Il est des grands classiques de la politicaillerie mitterrandiste qu’aucun dirigeant socialiste digne de ce nom n’entend négliger. Agiter l’épouvantail du FN après voir tout fait pour le voir monter est une de ces figures obligées, comme on en trouve en patinage artistique.
Sauf que la piste est de plus en plus glissante, les patins de plus en plus rouillés et le patineur de plus en plus fatigué. C’est donc en athlète en bout de course que François Hollande a mis pour la énième fois en garde les électeurs contre le danger que le ventre fécond accouche d’une bête immonde qui finira par naître vieillarde à force de voir sa mise au monde annoncée puis retardée.
« L’extrême droite n’a jamais été aussi haute depuis plus de trente ans, assure-t-il ainsi au Monde, ainsi qu’à plusieurs quotidiens européens. Si d’aventure la candidate du FN l’emportait, elle engagerait un processus de sortie de la zone euro, et même de l’Union européenne (…) Mon ultime devoir c’est de tout faire pour que la France ne puisse pas être convaincue par un tel projet, ni porter une si lourde responsabilité. »
Dans cette déclaration aucun examen de conscience, aucune reconnaissance de culpabilité bien sûr … Comme il faut un responsable on en déduira que ce sont les Français eux-mêmes qui sont de plus en plus stupides.
L’échec de la construction européenne et notamment de la monnaie unique n’est pas mentionné. Mais faut-il s’étonner que le Front national, en pointe dans le combat contre Bruxelles et Francfort, tire les bénéfices de la stagnation économique et de la désindustrialisation qui frappent de plus en plus la France depuis trente ans ? Où donc François Hollande a-t-il la tête quand il n’examine pas les problèmes liées à l’incurie européenne dans la crise migratoire, à cette passoire que les citoyens de l’Union ne supportent plus, qui laisse entrer des millions de clandestins mais retrouve soudain de l’efficacité quand il s’agit de règlementer les emballages ?
On peut aller plus loin et se demander si Hollande, à la veille d’être congédié de l’Elysée, n’est pas secrètement tenté de jouer la tactique de la terre brûlée. A force de crier au loup, il signale à cette bête intelligente que la porte de la ville est dégarnie de défense et prépare les esprits des bourgeois à la voir arriver. C’est une sorte d’anticipation auto-réalisatrice sur fond de rouerie politicarde.
Mais il y a peut-être une autre explication. François Hollande est soupçonné d’aider Macron en sous-main. Le report des voix de droite « républicaine » sur le télévangéliste de l’oligarchie dans une deuxième tour face à Le Pen est moins qu’assuré. Si Fillon est sèchement éliminé, la fureur de son électorat pourrait le conduire à voter pour la candidate du Front national au second tour. Il ne faut pas oublier que la France est aujourd’hui majoritairement de droite, toute nuance confondue. Il suffirait donc que Marine Le Pen parvienne à adoucir son image et à assimiler Macron à Hollande pour que les sondages soient cruellement démentis, de la même manière qu’ils l’ont été aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne récemment.
Mais, ici aussi, François Hollande joue avec le feu. Plus il soutiendra Macron ouvertement, plus il fera partager la détestation populaire qui l’accable à ce successeur éventuel et quasi fils spirituel.
En contribuant à faire battre Macron, François Hollande aura alors achevé en apothéose son entreprise de destruction de la Cinquième république et même de l’Union européenne. Et le tout en paraissant oeuvrer pour le contraire !
Un vrai triomphe historique pour cet enfumeur-né …
Sauf que la piste est de plus en plus glissante, les patins de plus en plus rouillés et le patineur de plus en plus fatigué. C’est donc en athlète en bout de course que François Hollande a mis pour la énième fois en garde les électeurs contre le danger que le ventre fécond accouche d’une bête immonde qui finira par naître vieillarde à force de voir sa mise au monde annoncée puis retardée.
« L’extrême droite n’a jamais été aussi haute depuis plus de trente ans, assure-t-il ainsi au Monde, ainsi qu’à plusieurs quotidiens européens. Si d’aventure la candidate du FN l’emportait, elle engagerait un processus de sortie de la zone euro, et même de l’Union européenne (…) Mon ultime devoir c’est de tout faire pour que la France ne puisse pas être convaincue par un tel projet, ni porter une si lourde responsabilité. »
Dans cette déclaration aucun examen de conscience, aucune reconnaissance de culpabilité bien sûr … Comme il faut un responsable on en déduira que ce sont les Français eux-mêmes qui sont de plus en plus stupides.
L’échec de la construction européenne et notamment de la monnaie unique n’est pas mentionné. Mais faut-il s’étonner que le Front national, en pointe dans le combat contre Bruxelles et Francfort, tire les bénéfices de la stagnation économique et de la désindustrialisation qui frappent de plus en plus la France depuis trente ans ? Où donc François Hollande a-t-il la tête quand il n’examine pas les problèmes liées à l’incurie européenne dans la crise migratoire, à cette passoire que les citoyens de l’Union ne supportent plus, qui laisse entrer des millions de clandestins mais retrouve soudain de l’efficacité quand il s’agit de règlementer les emballages ?
On peut aller plus loin et se demander si Hollande, à la veille d’être congédié de l’Elysée, n’est pas secrètement tenté de jouer la tactique de la terre brûlée. A force de crier au loup, il signale à cette bête intelligente que la porte de la ville est dégarnie de défense et prépare les esprits des bourgeois à la voir arriver. C’est une sorte d’anticipation auto-réalisatrice sur fond de rouerie politicarde.
Mais il y a peut-être une autre explication. François Hollande est soupçonné d’aider Macron en sous-main. Le report des voix de droite « républicaine » sur le télévangéliste de l’oligarchie dans une deuxième tour face à Le Pen est moins qu’assuré. Si Fillon est sèchement éliminé, la fureur de son électorat pourrait le conduire à voter pour la candidate du Front national au second tour. Il ne faut pas oublier que la France est aujourd’hui majoritairement de droite, toute nuance confondue. Il suffirait donc que Marine Le Pen parvienne à adoucir son image et à assimiler Macron à Hollande pour que les sondages soient cruellement démentis, de la même manière qu’ils l’ont été aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne récemment.
Mais, ici aussi, François Hollande joue avec le feu. Plus il soutiendra Macron ouvertement, plus il fera partager la détestation populaire qui l’accable à ce successeur éventuel et quasi fils spirituel.
En contribuant à faire battre Macron, François Hollande aura alors achevé en apothéose son entreprise de destruction de la Cinquième république et même de l’Union européenne. Et le tout en paraissant oeuvrer pour le contraire !
Un vrai triomphe historique pour cet enfumeur-né …