A quelques détails près, le parcours du cercueil de Johnny Hallyday a emprunté celui de l'empereur Napoléon lorsqu'on ramena ses cendres de Sainte-Hélène en 1840.
Victor Hugo qui était là en décrivit la marche; c'était l'hiver et il faisait très mauvais temps comme aujourd'hui.
Une différence cependant: le roi Louis-Philippe qui était sur le trône de France ne fit pas de discours particulier.
Pour Johnny Hallyday, importante figure du rock français et du show-bizz, le lointain successeur de Louis-Philippe y est allé de son laïus.
Emmanuel premier a lu un discours lors de la cérémonie qui s'est déroulée dans l'église de la Madeleine, temple voulu en son temps par le déjà cité Napoléon.
Autrefois, c'était les empereurs ou les maréchaux ou les grands écrivains, comme Hugo justement, qui avaient droit à un pareil cérémonial ; aujourd'hui les vedettes du rock francophone (que j'ai, par ailleurs , comme beaucoup d'autres , aimé en allant le voir en juillet dernier avec ses complices des Vieilles Canailles).
Mais cet étrange mélange de show-bizz which must go on et de récupération politique - mais de la part de Macron on ne s'en étonnera qu'à moitié- dit dans quelle étrange situation se trouve aujourd'hui la France dont les héros se forgent désormais sur les scènes de l'Olympia et du Palais des Sports.
Henri-Jean Coudy