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France : l'état de déliquescence est avancé !


Le Pot aux Roses de votre semaine !



1 - Sarkozy légitimement défiant

Résumons-nous. Kadhafi aux abois a accusé Sarkozy, qui le faisait traquer par sa soldatesque, d'avoir accepté des dizaines de millions d’euros pour financer sa campagne en 2007. Il paraît pour le moins étonnant que, menacé depuis des mois, le tyran lybien n'ait pas lâché à la presse des éléments de preuve pour étayer ses dires alors qu'il pouvait encore largement le faire. Il y a bien eu des voyages, des remises, des intermédiaires que diable ! Qu'importe, ces dires ont suffi à des folliculaires aussi objectifs que ceux de Médiapart, constamment irrigués de documents soumis au secret de l'instruction, pour lever une affaire d'Etat comme on monte une mayonnaise. Et à des juges de s'acharner en usant de l'écoute téléphonique comme ils vont s'acheter une baguette chez le boulanger du coin.

Droit leur en est hélas donné. Mais il est à tout le moins logique que, devant une si manifeste vindicte, Sarkozy ait voulu se protéger en usant d'un téléphone acheté sous pseudonyme. Après tout, Plenel, face à une loi fiscale qu'il jugeait inéquitable, ne s'était-il pas fait justice lui-même en appliquant à Mediapart le taux de TVA qu'il désirait ? Et ne lisait-on pas hier même, sur ce site gauchisant qui se veut réceptacle de conscience morale, à propos d’écoutes en Allemagne, qu’:"Outre-Rhin, un bras de fer s’est engagé entre les défenseurs des libertés – journalistes, députés, avocats (sic!) ou ONG –, et ceux qui estiment que notre sécurité justifie le viol de notre sphère privée, gouvernement allemand en tête !"

Les juges, quant à eux, ne s'émeuvent jamais de retrouver dans les journaux le contenu de leurs dossiers. Le seul contraint de respecter scrupuleusement le secret de l'instruction sous peine d'embastillage, c'est naturellement Sarkozy. Cahuzac ou les membres du Syndicat de la magistrature, avec leur mur des cons, n'ont pas eu à subir de gardes à vue. Cette gâterie est réservée à Tapie, Sarkozy, Guéant, Azibert et ceux qui leur parlent. Le principe du deux poids et deux mesures ne cesse de gagner du terrain dans la justice de Normalie.

Alors que Sarkozy n'est plus président depuis 2012, on le soupçonne - enfin lui ou son avocat, mais doit-on s'arrêter à ce genre de détail et pourquoi préserver les droits de la défense ?- , d'avoir évoqué avec Azibert une nomination sur laquelle l'ancien chef d'Etat n'avait juridiquement pas prise et dont les Monégasques disent qu'elle n'a été influencée par personne. Quant à Azibert, il ne siège pas à la chambre criminelle de la Cour de cassation, chargée de statuer dans le dossier Bettencourt. Cette construction baroque suffit pourtant à envoyer Sarkozy à l’ombre pour tenter de le faire avouer.

Bref, chercher à se protéger d'une procédure douteuse et d'un petit règlement de comptes médiatique, dans la France d'aujourd'hui, devient un grave délit. Tout cela fleure bon les régimes autoritaires.
Ayant écrit des choses peu agréables sur Sarkozy par le passé, je peux d'autant plus renifler un air judiciaire nauséabond et le dire. Mais ce n'est pas grave : les bleus vont en quart de finales.


2 - La faillite et le filet

La France compte plus de 5 millions de chômeurs. La nouvelle, dans les colonnes électroniques du "Monde", arrive en quatorzième position, le lendemain, après la narration des exploits et déboires de footballeurs et autres sujets sur l'enseignement du "genre" à l'école.

Les institutions publiques françaises vont très bientôt devoir 2.000 milliards d'euros à leurs créanciers, majoritairement des non-résidents. La route de la servitude collective est jalonnée de chiffres ronds. Mais pourquoi déprimer le quidam avec d'ennuyeuses statistiques ? Celles de buts de Benzema sont plus intéressantes. Et, tout aussi important, Mou-Président a changé de montures (de lunettes) après avoir changé de Premier ministre.

D’ailleurs, la situation ne doit pas être aussi grave que cela : Hamon vient de lâcher des dizaines de millions d'euros pour les étudiants modestes, sans bien sûr exiger aucun résultat universitaire, ce serait anti-social, comme les notations ou les sujets du bac difficiles. Si les facs se mettent en grève à la rentrée après toutes ces générosités, c'est à désespérer de l'Unef ...

Et puis le gouvernement commence à croire en un exploit des Bleus jusqu'en finale. Mais, attention ! Si d'aventure ces sauveurs en culottes courtes démontraient qu'en France il est encore possible de réussir, le peuple se demandera peut-être méchamment pourquoi ce n'est pas le cas des dirigeants du pays. Les voies qui mènent au fond des filets sont impénétrables ...


3 - Majominoritaires !

Plus de majorité au Sénat pour voter la réforme territoriale, pas davantage de majorité à l'Assemblée pour voter le budget rectificatif de la Sécurité sociale, mais il y a une majorité de brèles au gouvernement, selon DSK. Il est rassurant de constater qu'en un domaine au moins le pouvoir conserve son avance.


