faire de Beaubourg un musée du 20ème siècle en récupérant les espaces de la BPI et d'installer ailleurs une nouvelle bibliothèque pour étudiants, puisqu'elle sert essentiellement à ça et un nouvel espace pour présenter l'art des vingt dernières années.
"Images de la prostitution" qu'y z'appellent ça. Faut avouer qu'c'est bien foutu leur truc, on apprend des tonnes sur les pratiques olé-olé et tout le toutim. Y'a même une salle avec des photos plus qu'intéressantes qui plairaient bien à la mairie de Paris, si vous voyez ce que j'veux dire et vous voyez sûrement.
On retrouve nos classiques, le fauteuil trois pièces du prince de Galles, le lit à angelots vicelards de la Païva, des capotes encore toutes neuves dans leur emballage centenaire, des dessins acheteu bat'.
M'est avis simplement que les galipettes des bourges fascinent les clampins qu'ont t'organisé ce truc davantage que les lupanars gitans (plaît aux nasmes et aux autres). Pourtant faudrait quand même pas oublier que le populo et le soldat z'étaient pas en reste question boxons. Ah mais !
Ce qui est sûr c'est que l'interlope, c'est l'humus des muses aussi vrai que le nez du gugusse c'était le roi des rois.
Si vous retrouvez maintenant le vocabulaire qui sied au critique, vous apprécierez Sicario au cinéma. Un sacré panorama des vies tordues et de l'ultra-violence qui prospèrent à la frontière du Mexique et des Etats-Unis. Dans un style quasi-clinique à la limite du reportage, Denis Villeneuve s'appuie sur les excellents Benicio del Toro et Emily Blunt pour nous montrer cette magnifique histoire de vengeance d'un homme qui a tout perdu, un héros sombre et sans merci comme on les aime quand on a conservé un tempérament romantique. Bref, le meilleur film à voir en ce moment.
"Seul sur Mars" joue aussi, sous la caméra très expérimentée de Ridley Scott, 76 ans aux prunes, de ce côté documentaire qui est peut être une forme de modestie retrouvée du cinéma. Le petit lot du film, ce n'est pas Emily Blunt mais la sublime Jessica Chastain, qui la vaut bien. Instrument assumé de retape et de propagande pour la Nasa, qu'on devine à la peine pour convaincre le congrès de lui voter les fortunes qu'elle envoie dans l'espace, le propos est parfaitement construit et la réalisation soignée. On n'est pas dans le second degré : il n'y a que des gentils, l'Amérique est grande, la Nasa sa prophétesse et l'on travaille pince dans la pince avec les Chinois de l'ex-péril jaune. Il faudra bien ça pour nous amener sur Mars dans les trente ans qui viennent. Au fait, à quoi sert d'aller sur Mars ? Bah, c'est plus beau lorsque c'est inutile, même à des millions de kilomètres d'ici.
Enfin, faites un petit détour vers Cuba et rendez visite à Wilfredo Lam, à Beaubourg : un artiste talentueux et frais bien qu'un peu à la remorque de Picasso et des surréalistes. Cela vous permettra de voir par la même occasion le nouvel accrochage des collections de la première moitié du vingtième siècle : rien de bouleversant mais une succession de grands classiques et de petites nouveautés qui nous rappellent toutefois combien il est dommage qu'une si faible part de la collection du musée soit exposée. Il serait temps de songer à faire de Beaubourg un musée du 20ème siècle en récupérant les espaces de la BPI et d'installer ailleurs une nouvelle bibliothèque pour étudiants, puisqu'elle sert essentiellement à ça et un nouvel espace pour présenter l'art des vingt dernières années.