1 – Cuisante leçon d’histoire
Il y a six cents ans jour pour jour la fine fleur de la chevalerie française était quasiment anéantie dans les labours détrempés d’Azincourt, vaincue par l’armée du roi Henry V d’Angleterre pourtant inférieure en nombre et en armement dans un rapport d’au moins un à trois si ce n’est d’un à dix selon certains historiens. La troupe anglaise était exténuée, affamée, loin de ses terres et, malgré tout, elle a vaincu.
Les raisons de ce désastre national ? La multiplicité de chefs qui se chamaillaient et défendaient leurs baronnies, leurs préséances et leurs titres, l’absence totale de prise en compte des échecs précédents comme ceux de Crécy ou Poitiers qui avaient pourtant montré que la cavalerie et les lourdes armures étaient fragiles face aux archers, le défaut de pragmatisme qui négligea la réalité d’un terrain boueux dû à une pluie incessante, l’entêtement à suivre des plans de bataille clairement erronés et inadaptés à la tactique de l’adversaire, l’absence de coordination entre l’avant-garde et les deuxième et troisième lignes du fait d’un mépris des grands féodaux pour le destin de la masse censée les suivre.
Cela ne vous rappelle rien ? L’incapacité à tirer la conclusion qui s’impose de l’erreur monumentale de l’union monétaire européenne, la pléthore de cadres entourant un pouvoir réduit à quelques individus qui n’écoutent personne et ne croient qu’en la manipulation, le sentiment cyclothymique qui va de l’orgueil à l’abattement et fait qu’on surestime la France autant qu’on la déprécie, des outils démocratiques obsolètes, etc. Le désastre d’Azincourt fut toutefois le début du renouveau d’un sentiment national et, si l’Etat s’enfonça encore dans la crise et la déréliction, les premiers penseurs de sa rénovation commencèrent à cogiter.
Nous vivons aujourd’hui un Azincourt lent.
2 – Mou-Président bat à nouveau un record de cynisme
Pour mettre en garde contre le vote FN aux régionales, notre chef mal aimé parvient à surpasser tous ses résultats en matière de mauvaise foi. Que faut-il craindre selon lui ? Entre autres choses : «l’abandon de politiques à l’égard des familles en faisant des distinctions entre elles." Ah ça par exemple !
Qui vient, cet été, d’introduire une distinction brutale entre les familles, sous prétexte de modulation des allocations selon les revenus ? De fait, des centaines de milliers de bénéficiaires ont vu leurs prestations diminuer de moitié ou même des trois-quarts. Nul groupe en France n’a subi pareille agression contre un des éléments de son pouvoir d’achat. Normal, si l’on peut dire : les cadres ayant famille nombreuse forment le groupe social qui vote le moins pour Hollande et sa bande. N’oublions pas que ces allocations sont la contrepartie de cotisations encore payées plein pot par les intéressés. La mise à mort de l’universalité des prestations familiales, voilà un véritable exemple de discrimination. Dans ces conditions, à défaut de revenir à la situation antérieure, autant désormais supprimer purement et simplement les allocations familiales. Les économies seront conséquentes et cela évitera les comportements parasitaires d’individus qui ne vivent que d’elles.
3 - Ras-le-bol du ras-le-bol des banlieues.
Plus de 50 milliards d’euros ont été engloutis en politique de la ville depuis les émeutes de 2005, regardées désormais avec une trouble nostalgie par des bobos en mal de sensations fortes, pour autant bien sûr que les dégâts soient commis à distance de leurs murs végétalisés et qu’on ne brûle pas leurs Vélib’. La réalité est que les problèmes desdites banlieues sont largement entretenus par ceux qui activent le système d’arrosage et de subventions. Le socialisme a besoin de pauvres pour soupirer d’une compassion feinte et justifier ses interventions. L’argent dépensé n’est jamais suffisant et son usage jamais questionné. Quant à l’essor de l’islam intégriste, une des causes majeures de la tension montante, c’est à peine s’il est mentionné par ces Tartuffe gouvernementaux qui s’y connaissent pourtant en bigoterie hypocrite. Ces territoires ne sont pas perdus uniquement pour la république mais aussi pour la liberté individuelle et de conscience, ce qui est beaucoup plus grave encore.
Les problèmes des banlieues ressortissent de remèdes libéraux : création de zones franches afin de stimuler rapidement une activité économique saine, fin de l’assistanat, rétablissement de l’ordre public pour garantir la sécurité et l’intégrité de chacun, laïcité restaurée pour que les pratiques religieuses n’empiètent pas sur la liberté de refuser l’emprise des dogmes.