4 - Juncker, l'Enfumeur de Bruxelles

Il est tentant de faire un délicieux parallèle entre Sa Normalité de l'Elysée et le nouveau président de la Commission européenne. Même habitude de dire tout et son contraire, satisfaisant à la fois les attentes des rigoristes de Berlin et des prodigues de Paris.
Même goût pour la dilution du débat dans la parlote, les sous-commissions et les annonces qui se muent subrepticement en atermoiements. Même tropisme bureaucratique.
Même culte voué au consensus mou mâtiné d’improbables magouilles. Merkel a compris qu'avec Juncker elle aura un contrepoids aussi ectoplasmique que celui d'Hollande en Europe. Quant à ce dernier, il s'est reconnu en Juncker. Tout le monde est content, jusqu'à Cameron qui a donné le change aux europhobes britanniques. Et, pendant ce temps, l'Union se languit dans la stagdéflation.

Jeudi 3 Juillet 2014
Serge Federbusch






1.Posté par blum le 04/07/2014 14:42
Vos Nos 1 et 2.

Cher Monsieur, je me fiche du tiers comme du quart de finale des bleus dont on nous enfume, depuis déjà trois semaines (j'avoue mon emprunt: c'est à vous que revient ce titre "l'enfumeur", chacun le sait.)
Il est clair que Hollande essaie de jouer à Sarkozy, le tour qui lui a si bien réussi à travers l'affligeante aventure de DSK, à New York . Et nous croyons à l'indépendance de la Justice, comme au dogme d'un islam des lumières, de la paix, de la tolérance... Ces "éléments de langage" , fourgués par les publicistes, ont fait long feu.
Que " Sarkozy ait fait traquer Khadafi par sa SOLDATESQUE, c'est , entre autres, sur la malheureuse instigation d'un mondain en mal de révolution (décidément! ): BHL.
En tout état de cause, notre armée ne saurait se voir désignée par un terme de ce genre.
Elle OBEIT AU POUVOIR, LOYALEMENT,accomplit des MISSIONS, dans lesquelles, le croiriez-vous, elle RISQUE LA VIE DE SES HOMMES.
A ce titre, je lui voue respect et affection. Ses hommes sont FILS DE FRANCE.

"Droit leur en est donné",dites-vous, parlant des juges qui mettent sur écoute Sarkozy, de manière ARBITRARE. Pas d'accord !
Ce droit, ils se l'arrogent !
Comme dans toute démocratie populaire , qui inspire nos gouvernants.
Il ne s'agit pas d'un régime "autoritaire", mais mou, aux pratiques TOTALITAIRES.
Je n'ai rien pour, ni contre N. Sarkozy.
Mais, de voir lyncher un homme seul , par une association de malfaiteurs liée aux médias en panne de ventes (depuis l'accès de leur triste champion au sommet de l'Etat), me dégoute ;et je vous dirai qu'à choisir entre un mol et cynique incompétent, et un homme de caractère, énergique, vivant, pugnace, c'est bien le 2ème qui aura mon suffrage.

2.Posté par Jean-Pierre le 06/07/2014 09:43
Le Monde et la manipulation de l'opinion : à gauche toute !

Il fut un temps ou Le Monde était un titre respecté, reconnu comme un journal ayant de "grands journalistes" qui prodiguaient des analyses très bien documentées fondées sur des éléments indiscutables. Pour ma part, je suis médecin et le constatais à chaque article médical ou scientifique dans lesquels j'ai quelque compétence : impeccable, bien exprimé, non biaisé, et l'opinion de l'auteur était bien une opinion et non une vérité première. Dès lors, Le Monde, journal de gauche néanmoins, était pour moi la référence journalistique : fiable, percutant, engagé politiquement mais ouvertement, et honnête sur le fond.

Et tout a dérivé depuis quelques années, l'époque Plenel ayant durablement marqué le titre devenu progressivement guide spirituel de la gauche française.

Aujourd'hui, la qualité n'est plus la même : titre biaisés, éloignés des réalités, toujours aux côtés d'un certain pouvoir socialiste dont le titre essaye également d'être l'aiguillon, oublis à mesure ou minimalisation des sujets gênants (les chiffres du chômage !), position d'avocat du gouvernement, attaques virulentes de la droite en particulier de Sarkozy, éducation républicaine anti Le Pen, ...
Pour un peu, on le comparerait à des faussaires, tant la prise de position est souvent malhonnête. L'oubli, ou la relégation de l'anniversaire des 5 millions de chômeurs en 14è position du titre électronique va dans ce sens.

Le plus étonnant, c'est que la chute du lectorat n'ait pas servi d'alarme et que ce positionnement de house organ de la rue de Solférino ou de l'Elysée de Monsieur Hollande perdure, alors que le décrochage de la gauche est manifeste, pas seulement dans les sondages d'opinion !

Si un jour les milliards d'aide à la presse tombent, la France se lançant dans de vraies réformes des privilèges indus, ce titre va avoir du mal à perdurer...
A moins que Pierre Bergé ne fasse une donation des milliards gagnés sous Mitterrand par la vente de ses activités à une société d'Etat qui n'en voulait pas, Elf Aquitaine.

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