Les Dogon, bousculés par l'expansion musulmane, durent migrer, au fil des siècles, vers le bassin du Niger. Quand ils finirent par se convertir à cette religion iconoclaste, les amateurs Blancs récupérèrent leurs masques et leurs idoles, qui s'en allèrent peupler les collections occidentales. La production Dogon est d'autant plus abondante que cette ethnie avait la bonne idée de mettre de l'art partout, de sculpter ses échelles, ses serrures, ses poulies, ses portes, ses ferrures, comme autant d'oeuvres à part entière. Ils n'avaient pas attendu le design pour améliorer le cadre de vie de la ménagère de cinquante ans, ces futés sauvages ... Tout est frais et sympathique dans l'art Dogon, notamment cette manière délicieuse de figurer le cheval à l'effigie de son cavalier, soulignant la proximité, pour ne pas dire l'unité de l'homme et de l'animal.
Libre à vous de préférer la brutalité figurative d'autres ethnies, les sages symétries des Dogon sont en tout cas abondamment et magnifiquement présentes à Branly, dans une exposition qui a comme mérite principal sa très grande richesse en oeuvres provenant de collections privées, habituellement invisibles par d'autres que leurs propriétaires.
Libre à vous de préférer la brutalité figurative d'autres ethnies, les sages symétries des Dogon sont en tout cas abondamment et magnifiquement présentes à Branly, dans une exposition qui a comme mérite principal sa très grande richesse en oeuvres provenant de collections privées, habituellement invisibles par d'autres que leurs propriétaires.