Tataratatata
Parmi les promesses que fit le candidat de l'Enmêmetemps au printemps 2017, l'une apparut comme particulièrement étrange: celle du rétablissement d'un service national.
Que l'on se rappelle: jusqu'à la présidence Chirac, la France disposait d'une armée de conscription où le pékin se devait de passer douze mois de sa vie sous l'uniforme et récompensé d'une solde de 130 francs par mois (de mémoire et ça ferait un peu moins de quinze euros aujourd'hui).
Enfin ... pas tous les pékins. Ceux qui disposaient d'appuis divers ou de filières médicales pouvaient se faire réformer; les autres étaient répartis entre les planques des administrations militaires et de vrais régiments où l'on pouvait gouter la joie de conduire un char ou de défendre avec les chasseurs alpins notre pays d'une éventuelle attaque italienne...
Chirac y mit fin qui instaura l'armée de métier, fini l'appel matinal.
Une mystérieuse nostalgie, particulièrement éprouvée par ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans une caserne et jamais passé leurs fins de semaine à garder une zone technique pendant vingt quatre heures, deux heures toutes les quatre heures, y compris la nuit et quelle que soit la température, s'est fait jour.
Le service établissait, paraît-il, un sentiment d'appartenance nationale qui n'a que fâcheusement tendance à disparaître; il convient donc de le rétablir : ceux qui ont entendu Macron l'annoncer et Pisani-Ferry le défendre avec fougue dans les colonnes des Echos auront cru qu'il s'agissait de revenir aux séances d'ordre serré où on apprend à défiler au pas), des 48 et des 72 (la durée en heures des permissions) et de la reconnaissance des grades (une barrette: un sous-bite ou sous-lieutenant, deux barrettes, un lieut' et ainsi de suite...).
On pouvait évidemment être sceptique: où allait on trouver les locaux et les cadres pour apprendre aux jeunes à vivre en commun et à saluer le drapeau alors que les anciens lieux ont depuis longtemps disparu?
Mais on n'avait pas compris la subtilité de la pensée macronienne qui vient de nous rappeler que le projet serait mené jusqu'au bout (au bout de quoi?).
Seulement il ne s'agit pas de revenir à l'armée de la Marne mais plus simplement, d'organiser pendant quelques semaines dans des administrations diverses un stage.
Autrement dit, un tourisme administratif parfaitement inutile qui mobilisera sur les temps d'enseignement et qui fera perdre leur peu d'énergie à des fonctionnaires qui ont pourtant autre chose à faire, en général mon général.
Cela s'appelle tenir une promesse.
On pourra toujours apprendre aux jeunes gens à chanter " De Gabès à Tataouine", ça fera vivre les traditions des Chasseurs à Pied et des Chasseurs d'Afrique et ça fera un bel effet en banlieue.
Que l'on se rappelle: jusqu'à la présidence Chirac, la France disposait d'une armée de conscription où le pékin se devait de passer douze mois de sa vie sous l'uniforme et récompensé d'une solde de 130 francs par mois (de mémoire et ça ferait un peu moins de quinze euros aujourd'hui).
Enfin ... pas tous les pékins. Ceux qui disposaient d'appuis divers ou de filières médicales pouvaient se faire réformer; les autres étaient répartis entre les planques des administrations militaires et de vrais régiments où l'on pouvait gouter la joie de conduire un char ou de défendre avec les chasseurs alpins notre pays d'une éventuelle attaque italienne...
Chirac y mit fin qui instaura l'armée de métier, fini l'appel matinal.
Une mystérieuse nostalgie, particulièrement éprouvée par ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans une caserne et jamais passé leurs fins de semaine à garder une zone technique pendant vingt quatre heures, deux heures toutes les quatre heures, y compris la nuit et quelle que soit la température, s'est fait jour.
Le service établissait, paraît-il, un sentiment d'appartenance nationale qui n'a que fâcheusement tendance à disparaître; il convient donc de le rétablir : ceux qui ont entendu Macron l'annoncer et Pisani-Ferry le défendre avec fougue dans les colonnes des Echos auront cru qu'il s'agissait de revenir aux séances d'ordre serré où on apprend à défiler au pas), des 48 et des 72 (la durée en heures des permissions) et de la reconnaissance des grades (une barrette: un sous-bite ou sous-lieutenant, deux barrettes, un lieut' et ainsi de suite...).
On pouvait évidemment être sceptique: où allait on trouver les locaux et les cadres pour apprendre aux jeunes à vivre en commun et à saluer le drapeau alors que les anciens lieux ont depuis longtemps disparu?
Mais on n'avait pas compris la subtilité de la pensée macronienne qui vient de nous rappeler que le projet serait mené jusqu'au bout (au bout de quoi?).
Seulement il ne s'agit pas de revenir à l'armée de la Marne mais plus simplement, d'organiser pendant quelques semaines dans des administrations diverses un stage.
Autrement dit, un tourisme administratif parfaitement inutile qui mobilisera sur les temps d'enseignement et qui fera perdre leur peu d'énergie à des fonctionnaires qui ont pourtant autre chose à faire, en général mon général.
Cela s'appelle tenir une promesse.
On pourra toujours apprendre aux jeunes gens à chanter " De Gabès à Tataouine", ça fera vivre les traditions des Chasseurs à Pied et des Chasseurs d'Afrique et ça fera un bel effet en banlieue.