1 - L’aveu c’est maintenant !
Après dix mois de bonneteau, Super-Normal distille désormais la vérité sur la tactique qu’il suit depuis son arrivée à l’Elysée. Un éditorialiste de Libé, dans les petits papiers du pouvoir, Vincent Giret, «révèle» que les socialistes, en rang derrière leur chef, espéraient que, comme en 1997 du temps béni de Jospin, la croissance revienne au bout d’un an pour leur permettre de respecter leurs engagements européens sans trop avoir à pressurer leur électorat. La voilà donc leur grande ambition pour la France !
Libération aurait mieux fait d’ouvrir certains pots aux roses livrés ici même dès juillet dernier où il était démontré que, dans ce pays latin qu’est encore la France, la croyance en la « Bonne Mère » est souvent la pâte irrationnelle avec laquelle les gouvernements entendent pétrir leur politique.
Mais la croissance miracle ne viendra pas et les prévisions en matière de déficit, de chômage et d’impôts sur lesquelles Hollande a bâti son programme sont caduques. Le pouvoir en est déjà à implorer la mansuétude des Français pour n’avoir pas eu de chance. Quel salarié, quel patron obtiendraient-ils de ses employeurs ou de ses actionnaires un tel pardon après un si prompt échec ? Les socialistes, culturellement habitués à ce que les dirigeants des banques, entreprises ou administrations publiques en faillite qu’ils contrôlent ne soient pas vraiment sanctionnés, imaginent peut-être passer entre les gouttes. Qu’une sorte de « Comptoir de réalisation », à la manière de celui qu’ils mirent en place pour éponger les dettes du Crédit lyonnais il y a vingt ans, viendra à leur rescousse ? Mais c’est Angela Merkel qui serait à la tête d’un tel établissement et il est peu probable qu’elle soit encline à la mansuétude.
Hollande peut-il, au moins, différer d’un an encore les choix difficiles, avec la complicité de Berlin, Bruxelles et Francfort qui tolèreraient un report de nos objectifs de redressement financier ? C’est son dernier espoir : encore un an monsieur le bourreau !
C’est peu probable car, de toute manière, un tel soutien ne suffira plus. Le moteur économique de la France a calé en fin d’année dernière. Chaque mois, des dizaines de milliers de chômeurs et des centaines de millions d’euros de déficit supplémentaires vont aggraver nos soucis. Il y a trop de récifs sur la route du pédalo. Le calme résigné des salariés ne durera pas toujours, la clémence des marchés non plus. La rhétorique anti-possédants a refroidi les ardeurs des investisseurs sans vraiment augmenter les recettes fiscales. C’est ce qu’on appelle perdre sur tous les tableaux.
Dans cette opération, le seul motif de satisfaction pour la France est que l’échec de la roublardise érigée en système de gouvernement est venu rapidement.
Et maintenant, que faire ? Au minimum, Hollande devrait se séparer de son Premier ministre et de la moitié de son gouvernement. Et dire la vérité à la fois aux Européens, à savoir que nous ne pouvons ni ne voulons continuer à accepter l’euro tel qu’il est géré aujourd’hui et aux Français, à savoir qu’il va falloir tailler à la serpe dans les dépenses sociales et les administrations.
Plus le temps passe, plus ses atermoiements condamnent les Français à la double peine : renoncer au confort factice de l’endettement en euros et se serrer durement la ceinture.
En est-il capable ? On a rarement vu un coucou se transformer en aigle. Mais il ferait mieux de se poser sincèrement la question de sa présence à l’Elysée, si tant est que cette authenticité de pensée lui soit accessible. Car, à continuer de finasser, les choses finiront mal pour lui. La France n’est pas la rue de Solférino. Il n’aura pas le temps de préparer son départ en enjolivant son bilan. Martine Aubry ne suffira pas, cette fois, à nettoyer les «chiottes», comme elle le disait si élégamment après avoir succédé à Hollande comme Premier secrétaire du PS.
Le retour de la confiance implique un changement drastique qui, chaque semaine un peu plus, nécessite un autre chef. Son départ serait l’occasion d’un vrai débat sur les causes de la paralysie de notre société. D’ici la fin de l’année, cela deviendra une nécessité symbolique et, en politique, rien n’est aussi fort qu’un symbole.
La France a calé et, nous le disons en étant hélas persuadé qu’il n’en fera rien, François Hollande ferait mieux de s’en aller.
2 - Hollande : combien de diversions ?
Le Mali n’est pas une promenade de santé, quelques couples homosexuels vont pouvoir convoler en mairie : les diversions du pouvoir arrivent en bout de course.
