"Des hommes et des dieux", de Xavier Beauvois, malgré une critique dithyrambique tempérée par les bâillements montant des salles obscures, souffre surtout d'une certaine naïveté didactique. Craignant sans doute le silence et la pure suggestion, à moins qu'il n'ait été grisé par la perspective de s'aventurer sur les terres délicieuses de la théologie mystique qui sont autant de sables mouvants, Beauvois s'est cru obligé d'agrémenter son film de considérations politiques et de sentences ronflantes sur la foi, la haine, le bien, le mal, l'islam, le christianisme et autres sujets qui requièrent un certain professionnalisme. Sa caméra surligne ces propos métaphysiques comme un stabylo. Cela tourne au pesant quand il s'attarde en gros plans sur le visage de ceux qui vont mourir ou même au comique involontaire quand le moine médecin dit de manière prémonitoire au moine vieillard qui finira par sauver sa peau : "tu nous enterreras tous"! Bref, on est très loin des grands films chrétiens de Bresson ou, sommet du genre, de l'évangile selon Pasolini.
"Wall Street 2" souffre également de la volonté d'Oliver Stone d'agrémenter son propos de diverses prouesses techniques, travellings aériens et surimpressions sonores. Et, plus encore, de l'incapacité de l'auteur à adopter une doctrine convaincante vis-à-vis des milieux financiers new-yorkais, versant tantôt dans les niaiseries d'Attac sur ces affreux prédateurs et tantôt dans la fascination-répulsion des pauvres face à l'argent. Bref, aucun intérêt et guère plus de capital.
"The Town" de et avec Ben Affleck nous apprend deux ou trois choses sur les braquages à l'ère post-police scientifique (on peut éliminer toute trace d'ADN en aspergeant les lieux de chlore) mais ne parvient pas à se dégager de la gangue sirupeuse d'une histoire sentimentale aussi improbable que banale.
Côté expositions, les photographies du père Boulat, au Grand Palais, en noir et blanc, sont plus intéressantes, mieux construites et plus synthétiques que celles de sa fille Alexandra. Les tableaux russes exposés au musée du romantisme ont un petit côté provincial. Deux scènes rappelant la première occupation de Paris par les Allemands et les Russes en 1815 et l'accueil chaleureux qu'ils reçurent nous offrent le témoignage d'un moment curieusement occulté de l'histoire de France. Allez savoir pourquoi ...
On n'en dira pas plus car il y a d'autres choses à voir et à faire, non mais.
"Wall Street 2" souffre également de la volonté d'Oliver Stone d'agrémenter son propos de diverses prouesses techniques, travellings aériens et surimpressions sonores. Et, plus encore, de l'incapacité de l'auteur à adopter une doctrine convaincante vis-à-vis des milieux financiers new-yorkais, versant tantôt dans les niaiseries d'Attac sur ces affreux prédateurs et tantôt dans la fascination-répulsion des pauvres face à l'argent. Bref, aucun intérêt et guère plus de capital.
"The Town" de et avec Ben Affleck nous apprend deux ou trois choses sur les braquages à l'ère post-police scientifique (on peut éliminer toute trace d'ADN en aspergeant les lieux de chlore) mais ne parvient pas à se dégager de la gangue sirupeuse d'une histoire sentimentale aussi improbable que banale.
Côté expositions, les photographies du père Boulat, au Grand Palais, en noir et blanc, sont plus intéressantes, mieux construites et plus synthétiques que celles de sa fille Alexandra. Les tableaux russes exposés au musée du romantisme ont un petit côté provincial. Deux scènes rappelant la première occupation de Paris par les Allemands et les Russes en 1815 et l'accueil chaleureux qu'ils reçurent nous offrent le témoignage d'un moment curieusement occulté de l'histoire de France. Allez savoir pourquoi ...
On n'en dira pas plus car il y a d'autres choses à voir et à faire, non mais.