Malgré cette accumulation de mauvaises nouvelles et de menaces, les marchés financiers ont bon pied bon oeil ! Les principaux indices boursiers ont à peine cédé 5 % ces dernières semaines.
Alors, le système capitaliste serait-il increvable ? Se moquerait-il de l'état de santé des Etats, vieilles badernes héritées des siècles passés ? Pourrait-il désormais se dispenser de recourir à leur aide quand les choses vont mal ?
Pourtant, ce sont bel et bien les technostructures étatiques qui sont venues à la rescousse des banques et des entreprises menacées de faillite, il y a moins de deux ans. On peut remonter jusqu'à la nuit des temps pour savoir qui était responsable de cette faillite imminente, les marchés ou les Etats, l'oeuf ou la poule. Peu importe : le péril était immédiat et il a fallu que la puissance publique s'y colle.
L'étrange paradoxe d'un système capitaliste qui s'appuie sur des états dictatoriaux qui, comme la Chine, soutiennent la croissance au prix d'une manipulation des comptes de leurs entreprises et de leurs banques et d'un interventionnisme tatillon, ajoute à la confusion. Ce monde polycentrique, où cohabitent dans une ambiance à la fois coopérative et conflictuelle des régimes autoritaires (Russie, Chine), bureaucratiques (Inde, Europe continentale) et libéraux (Etats-Unis, Angleterre), est de plus en plus instable.
Mais, tant que les capitaux et les marchandises peuvent circuler librement, améliorant la productivité à une vitesse impressionnante et que les Etats jouent un rôle d'assureurs de dernier ressort en cas de faillite ou de crise systémique, la caravane capitaliste passe, indifférente aux aboiements des chiens qui la menacent sans jamais pouvoir l'attaquer.
Une situation assez semblable, au fond, à celle qui prévalait en 1911, à ceci près que les rivalités entre puissances sont moins vives. Nul n'a ni les moyens ni l'envie de provoquer des conflits et tous s'entendent pour défendre la croissance économique quand elle est menacée. Le Sarajevo du 21ème siècle n'est sans doute pas pour demain.
Alors, le système capitaliste serait-il increvable ? Se moquerait-il de l'état de santé des Etats, vieilles badernes héritées des siècles passés ? Pourrait-il désormais se dispenser de recourir à leur aide quand les choses vont mal ?
Pourtant, ce sont bel et bien les technostructures étatiques qui sont venues à la rescousse des banques et des entreprises menacées de faillite, il y a moins de deux ans. On peut remonter jusqu'à la nuit des temps pour savoir qui était responsable de cette faillite imminente, les marchés ou les Etats, l'oeuf ou la poule. Peu importe : le péril était immédiat et il a fallu que la puissance publique s'y colle.
L'étrange paradoxe d'un système capitaliste qui s'appuie sur des états dictatoriaux qui, comme la Chine, soutiennent la croissance au prix d'une manipulation des comptes de leurs entreprises et de leurs banques et d'un interventionnisme tatillon, ajoute à la confusion. Ce monde polycentrique, où cohabitent dans une ambiance à la fois coopérative et conflictuelle des régimes autoritaires (Russie, Chine), bureaucratiques (Inde, Europe continentale) et libéraux (Etats-Unis, Angleterre), est de plus en plus instable.
Mais, tant que les capitaux et les marchandises peuvent circuler librement, améliorant la productivité à une vitesse impressionnante et que les Etats jouent un rôle d'assureurs de dernier ressort en cas de faillite ou de crise systémique, la caravane capitaliste passe, indifférente aux aboiements des chiens qui la menacent sans jamais pouvoir l'attaquer.
Une situation assez semblable, au fond, à celle qui prévalait en 1911, à ceci près que les rivalités entre puissances sont moins vives. Nul n'a ni les moyens ni l'envie de provoquer des conflits et tous s'entendent pour défendre la croissance économique quand elle est menacée. Le Sarajevo du 21ème siècle n'est sans doute pas pour demain.