Mais la suivante pointe son museau : Olivier Faure, un député socialiste très proche d’Ayrault, suggère au Figaro un référendum à questions multiples sur une « République exemplaire » dont les questions seraient le cumul des mandats, l'indépendance de la justice, le statut pénal du chef de l'État et, éventuellement, le droit de vote des étrangers aux élections locales.
Bien entendu, aux trois premières interrogations «hollandaises» les électeurs ne pourraient que voter «oui». La quatrième serait livrée en victime expiatoire aux sentiments de droite qui agitent le peuple. Qui est contre l’indépendance de la justice ? Mais est-ce république exemplaire ou république manipulée ? Pourquoi ne pas demander aux Français de se prononcer sur la suppression du Sénat et des départements, l’appartenance à l’euro ou la politique pénale ?
Mais là n’est pas l’essentiel : nous en aurions pour une bonne année de débats, de polémiques sur des sujets périphériques, un rêve pour Mou-Président en quête désespérée de dérivatifs.
L’opposition tombera-t-elle dans le panneau comme elle l’a fait trop longtemps avec le mariage homosexuel ? Pour couper court à ce genre de manipulation, il faudrait qu’elle la dénonce immédiatement et vigoureusement en annonçant qu’elle appellera à voter contre car il s’agit d’un subterfuge qui distrait le pays du combat contre son déclin économique.
3 - Petit cours de sciences politiques à l’usage de la seule rue Saint Guillaume
Sacré Casanova ! Il ne s’agit pas de l’aventurier vénitien mais du co-dirigeant de Sciences-Po qui vient manifestement de prendre les troupes «hollandaises» à leur propre piège dans la pantalonnade qui fait office de processus de recrutement d’un nouveau directeur de l’IEP de Paris.
Résumons-nous. Pour remettre la main sur cet établissement et les nombreux avantages qu’il distribue, l’énarchie socialiste a éliminé, en lui imputant une part des dérives de l’ère Descoings, Hervé Crès, dont le profil d’universitaire n’était pas suffisamment chic.
Que voulaient donc ces purificateurs ethniques ? Un haut fonctionnaire de gôôôôche et des grands corps de l’Etat. C’est exactement ce que leur a trouvé Casanova en sortant à la dernière minute de son chapeau un dénommé Frédéric Mion. Le seul petit détail est qu’il était de la bande à Descoings ! Trop beau pour être honnête, les socialistes auraient dû se méfier.
A un étudiant qui, découvrant la manip’, protestait, Casanova a semble-t-il adressé un sonore «Vaffanculo», digne des meilleures saillies de Beppe Grillo. Quand on vous dit que la France est un pays latin déguisé en démocratie nordique !
En attendant, Sciences-Po, qui s’imaginait il y a peu en Harvard européen, se voit doté d’un dirigeant qui sait à peine ce qu’est un établissement d’enseignement supérieur. Gouverne qui pourra.
Comme le disait autrefois Raoul Girardet, professeur d’histoire à l’IEP, en accueillant les nouveaux élèves : « Sur le blason de Sciences-Po figurent un lion et un renard. J’y ai vu beaucoup de renards mais très peu de lions.» A notre connaissance, Raoul Girardet a bientôt 96 ans et, si par hasard il nous lisait, nous lui adressons ce respectueux salut.
4 - Point d’argent point de Suisses
Les Suisses ont, par référendum, décidé de durcir le contrôle des rémunérations des dirigeants d’entreprises. C’est un choix démocratique légitime et ils évalueront, dans quelques années, si cette pulsion égalitaire les a vraiment enrichis, a amélioré la concorde sociale ou si elle n’a fait qu’inciter les intéressés à quitter le pays. La réponse
En attendant, Ayrault a aussitôt indiqué son intérêt pour l’importation d’une telle votation.
Il n’imagine manifestement pas que la France court quelque risque à suivre cet exemple du fait qu’elle ne traite pas ses entreprises et ses patrons de la même manière sur tous les autres plans. Notons pourtant que le taux de prélèvements obligatoires en Suisse est d’environ 30 % du PIB ( un tiers de moins qu’en France ) et que la dette publique n’y est que de 35 % du PIB ( 90 % en France ). Les Suisses ont, par rapport à nous, comme qui dirait une sacrée marge pour s’en prendre au grand capital.
Par ailleurs, il n’est guère douteux que, sur sa lancée, Ayrault s’inspire des référendums suisses sur l’interdiction des minarets ou les coupes sombres dans les dépenses publiques.
