1 – Cultivons notre chienlit
Air France, c’est la France en modèle réduit, comme ces maquettes d’avion que mes doigts gourds et mon impatience d’enfant m’empêchaient de monter correctement. Des syndicalistes cyniques et obtus, des pilotes privilégiés s’abritant derrière une masse de salariés apeurés, des dirigeants pleins de morgue, énarques dont le seul lien avec le monde de l’aviation est leur parachutage dans l’entreprise. Et, pour couronner le tout, un Etat/actionnaire lâche et démagogue cédant à celui qui crie le plus fort. Tout cela conduit à des réformes toujours trop tardives, un climat social fait de mépris «en haut» et de rancoeur «en bas» et la catastrophe finale. Il y a neuf mois, la direction de l’entreprise promettait qu’il n’y aurait plus de licenciements ! On comprend mieux la fureur des employés face à cette méthode à la «Hollande». Les journaux du monde entier se gaussent ou s’inquiètent. La France est candidate à l’organisation des Jeux olympiques paraît-il. Il faudrait songer à renoncer tout de suite à cette vaine prétention.
Car partout la tension monte. Taubira doit concéder en tordant la bouche que sa politique d’application des peines favorise la délinquance. On manifeste à Calais contre les migrants alors que ces derniers perturbent pour la énième fois le trafic d’Eurotunnel. Nathalie Fiasco-Morizet, surnommée ainsi depuis les élections municipales parisiennes, injurie les climato-sceptiques pour tenter d’exister dans le débat politique sans s’attirer d’opprobre à la Morano. Elle avoue pourtant n’avoir pas lu le livre qu’elle dénigre. Les rues de Paris sont jonchées d’immondices. Libération s’inquiète que les mairies de gauche ne parviennent plus à verser le RSA à leur clientèle d’assistés. Les médecins luttent de plus belle contre les symptômes de la MST (Marisol Touraine), etc.
Sarkozy a donc beau jeu de parler de chienlit avec un accent réactionnaire et patronal sur-joué qui a aussitôt pour effet de ressouder le gouvernement et les folliculaires progressistes. Tout se met en place pour qu’un jour pas si lointain une vraie tentation autoritaire, une poutinisation de la France finisse par s’imposer.
2 - Portugais tristes
Il était cocasse de lire les commentaires des thuriféraires de l’euro au lendemain des élections législatives au Portugal. L’ancrage dans l’union et la politique d’austérité y auraient été confortées par le vote du peuple. Pourtant, au-dessus de ses proclamations satisfaites, un diagramme montrait que l’ancienne majorité ne l’était plus et que les partis d’extrême-gauche avaient nettement progressé.
Quiconque est allé ces derniers mois à Porto ou dans la plupart des villes lusitaniennes a pu en réalité mesurer l’ampleur du désastre. Les commerces vides, les immeubles à l’abandon, les industries disparues, un vague parfum d’accablement sur les visages. La reprise due à la compression des salaires est étique et le pays encore très loin d’avoir retrouvé son niveau de vie d’il y a huit ans. La faillite de la banque Espirito Santo a propulsé à nouveau le déficit budgétaire vers des sommets. Le Portugal se vide peu à peu de ses forces vives pour s’accrocher à une monnaie dont le taux de change est un handicap mortel pour lui. Il n’y a plus de majorité au parlement de Lisbonne et une petit nuage supplémentaire est venu assombrir le ciel européen.
Mais les thuriféraires de l’euro sont contents.
3 - Marine, Morano, Merkel : méfiez-vous des blondes !
Ces «3 M» perturbent actuellement le débat public en France comme en Europe et n’en font qu’à leurs têtes blondes. Très impopulaires chez leurs adversaires et très populaires parmi leurs partisans, elles ont opté pour le genre clivant. Que les féministes se réjouissent, la polémique est du genre féminin.
4 - Bienvenue en Nauséaland !
La gauche, qui autrefois tenait le haut du pavé universitaire et diffusait d’épaisses volutes sémiologiques et structuralistes en tirant sur son cigare, dominait aussi le monde de l’édition et du journalisme. Elle n’en finit plus désormais de pousser des cris d’Onfray, pardon d’orfraie, devant l’odeur nauséabonde qui assaille ses délicates narines. Joffrin, sort un quasi numéro spécial de Libération pour fustiger la «nouvelle rhétorique réactionnaire».
Les polémistes de droaaate se multiplient il est vrai et ne respectent pas les codes de politesse du vivre-ensemble. Mais c’est surtout la réalité qui se venge. Les réfugiés syriens sont souvent des Kosovars en quête d’argent, les fichés « S » lâchés dans la nature commettent des braquages, les femmes voilées et les imams n’en ont rien à faire du féminisme, de la République et du code civil. Ils profitent de la faiblesse et du sentiment de culpabilité des petits blancs pour grignoter l’espace public.
Quand on regarde hors de nos frontières, ce n’est pas beaucoup mieux. L’icône Obama s’est écaillée et il ne reste que le portrait pâle d’un démocrate impécunieux à tendance isolationniste. L’acte III de l’Intifida va bientôt être joué par des Arabes qui n’ont jamais admis et n’admettront jamais l’existence d’Israël. Seul l’affreux Poutine donne le sentiment d’avoir des vertèbres et, la nature diplomatique ayant horreur du vide, il occupe le vaste espace laissé libre par un Occident timoré.
Oui, vraiment, l’air du temps est à la poutinisation.
