D'abord, l'intervention de Tadao Ando dans un bâtiment à l'abandon depuis des décennies est une réussite totale. Les volumes sont élégamment distribués, les matériaux du plus haut luxe (en particulier un béton extraordinaire de luminosité un peu laiteuse) et les vues sur la lagune toujours surprenantes.
Ensuite, les oeuvres exposées sont, dans l'ensemble, de qualité et forment le dessus du panier d'une production contemporaine trop souvent démagogique.
Nous retiendrons avant tout l'incroyable "Fucking Hell" des frères Chapman, enfer où des milliers de nazis miniatures expient leurs crimes sans aucun espoir d'en sortir. Ce travail hallucinant, au sens propre, est digne des plus impressionnants retables peints au Moyen-Âge pour l'édification des foules.
Mention spéciale également à Cy Twombly qui renouvelle constamment son écriture minimaliste et qui nous offre des tableaux aussi simples que subtils et novateurs, dans un mélange de graffitis et d'à-plats matiéristes.
Il faut aussi saluer les grosses patouilles colorées de Potr Uklanski, les magnifiques exercices de narcisisme photographique de Cindy Sherman ou les villes de verre colorés de David Hammons. Bref, l'embarras du choix.
Tout cela vaut mieux que la Biennale, à l'exception des stupéfiantes photographies de Miwa Yanagi, qu'on trouve au pavillon japonais. D'énormes créatures aux chairs tantôt gonflées tantôt flasques se dressent dans un vent maléfique. On a apprécié aussi la drôlerie du pavillon nordique ("the collectors"), avec son histoire d'écrivain suicidé dans une superbe villa moderniste.
Pour ceux qui ne veulent pas se contenter de leur époque, il reste de toute façon la possibilité d'admirer ce que l'homme a fait de plus grand : les mosaïques de Saint Marc et de retrouver aussi la Pala d'Oro, les Tintoret de San Rocco et le Titien des Frari. Toute cette magnificence cernée par les eaux ne laissera jamais indifférent.
Ensuite, les oeuvres exposées sont, dans l'ensemble, de qualité et forment le dessus du panier d'une production contemporaine trop souvent démagogique.
Nous retiendrons avant tout l'incroyable "Fucking Hell" des frères Chapman, enfer où des milliers de nazis miniatures expient leurs crimes sans aucun espoir d'en sortir. Ce travail hallucinant, au sens propre, est digne des plus impressionnants retables peints au Moyen-Âge pour l'édification des foules.
Mention spéciale également à Cy Twombly qui renouvelle constamment son écriture minimaliste et qui nous offre des tableaux aussi simples que subtils et novateurs, dans un mélange de graffitis et d'à-plats matiéristes.
Il faut aussi saluer les grosses patouilles colorées de Potr Uklanski, les magnifiques exercices de narcisisme photographique de Cindy Sherman ou les villes de verre colorés de David Hammons. Bref, l'embarras du choix.
Tout cela vaut mieux que la Biennale, à l'exception des stupéfiantes photographies de Miwa Yanagi, qu'on trouve au pavillon japonais. D'énormes créatures aux chairs tantôt gonflées tantôt flasques se dressent dans un vent maléfique. On a apprécié aussi la drôlerie du pavillon nordique ("the collectors"), avec son histoire d'écrivain suicidé dans une superbe villa moderniste.
Pour ceux qui ne veulent pas se contenter de leur époque, il reste de toute façon la possibilité d'admirer ce que l'homme a fait de plus grand : les mosaïques de Saint Marc et de retrouver aussi la Pala d'Oro, les Tintoret de San Rocco et le Titien des Frari. Toute cette magnificence cernée par les eaux ne laissera jamais indifférent.