Trois jours de chaos complet sur l’Ile de France et l’Orléanais. Ni trains, ni avions, ni autobus, ni trams, et des embouteillages dantesques. Maintenant ça gèle et de nouvelles chutes de neige sont prévues.
Comme dit Hidalgo « cépamafote s’il neige, quoi ! ».
Certes. Nous sommes en février, au cœur de l’hiver, dans l’hémisphère nord. La neige, ce n’est pas la première fois qu’elle tombe sur la région parisienne. Des chutes aussi importantes, on en voit environ tous les cinq ans et pour circuler en voiture il ne suffit pas de dire « qu’importe le flocon pourvu qu’on ait l’adresse ».
Donc puisque c’est tous les cinq ans, pas la peine de prendre des mesures, puisque c’est environ le temps d’un mandat : le politicien moyen aime faire uniquement ce qui se voit surtout si ça coûte cher, or des routes déneigées, des trains dont les aiguillages ne gèlent pas, ça ne se verrait pas parce que ce serait normal. On ne voit que ce qui n’est pas normal ou qui sert à la communication. D’ailleurs Hidalgo aurait dû occuper son gigantesque staff de communication en leur confiant des pelles pour aller déblayer les Champs Elysées, au moins ils auraient servi à quelque chose. Elle aurait même pu en faire un évènement médiatique.
Donc voilà : cinq ans, pendant lesquels on oublie le problème. En cas de non réélection c’est sur le dos du suivant qu’on mettra la faute, en cas de réélection on promettra d’y réfléchir pour la prochaine fois, si l’on est encore là.
Ma première expérience de l’incurie des pouvoirs publics face à un phénomène aussi naturel que la neige date de 1987 : je m’étais retrouvée bloquée sur la RN118 pendant 7 heures, parce qu’on avait laissé les poids lourds s’engager et que tous les uns après les autres se retrouvaient en travers de la chaussée. Cette fois- là, pas de trains non plus, parce qu’ils étaient en grève.
Depuis, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il a fallu que l’on se décide à fermer la RN118 après que les gens aient passé la nuit dans leur voiture. Il a fallu pour les mêmes raisons qu’on empêche les poids lourds de s’engager dans des pièges, mais l’information a circulé au compte-gouttes, les entreprises de transports n’étaient pas prévenues, les routiers se sont retrouvés parqués sur des bords de route.
Ce n’est pas comme si Météo France n’avait pas prévenu pourtant, on était au courant une semaine à l’avance. La DREAL, qui remplace la DDE, le savait : du coup ce sont les seuls qui sont restés au chaud ?
Quant à la SNCF on aimerait comprendre, alors qu’on passe son temps à nous chanter les louanges des transports en commun, citoyens, solidaires, écoresponsables, pourquoi c’est précisément quand on en a le plus besoin qu’ils sont en panne. Branches sur la voie ? Pour 10 cm de neige et sans vent ? La SNCF n’élague plus ? Aiguillages gelés au dépôt ? Et pas de moyen de les dégeler ? Oh ? Ou cheminots qui ne peuvent pas venir ? Ou ne veulent pas ?
On aimerait comprendre aussi pourquoi la SNCF est incapable d’avertir en temps réel les passagers afin qu’ils ne se présentent pas pour rien à la gare. Avec toutes les applications sur mobile et autres, ça ne devrait pas être si compliqué. Même à la gare, il n’y a pas d’informations.
Ne parlons pas de la RATP. Le 6 février les trams T5 et T6 étaient en rade, mais il fallait se rendre à l’arrêt de tram pour le savoir. Rien sur les correspondances du métro. Le 7 février, on annonce la mise en place de bus de substitution au T6, sauf que le bus plante les passagers au milieu de rien et sans avoir prévenu, les obligeant à faire des km à pied. Chapeau !
Que la région n’ait pas investi dans des chasse-neige peut à la rigueur se comprendre. Alors, la logique est de fermer d’avance les routes les plus vulnérables. La RN 118 est un cas d’école. La logique est aussi de saler les autres, au moins les grands axes. Il paraît qu’à 12 cm ça ne sert plus à rien, alors on se débrouille pour déneiger. En grande banlieue on doit bien trouver quelques cultivateurs qui puissent équiper un tracteur pour chasser la neige, comme cela se fait en zone rurale. Investir dans quelques lames adaptables devrait être à la portée de la région. A Paris même on devrait pouvoir équiper quelques-unes des innombrables bennes à déchets divers qui sillonnent la ville : ce que j’ai vu faire dans un village espagnol où ils ont de la neige à peu près tous les cent ans, Paris ne serait pas fichu de le faire, au moins sur les principales avenues ?
Est-il normal aussi que sur certains axes où il y avait des embouteillages déments, ce sont les automobilistes eux-mêmes qui ont organisé la circulation, les « forces de l’ordre » étant étrangement absentes ? Ah c’est vrai en temps de neige on ne peut pas verbaliser pour 1 km/h de trop.
Bref, tous les cinq ans, c’est le chaos, et cette fois je crois que les records sont emplafonnés.
Et si l’on en tirait toutes les conclusions qui s’imposent : Monsieur Pépy prendrait la porte, de même que le président de la RATP, la direction de l’équipement serait supprimée car elle ne sert à rien, le STIF disparaîtrait, et le ministre des transports démissionnerait. Voilà une piste pour Jupiter qui veut soi-disant limiter le nombre de fonctionnaires.