Voir LA .
Après dix mois de bonneteau, Super-Normal distille désormais la vérité sur la tactique qu’il suit depuis son arrivée à l’Elysée. Un éditorialiste de Libé, dans les petits papiers du pouvoir, Vincent Giret, «révèle» que les socialistes, en rang derrière leur chef, espéraient que, comme en 1997 du temps béni de Jospin, la croissance revienne au bout d’un an pour leur permettre de respecter leurs engagements européens sans trop avoir à pressurer leur électorat. La voilà donc leur grande ambition pour la France !
Libération aurait mieux fait d’ouvrir certains pots aux roses livrés ici même dès juillet dernier où il était démontré que, dans ce pays latin qu’est encore la France, la croyance en la « Bonne Mère » est souvent la pâte irrationnelle avec laquelle les gouvernements entendent pétrir leur politique.
Mais la croissance miracle ne viendra pas et les prévisions en matière de déficit, de chômage et d’impôts sur lesquelles Hollande a bâti son programme sont caduques. Le pouvoir en est déjà à implorer la mansuétude des Français pour n’avoir pas eu de chance. Quel salarié, quel patron obtiendraient-ils de ses employeurs ou de ses actionnaires un tel pardon après un si prompt échec ? Les socialistes, culturellement habitués à ce que les dirigeants des banques, entreprises ou administrations publiques en faillite qu’ils contrôlent ne soient pas vraiment sanctionnés, imaginent peut-être passer entre les gouttes. Qu’une sorte de « Comptoir de réalisation », à la manière de celui qu’ils mirent en place pour éponger les dettes du Crédit lyonnais il y a vingt ans, viendra à leur rescousse ? Mais c’est Angela Merkel qui serait à la tête d’un tel établissement et il est peu probable qu’elle soit encline à la mansuétude.
Hollande peut-il, au moins, différer d’un an encore les choix difficiles, avec la complicité de Berlin, Bruxelles et Francfort qui tolèreraient un report de nos objectifs de redressement financier ? C’est son dernier espoir : encore un an monsieur le bourreau !
C’est peu probable car, de toute manière, un tel soutien ne suffira plus. Le moteur économique de la France a calé en fin d’année dernière. Chaque mois, des dizaines de milliers de chômeurs et des centaines de millions d’euros de déficit supplémentaires vont aggraver nos soucis. Il y a trop de récifs sur la route du pédalo. Le calme résigné des salariés ne durera pas toujours, la clémence des marchés non plus. La rhétorique anti-possédants a refroidi les ardeurs des investisseurs sans vraiment augmenter les recettes fiscales. C’est ce qu’on appelle perdre sur tous les tableaux.
Dans cette opération, le seul motif de satisfaction pour la France est que l’échec de la roublardise érigée en système de gouvernement est venu rapidement.
Et maintenant, que faire ? Au minimum, Hollande devrait se séparer de son Premier ministre et de la moitié de son gouvernement. Et dire la vérité à la fois aux Européens, à savoir que nous ne pouvons ni ne voulons continuer à accepter l’euro tel qu’il est géré aujourd’hui et aux Français, à savoir qu’il va falloir tailler à la serpe dans les dépenses sociales et les administrations.
Plus le temps passe, plus ses atermoiements condamnent les Français à la double peine : renoncer au confort factice de l’endettement en euros et se serrer durement la ceinture.
En est-il capable ? On a rarement vu un coucou se transformer en aigle. Mais il ferait mieux de se poser sincèrement la question de sa présence à l’Elysée, si tant est que cette authenticité de pensée lui soit accessible. Car, à continuer de finasser, les choses finiront mal pour lui. La France n’est pas la rue de Solférino. Il n’aura pas le temps de préparer son départ en enjolivant son bilan. Martine Aubry ne suffira pas, cette fois, à nettoyer les «chiottes», comme elle le disait si élégamment après avoir succédé à Hollande comme Premier secrétaire du PS.
Le retour de la confiance implique un changement drastique qui, chaque semaine un peu plus, nécessite un autre chef. Son départ serait l’occasion d’un vrai débat sur les causes de la paralysie de notre société. D’ici la fin de l’année, cela deviendra une nécessité symbolique et, en politique, rien n’est aussi fort qu’un symbole.
La France a calé et, nous le disons en étant hélas persuadé qu’il n’en fera rien, François Hollande ferait mieux de s’en aller.
2 - Hollande : combien de diversions ?
Le Mali n’est pas une promenade de santé, quelques couples homosexuels vont pouvoir convoler en mairie : les diversions du pouvoir arrivent en bout de course.