Air France, c’est la France en modèle réduit, comme ces maquettes d’avion que mes doigts gourds et mon impatience d’enfant m’empêchaient de monter correctement. Des syndicalistes cyniques et obtus, des pilotes privilégiés s’abritant derrière une masse de salariés apeurés, des dirigeants pleins de morgue, énarques dont le seul lien avec le monde de l’aviation est leur parachutage dans l’entreprise. Et, pour couronner le tout, un Etat/actionnaire lâche et démagogue cédant à celui qui crie le plus fort. Tout cela conduit à des réformes toujours trop tardives, un climat social fait de mépris «en haut» et de rancoeur «en bas» et la catastrophe finale. Il y a neuf mois, la direction de l’entreprise promettait qu’il n’y aurait plus de licenciements ! On comprend mieux la fureur des employés face à cette méthode à la «Hollande». Les journaux du monde entier se gaussent ou s’inquiètent. La France est candidate à l’organisation des Jeux olympiques paraît-il. Il faudrait songer à renoncer tout de suite à cette vaine prétention.
Car partout la tension monte. Taubira doit concéder en tordant la bouche que sa politique d’application des peines favorise la délinquance. On manifeste à Calais contre les migrants alors que ces derniers perturbent pour la énième fois le trafic d’Eurotunnel. Nathalie Fiasco-Morizet, surnommée ainsi depuis les élections municipales parisiennes, injurie les climato-sceptiques pour tenter d’exister dans le débat politique sans s’attirer d’opprobre à la Morano. Elle avoue pourtant n’avoir pas lu le livre qu’elle dénigre. Les rues de Paris sont jonchées d’immondices. Libération s’inquiète que les mairies de gauche ne parviennent plus à verser le RSA à leur clientèle d’assistés. Les médecins luttent de plus belle contre les symptômes de la MST (Marisol Touraine), etc.
Sarkozy a donc beau jeu de parler de chienlit avec un accent réactionnaire et patronal sur-joué qui a aussitôt pour effet de ressouder le gouvernement et les folliculaires progressistes. Tout se met en place pour qu’un jour pas si lointain une vraie tentation autoritaire, une poutinisation de la France finisse par s’imposer.
2 - Portugais tristes
Il était cocasse de lire les commentaires des thuriféraires de l’euro au lendemain des élections législatives au Portugal. L’ancrage dans l’union et la politique d’austérité y auraient été confortées par le vote du peuple. Pourtant, au-dessus de ses proclamations satisfaites, un diagramme montrait que l’ancienne majorité ne l’était plus et que les partis d’extrême-gauche avaient nettement progressé.
Quiconque est allé ces derniers mois à Porto ou dans la plupart des villes lusitaniennes a pu en réalité mesurer l’ampleur du désastre. Les commerces vides, les immeubles à l’abandon, les industries disparues, un vague parfum d’accablement sur les visages. La reprise due à la compression des salaires est étique et le pays encore très loin d’avoir retrouvé son niveau de vie d’il y a huit ans. La faillite de la banque Espirito Santo a propulsé à nouveau le déficit budgétaire vers des sommets. Le Portugal se vide peu à peu de ses forces vives pour s’accrocher à une monnaie dont le taux de change est un handicap mortel pour lui. Il n’y a plus de majorité au parlement de Lisbonne et une petit nuage supplémentaire est venu assombrir le ciel européen.
Mais les thuriféraires de l’euro sont contents.
3 - Marine, Morano, Merkel : méfiez-vous des blondes !
Ces «3 M» perturbent actuellement le débat public en France comme en Europe et n’en font qu’à leurs têtes blondes. Très impopulaires chez leurs adversaires et très populaires parmi leurs partisans, elles ont opté pour le genre clivant. Que les féministes se réjouissent, la polémique est du genre féminin.
4 - Bienvenue en Nauséaland !
La gauche, qui autrefois tenait le haut du pavé universitaire et diffusait d’épaisses volutes sémiologiques et structuralistes en tirant sur son cigare, dominait aussi le monde de l’édition et du journalisme. Elle n’en finit plus désormais de pousser des cris d’Onfray, pardon d’orfraie, devant l’odeur nauséabonde qui assaille ses délicates narines. Joffrin, sort un quasi numéro spécial de Libération pour fustiger la «nouvelle rhétorique réactionnaire».
Les polémistes de droaaate se multiplient il est vrai et ne respectent pas les codes de politesse du vivre-ensemble. Mais c’est surtout la réalité qui se venge. Les réfugiés syriens sont souvent des Kosovars en quête d’argent, les fichés « S » lâchés dans la nature commettent des braquages, les femmes voilées et les imams n’en ont rien à faire du féminisme, de la République et du code civil. Ils profitent de la faiblesse et du sentiment de culpabilité des petits blancs pour grignoter l’espace public.
Quand on regarde hors de nos frontières, ce n’est pas beaucoup mieux. L’icône Obama s’est écaillée et il ne reste que le portrait pâle d’un démocrate impécunieux à tendance isolationniste. L’acte III de l’Intifida va bientôt être joué par des Arabes qui n’ont jamais admis et n’admettront jamais l’existence d’Israël. Seul l’affreux Poutine donne le sentiment d’avoir des vertèbres et, la nature diplomatique ayant horreur du vide, il occupe le vaste espace laissé libre par un Occident timoré.
Oui, vraiment, l’air du temps est à la poutinisation.