Ne voulant assumer son échec, l’état socialiste aimerait le diluer et prend le risque d’atteindre ce qui fonctionne encore à peu près dans le maillage des collectivités locales. Il fourbit donc des sanctions contre les communes qui ne filent pas droit devant la funeste loi SRU dont l’ambition est d’imposer du logement social partout. Au fond, ce qui protège la gauche française d’une déroute confinant à l’élimination politique pure et simple, analogue à celle observée récemment en Pologne, ce sont précisément les lois clientélistes de ce type. Il sera intéressant de voir si un des candidats à la primaire « républicaine » aura le cran d’inscrire l’abolition de ce dispositif SRU aussi scélérat que bien-pensant à son programme.
4 - Junk eurobonds
Les marchés financiers ont besoin de doses de plus en plus fortes de monnaie de singe fournies par la Fed, la BCE, les banques de Chine, du Japon et d’Angleterre pour se sentir mieux. Les banques centrales se muent peu à peu en super-salles de shoot pour financiers en manque, ce doit être dans l’air du temps.
Cette «oligopolarchie» privilégie naturellement la classe dominante en rachetant ses obligations douteuses. Les états plus faibles, les PME innovantes et tous les laissés-pour-compte n’en bénéficient guère ce qui entretient paradoxalement la déflation puisque la compétition économique avantage les grandes structures dont les produits sont déjà mûrs et qui peuvent baisser leurs prix.
Pendant ce temps, Mario Draghi, sorte de François Hollande en costume de banquier central, affecte un rictus à la Droopy, mine allongée et air impénétrable : «You know what, I’am spending european money».
5 - People emploi
Le gouvernement est content : le chômage des jeunes baisse grâce à tous les emplois bidons, subventionnés à haute dose et qui agiront comme autant de trappes à sous-qualification et à pauvreté dans les années qui viennent. Les médias ne s’offusquent guère de cette manipulation présentée comme un élément naturel de la politique de l’emploi. La machine à enfumer est décidément la seule à fonctionner à peu-près correctement dans la boîte à outils présidentielle.
Il y a six cents ans jour pour jour la fine fleur de la chevalerie française était quasiment anéantie dans les labours détrempés d’Azincourt, vaincue par l’armée du roi Henry V d’Angleterre pourtant inférieure en nombre et en armement dans un rapport d’au moins un à trois si ce n’est d’un à dix selon certains historiens. La troupe anglaise était exténuée, affamée, loin de ses terres et, malgré tout, elle a vaincu.
Les raisons de ce désastre national ? La multiplicité de chefs qui se chamaillaient et défendaient leurs baronnies, leurs préséances et leurs titres, l’absence totale de prise en compte des échecs précédents comme ceux de Crécy ou Poitiers qui avaient pourtant montré que la cavalerie et les lourdes armures étaient fragiles face aux archers, le défaut de pragmatisme qui négligea la réalité d’un terrain boueux dû à une pluie incessante, l’entêtement à suivre des plans de bataille clairement erronés et inadaptés à la tactique de l’adversaire, l’absence de coordination entre l’avant-garde et les deuxième et troisième lignes du fait d’un mépris des grands féodaux pour le destin de la masse censée les suivre.
Cela ne vous rappelle rien ? L’incapacité à tirer la conclusion qui s’impose de l’erreur monumentale de l’union monétaire européenne, la pléthore de cadres entourant un pouvoir réduit à quelques individus qui n’écoutent personne et ne croient qu’en la manipulation, le sentiment cyclothymique qui va de l’orgueil à l’abattement et fait qu’on surestime la France autant qu’on la déprécie, des outils démocratiques obsolètes, etc. Le désastre d’Azincourt fut toutefois le début du renouveau d’un sentiment national et, si l’Etat s’enfonça encore dans la crise et la déréliction, les premiers penseurs de sa rénovation commencèrent à cogiter.
Nous vivons aujourd’hui un Azincourt lent.
2 – Mou-Président bat à nouveau un record de cynisme
Pour mettre en garde contre le vote FN aux régionales, notre chef mal aimé parvient à surpasser tous ses résultats en matière de mauvaise foi. Que faut-il craindre selon lui ? Entre autres choses : «l’abandon de politiques à l’égard des familles en faisant des distinctions entre elles." Ah ça par exemple !