Mais la suivante pointe son museau : Olivier Faure, un député socialiste très proche d’Ayrault, suggère au Figaro un référendum à questions multiples sur une « République exemplaire » dont les questions seraient le cumul des mandats, l'indépendance de la justice, le statut pénal du chef de l'État et, éventuellement, le droit de vote des étrangers aux élections locales.
Bien entendu, aux trois premières interrogations «hollandaises» les électeurs ne pourraient que voter «oui». La quatrième serait livrée en victime expiatoire aux sentiments de droite qui agitent le peuple. Qui est contre l’indépendance de la justice ? Mais est-ce république exemplaire ou république manipulée ? Pourquoi ne pas demander aux Français de se prononcer sur la suppression du Sénat et des départements, l’appartenance à l’euro ou la politique pénale ?
Mais là n’est pas l’essentiel : nous en aurions pour une bonne année de débats, de polémiques sur des sujets périphériques, un rêve pour Mou-Président en quête désespérée de dérivatifs.
L’opposition tombera-t-elle dans le panneau comme elle l’a fait trop longtemps avec le mariage homosexuel ? Pour couper court à ce genre de manipulation, il faudrait qu’elle la dénonce immédiatement et vigoureusement en annonçant qu’elle appellera à voter contre car il s’agit d’un subterfuge qui distrait le pays du combat contre son déclin économique.
3 - Petit cours de sciences politiques à l’usage de la seule rue Saint Guillaume
Sacré Casanova ! Il ne s’agit pas de l’aventurier vénitien mais du co-dirigeant de Sciences-Po qui vient manifestement de prendre les troupes «hollandaises» à leur propre piège dans la pantalonnade qui fait office de processus de recrutement d’un nouveau directeur de l’IEP de Paris.
Résumons-nous. Pour remettre la main sur cet établissement et les nombreux avantages qu’il distribue, l’énarchie socialiste a éliminé, en lui imputant une part des dérives de l’ère Descoings, Hervé Crès, dont le profil d’universitaire n’était pas suffisamment chic.
Que voulaient donc ces purificateurs ethniques ? Un haut fonctionnaire de gôôôôche et des grands corps de l’Etat. C’est exactement ce que leur a trouvé Casanova en sortant à la dernière minute de son chapeau un dénommé Frédéric Mion. Le seul petit détail est qu’il était de la bande à Descoings ! Trop beau pour être honnête, les socialistes auraient dû se méfier.
A un étudiant qui, découvrant la manip’, protestait, Casanova a semble-t-il adressé un sonore «Vaffanculo», digne des meilleures saillies de Beppe Grillo. Quand on vous dit que la France est un pays latin déguisé en démocratie nordique !
En attendant, Sciences-Po, qui s’imaginait il y a peu en Harvard européen, se voit doté d’un dirigeant qui sait à peine ce qu’est un établissement d’enseignement supérieur. Gouverne qui pourra.
Comme le disait autrefois Raoul Girardet, professeur d’histoire à l’IEP, en accueillant les nouveaux élèves : « Sur le blason de Sciences-Po figurent un lion et un renard. J’y ai vu beaucoup de renards mais très peu de lions.» A notre connaissance, Raoul Girardet a bientôt 96 ans et, si par hasard il nous lisait, nous lui adressons ce respectueux salut.
4 - Point d’argent point de Suisses
Les Suisses ont, par référendum, décidé de durcir le contrôle des rémunérations des dirigeants d’entreprises. C’est un choix démocratique légitime et ils évalueront, dans quelques années, si cette pulsion égalitaire les a vraiment enrichis, a amélioré la concorde sociale ou si elle n’a fait qu’inciter les intéressés à quitter le pays. La réponse
En attendant, Ayrault a aussitôt indiqué son intérêt pour l’importation d’une telle votation.
Il n’imagine manifestement pas que la France court quelque risque à suivre cet exemple du fait qu’elle ne traite pas ses entreprises et ses patrons de la même manière sur tous les autres plans. Notons pourtant que le taux de prélèvements obligatoires en Suisse est d’environ 30 % du PIB ( un tiers de moins qu’en France ) et que la dette publique n’y est que de 35 % du PIB ( 90 % en France ). Les Suisses ont, par rapport à nous, comme qui dirait une sacrée marge pour s’en prendre au grand capital.
Par ailleurs, il n’est guère douteux que, sur sa lancée, Ayrault s’inspire des référendums suisses sur l’interdiction des minarets ou les coupes sombres dans les dépenses publiques.
Voir LA .