En quoi consiste donc les fragilités apparues chez Nafissatou Diallo ?
1 - Elle a menti pour obtenir une carte de résident de réfugiés. Vu la difficulté à obtenir ce titre de séjour et même à prouver des persécutions réelles, ce type d'affabulations est très fréquent. La gauche française, à domicile, passe son temps à défiler et mettre des banderoles pour qu'on ne stigmatise pas des immigrés clandestiins qui, eux, n'ont souvent même pas pris la peine de faire semblant de solliciter un titre de séjour régulier pour entrer en France. Mais, dans l'affaire Strauss-Kahn, il semblerait que ces libertés avec la réalité soient devenues la preuve irréfutable qu'il s'agit d'un complot et d'une tentative d'extorsion de fonds.
2 - Ce serait une prostituée occasionnelle. L'accusation émane d'un tabloïd se basant sur un témoignage anonyme : "il paraît qu'elle touchait des pourboires énormes, si vous voyez ce que je veux dire ...". Comme preuve, on ne fait pas mieux ! Et quand bien même ce serait vrai, être une putain équivaut-il systématiquement à mentir ? Les péripatéticiennes ne sont-elle jamais victimes de viol ? Les féministes du monde entier nous disent le contraire à longueur d'année.
3 - Elle aurait dans ses fréquentations des dealers et des camés. Là-aussi, affabule-t-on systématiquement parce qu'on fréquente des petits délinquants et qu'on vit dans des quartiers où ils sont omniprésents ? Et les diverses contusions de son corps ou le sperme de DSK sont-ils dès lors auto-infligés ? Evoquer avec une ces supposées mauvaises fréquentations les conséquences du viol présumé prouve-t-il qu'il n'a pas eu lieu ?
4 - Elle a nettoyé une chambre avant d'aller se plaindre à son employeur. Mais une victime, sous le choc ; une prolétaire habituée à subir comme on dirait à gauche, n'aurait-elle pas justement tendance à culpabiliser et s'écraser en premier réflexe ?
5 - Elle aurait falsifié ses revenus pour garder son logement social. Cela n'arrive jamais qu'à des gens prêts à inventer un viol, c'est sûr !
L'offensive pour discréditer Nafissatou Diallo risque pourtant de réussir, dès lors que le procureur hésitera à prendre le risque de n'avoir pas l'unanimité requise pour faire condamner DSK par le jury populaire. Cependant, on reste songeur en rapprochant ce qui est reproché à la victime présumée et ce que, d'ordinaire, la gauche morale professe en matière pénale. Car le fait d'être un petit délinquant, quand bien même ce serait le cas de cette femme de chambre, n'empêche pas d'être soi-même victime de plus grands crimes, c'est même une constante du discours progressiste sur la question.
Ce type de raisonnement a curieusement disparu du discours socialiste depuis deux jours ...
En tout cas, le sort étant une créature particulièrement ironique, comme chacun sait, la disculpation éventuelle de DSK serait du plus haut comique sur la scène politique française.
Imaginons en effet le retour de notre meilleur ambassadeur outre-atlantique, qui a tant fait pour montrer aux Américains que les Français n'étaient pas que des petits fauchés mais pouvaient aussi incarner des Médicis et des Borgia modernes, riches et décadents.
Pensons à Aubry qui doit prier la statue de la Déesse à Lille pour que son soi-disant co-pactisé de Marrakech ne revienne pas dans la course. Et figurons-nous les autres prétendants qui croisent les doigts pour que DSK ne soutienne pas Aubry. Ou bien Sarkozy, plongé dans la perplexité sur les avantages et les inconvénients de ces scénarii.
Ces élections présidentielles, où les clivages idéologiques sont de moins en moins nets, dérivent irrésistiblement vers un vaudeville planétaire. La France n'est grande que quand elle est romanesque !
1 - Elle a menti pour obtenir une carte de résident de réfugiés. Vu la difficulté à obtenir ce titre de séjour et même à prouver des persécutions réelles, ce type d'affabulations est très fréquent. La gauche française, à domicile, passe son temps à défiler et mettre des banderoles pour qu'on ne stigmatise pas des immigrés clandestiins qui, eux, n'ont souvent même pas pris la peine de faire semblant de solliciter un titre de séjour régulier pour entrer en France. Mais, dans l'affaire Strauss-Kahn, il semblerait que ces libertés avec la réalité soient devenues la preuve irréfutable qu'il s'agit d'un complot et d'une tentative d'extorsion de fonds.
2 - Ce serait une prostituée occasionnelle. L'accusation émane d'un tabloïd se basant sur un témoignage anonyme : "il paraît qu'elle touchait des pourboires énormes, si vous voyez ce que je veux dire ...". Comme preuve, on ne fait pas mieux ! Et quand bien même ce serait vrai, être une putain équivaut-il systématiquement à mentir ? Les péripatéticiennes ne sont-elle jamais victimes de viol ? Les féministes du monde entier nous disent le contraire à longueur d'année.
3 - Elle aurait dans ses fréquentations des dealers et des camés. Là-aussi, affabule-t-on systématiquement parce qu'on fréquente des petits délinquants et qu'on vit dans des quartiers où ils sont omniprésents ? Et les diverses contusions de son corps ou le sperme de DSK sont-ils dès lors auto-infligés ? Evoquer avec une ces supposées mauvaises fréquentations les conséquences du viol présumé prouve-t-il qu'il n'a pas eu lieu ?
4 - Elle a nettoyé une chambre avant d'aller se plaindre à son employeur. Mais une victime, sous le choc ; une prolétaire habituée à subir comme on dirait à gauche, n'aurait-elle pas justement tendance à culpabiliser et s'écraser en premier réflexe ?
5 - Elle aurait falsifié ses revenus pour garder son logement social. Cela n'arrive jamais qu'à des gens prêts à inventer un viol, c'est sûr !
L'offensive pour discréditer Nafissatou Diallo risque pourtant de réussir, dès lors que le procureur hésitera à prendre le risque de n'avoir pas l'unanimité requise pour faire condamner DSK par le jury populaire. Cependant, on reste songeur en rapprochant ce qui est reproché à la victime présumée et ce que, d'ordinaire, la gauche morale professe en matière pénale. Car le fait d'être un petit délinquant, quand bien même ce serait le cas de cette femme de chambre, n'empêche pas d'être soi-même victime de plus grands crimes, c'est même une constante du discours progressiste sur la question.
Ce type de raisonnement a curieusement disparu du discours socialiste depuis deux jours ...
En tout cas, le sort étant une créature particulièrement ironique, comme chacun sait, la disculpation éventuelle de DSK serait du plus haut comique sur la scène politique française.
Imaginons en effet le retour de notre meilleur ambassadeur outre-atlantique, qui a tant fait pour montrer aux Américains que les Français n'étaient pas que des petits fauchés mais pouvaient aussi incarner des Médicis et des Borgia modernes, riches et décadents.
Pensons à Aubry qui doit prier la statue de la Déesse à Lille pour que son soi-disant co-pactisé de Marrakech ne revienne pas dans la course. Et figurons-nous les autres prétendants qui croisent les doigts pour que DSK ne soutienne pas Aubry. Ou bien Sarkozy, plongé dans la perplexité sur les avantages et les inconvénients de ces scénarii.
Ces élections présidentielles, où les clivages idéologiques sont de moins en moins nets, dérivent irrésistiblement vers un vaudeville planétaire. La France n'est grande que quand elle est romanesque !