Comme dit Hidalgo « cépamafote s’il neige, quoi ! ».
Certes. Nous sommes en février, au cœur de l’hiver, dans l’hémisphère nord. La neige, ce n’est pas la première fois qu’elle tombe sur la région parisienne. Des chutes aussi importantes, on en voit environ tous les cinq ans et pour circuler en voiture il ne suffit pas de dire « qu’importe le flocon pourvu qu’on ait l’adresse ».
Donc puisque c’est tous les cinq ans, pas la peine de prendre des mesures, puisque c’est environ le temps d’un mandat : le politicien moyen aime faire uniquement ce qui se voit surtout si ça coûte cher, or des routes déneigées, des trains dont les aiguillages ne gèlent pas, ça ne se verrait pas parce que ce serait normal. On ne voit que ce qui n’est pas normal ou qui sert à la communication. D’ailleurs Hidalgo aurait dû occuper son gigantesque staff de communication en leur confiant des pelles pour aller déblayer les Champs Elysées, au moins ils auraient servi à quelque chose. Elle aurait même pu en faire un évènement médiatique.
Donc voilà : cinq ans, pendant lesquels on oublie le problème. En cas de non réélection c’est sur le dos du suivant qu’on mettra la faute, en cas de réélection on promettra d’y réfléchir pour la prochaine fois, si l’on est encore là.
Ma première expérience de l’incurie des pouvoirs publics face à un phénomène aussi naturel que la neige date de 1987 : je m’étais retrouvée bloquée sur la RN118 pendant 7 heures, parce qu’on avait laissé les poids lourds s’engager et que tous les uns après les autres se retrouvaient en travers de la chaussée. Cette fois- là, pas de trains non plus, parce qu’ils étaient en grève.
Depuis, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il a fallu que l’on se décide à fermer la RN118 après que les gens aient passé la nuit dans leur voiture. Il a fallu pour les mêmes raisons qu’on empêche les poids lourds de s’engager dans des pièges, mais l’information a circulé au compte-gouttes, les entreprises de transports n’étaient pas prévenues, les routiers se sont retrouvés parqués sur des bords de route.
Ce n’est pas comme si Météo France n’avait pas prévenu pourtant, on était au courant une semaine à l’avance. La DREAL, qui remplace la DDE, le savait : du coup ce sont les seuls qui sont restés au chaud ?
Quant à la SNCF on aimerait comprendre, alors qu’on passe son temps à nous chanter les louanges des transports en commun, citoyens, solidaires, écoresponsables, pourquoi c’est précisément quand on en a le plus besoin qu’ils sont en panne. Branches sur la voie ? Pour 10 cm de neige et sans vent ? La SNCF n’élague plus ? Aiguillages gelés au dépôt ? Et pas de moyen de les dégeler ? Oh ? Ou cheminots qui ne peuvent pas venir ? Ou ne veulent pas ?
On aimerait comprendre aussi pourquoi la SNCF est incapable d’avertir en temps réel les passagers afin qu’ils ne se présentent pas pour rien à la gare. Avec toutes les applications sur mobile et autres, ça ne devrait pas être si compliqué. Même à la gare, il n’y a pas d’informations.
Ne parlons pas de la RATP. Le 6 février les trams T5 et T6 étaient en rade, mais il fallait se rendre à l’arrêt de tram pour le savoir. Rien sur les correspondances du métro. Le 7 février, on annonce la mise en place de bus de substitution au T6, sauf que le bus plante les passagers au milieu de rien et sans avoir prévenu, les obligeant à faire des km à pied. Chapeau !
Que la région n’ait pas investi dans des chasse-neige peut à la rigueur se comprendre. Alors, la logique est de fermer d’avance les routes les plus vulnérables. La RN 118 est un cas d’école. La logique est aussi de saler les autres, au moins les grands axes. Il paraît qu’à 12 cm ça ne sert plus à rien, alors on se débrouille pour déneiger. En grande banlieue on doit bien trouver quelques cultivateurs qui puissent équiper un tracteur pour chasser la neige, comme cela se fait en zone rurale. Investir dans quelques lames adaptables devrait être à la portée de la région. A Paris même on devrait pouvoir équiper quelques-unes des innombrables bennes à déchets divers qui sillonnent la ville : ce que j’ai vu faire dans un village espagnol où ils ont de la neige à peu près tous les cent ans, Paris ne serait pas fichu de le faire, au moins sur les principales avenues ?
Est-il normal aussi que sur certains axes où il y avait des embouteillages déments, ce sont les automobilistes eux-mêmes qui ont organisé la circulation, les « forces de l’ordre » étant étrangement absentes ? Ah c’est vrai en temps de neige on ne peut pas verbaliser pour 1 km/h de trop.
Bref, tous les cinq ans, c’est le chaos, et cette fois je crois que les records sont emplafonnés.
Et si l’on en tirait toutes les conclusions qui s’imposent : Monsieur Pépy prendrait la porte, de même que le président de la RATP, la direction de l’équipement serait supprimée car elle ne sert à rien, le STIF disparaîtrait, et le ministre des transports démissionnerait. Voilà une piste pour Jupiter qui veut soi-disant limiter le nombre de fonctionnaires.