Qui vient, cet été, d’introduire une distinction brutale entre les familles, sous prétexte de modulation des allocations selon les revenus ? De fait, des centaines de milliers de bénéficiaires ont vu leurs prestations diminuer de moitié ou même des trois-quarts. Nul groupe en France n’a subi pareille agression contre un des éléments de son pouvoir d’achat. Normal, si l’on peut dire : les cadres ayant famille nombreuse forment le groupe social qui vote le moins pour Hollande et sa bande. N’oublions pas que ces allocations sont la contrepartie de cotisations encore payées plein pot par les intéressés. La mise à mort de l’universalité des prestations familiales, voilà un véritable exemple de discrimination. Dans ces conditions, à défaut de revenir à la situation antérieure, autant désormais supprimer purement et simplement les allocations familiales. Les économies seront conséquentes et cela évitera les comportements parasitaires d’individus qui ne vivent que d’elles.
3 - Ras-le-bol du ras-le-bol des banlieues.
Plus de 50 milliards d’euros ont été engloutis en politique de la ville depuis les émeutes de 2005, regardées désormais avec une trouble nostalgie par des bobos en mal de sensations fortes, pour autant bien sûr que les dégâts soient commis à distance de leurs murs végétalisés et qu’on ne brûle pas leurs Vélib’. La réalité est que les problèmes desdites banlieues sont largement entretenus par ceux qui activent le système d’arrosage et de subventions. Le socialisme a besoin de pauvres pour soupirer d’une compassion feinte et justifier ses interventions. L’argent dépensé n’est jamais suffisant et son usage jamais questionné. Quant à l’essor de l’islam intégriste, une des causes majeures de la tension montante, c’est à peine s’il est mentionné par ces Tartuffe gouvernementaux qui s’y connaissent pourtant en bigoterie hypocrite. Ces territoires ne sont pas perdus uniquement pour la république mais aussi pour la liberté individuelle et de conscience, ce qui est beaucoup plus grave encore.
Les problèmes des banlieues ressortissent de remèdes libéraux : création de zones franches afin de stimuler rapidement une activité économique saine, fin de l’assistanat, rétablissement de l’ordre public pour garantir la sécurité et l’intégrité de chacun, laïcité restaurée pour que les pratiques religieuses n’empiètent pas sur la liberté de refuser l’emprise des dogmes.
Ne voulant assumer son échec, l’état socialiste aimerait le diluer et prend le risque d’atteindre ce qui fonctionne encore à peu près dans le maillage des collectivités locales. Il fourbit donc des sanctions contre les communes qui ne filent pas droit devant la funeste loi SRU dont l’ambition est d’imposer du logement social partout. Au fond, ce qui protège la gauche française d’une déroute confinant à l’élimination politique pure et simple, analogue à celle observée récemment en Pologne, ce sont précisément les lois clientélistes de ce type. Il sera intéressant de voir si un des candidats à la primaire « républicaine » aura le cran d’inscrire l’abolition de ce dispositif SRU aussi scélérat que bien-pensant à son programme.
4 - Junk eurobonds
Les marchés financiers ont besoin de doses de plus en plus fortes de monnaie de singe fournies par la Fed, la BCE, les banques de Chine, du Japon et d’Angleterre pour se sentir mieux. Les banques centrales se muent peu à peu en super-salles de shoot pour financiers en manque, ce doit être dans l’air du temps.
Cette «oligopolarchie» privilégie naturellement la classe dominante en rachetant ses obligations douteuses. Les états plus faibles, les PME innovantes et tous les laissés-pour-compte n’en bénéficient guère ce qui entretient paradoxalement la déflation puisque la compétition économique avantage les grandes structures dont les produits sont déjà mûrs et qui peuvent baisser leurs prix.
Pendant ce temps, Mario Draghi, sorte de François Hollande en costume de banquier central, affecte un rictus à la Droopy, mine allongée et air impénétrable : «You know what, I’am spending european money».
5 - People emploi
Le gouvernement est content : le chômage des jeunes baisse grâce à tous les emplois bidons, subventionnés à haute dose et qui agiront comme autant de trappes à sous-qualification et à pauvreté dans les années qui viennent. Les médias ne s’offusquent guère de cette manipulation présentée comme un élément naturel de la politique de l’emploi. La machine à enfumer est décidément la seule à fonctionner à peu-près correctement dans la boîte à outils présidentielle.