"En politique, il faut suivre le droit chemin ; on est sûr de n'y rencontrer personne." Otto von Bismarck
On peut prendre le problème par tous les bouts, les "PIGS" endettés jusqu'au cou ne pourront rembourser leurs emprunts. Car la conjonction d'un euro surévalué qui plombe la croissance, de taux d'intérêt réels trop élevés et de politiques d'austérité budgétaire crée un noeud coulant autour de l'économie de ces pays.
Bien sûr, ils sont largement co-responsables de leurs difficultés. La Grèce, par exemple, c'est la France en pire : secteur public boursouflé, clientélisme à tous les étages, comportements parasitaires généralisés dans la population. Il faudra attendre la présidence Aubry pour que nous en soyons rendus au même point en France ... Mais enfin, les banques et les institutions européennes sont également coupables, prêtant n'importe comment à des économies qui, parallèlement, voyaient leur compétitivité laminée par l'absurde politique de change qui plombe notre continent depuis des décennies. C'est tout le drame européen : l'Union vous refile une infection et vous donne un maximum d'anti-douleurs pour en supporter les conséquences, en oubliant de prescrire des antibiotiques ...
Mais la réalité n'est pas morale. Peu importe désormais pourquoi nous en sommes là, il faut trouver une solution.
Les dirigeants européens tournent autour du pot. Un jour ou l'autre, et probablement bientôt, il faudra que des bons soient émis par l'Union et ingurgités volens nolens par la BCE pour refinancer ces dettes pourries. Cette création monétaire n'engendrera pas d'inflation, tant l'appareil productif est en état de sur-capacité et ne serait pas confronté à un excès de demande.
La défiance vis-à-vis des institutions et pays européens conduirait-elle alors à une montée des taux d'intérêt et une dégradation des notes des dettes souveraines ? Personne ne peut l'affirmer. Les marchés sont subtils et, si la croissance redémarre car les Etats sont soulagés de l'endettement qui les paralyse, les investisseurs peuvent parfaitement en déduire une amélioration à moyenne échéance de la situation. Simplement, il faudrait, parallèlement à ce rachat de créances, qu'un programme d'investissement dans des infrastructures utiles démontre que l'aide de la BCE ne financera pas le retour des mauvaises habitudes. Et, parallèlement à cela, un gouvernement européen dont l'ambition serait de lutter contre la surévaluation de l'euro, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui puisque le "non-gouvernement" européen s'accroche au contraire au taux de change comme à la dernière bouée de sauvetage censée le tenir hors de l'eau.
Or, les Allemands, parce qu'ils ont une base industrielle solide (ils s'en vantent) mais aussi parce qu'ils sous-traitent massivement hors zone euro dans les pays d'Europe centrale (ils s'en vantent moins) n'ont aucune volonté de favoriser l'émergence de ce nouveau pouvoir et de cette autre politique. Comme au bon vieux temps du Berlin-Byzance-Bagdad, il faudra donc les mettre sous pression pour les empêcher de chercher à profiter de l'Europe du Sud dans un échange déséquilibré. Décidément, l'Europe du 21ème siècle ressemble de plus en plus à celle du 19ème ...
Et si cela échoue ? L'Union européenne explosera et il n'y aura rien à regretter.
On peut prendre le problème par tous les bouts, les "PIGS" endettés jusqu'au cou ne pourront rembourser leurs emprunts. Car la conjonction d'un euro surévalué qui plombe la croissance, de taux d'intérêt réels trop élevés et de politiques d'austérité budgétaire crée un noeud coulant autour de l'économie de ces pays.
Bien sûr, ils sont largement co-responsables de leurs difficultés. La Grèce, par exemple, c'est la France en pire : secteur public boursouflé, clientélisme à tous les étages, comportements parasitaires généralisés dans la population. Il faudra attendre la présidence Aubry pour que nous en soyons rendus au même point en France ... Mais enfin, les banques et les institutions européennes sont également coupables, prêtant n'importe comment à des économies qui, parallèlement, voyaient leur compétitivité laminée par l'absurde politique de change qui plombe notre continent depuis des décennies. C'est tout le drame européen : l'Union vous refile une infection et vous donne un maximum d'anti-douleurs pour en supporter les conséquences, en oubliant de prescrire des antibiotiques ...
Mais la réalité n'est pas morale. Peu importe désormais pourquoi nous en sommes là, il faut trouver une solution.
Les dirigeants européens tournent autour du pot. Un jour ou l'autre, et probablement bientôt, il faudra que des bons soient émis par l'Union et ingurgités volens nolens par la BCE pour refinancer ces dettes pourries. Cette création monétaire n'engendrera pas d'inflation, tant l'appareil productif est en état de sur-capacité et ne serait pas confronté à un excès de demande.
La défiance vis-à-vis des institutions et pays européens conduirait-elle alors à une montée des taux d'intérêt et une dégradation des notes des dettes souveraines ? Personne ne peut l'affirmer. Les marchés sont subtils et, si la croissance redémarre car les Etats sont soulagés de l'endettement qui les paralyse, les investisseurs peuvent parfaitement en déduire une amélioration à moyenne échéance de la situation. Simplement, il faudrait, parallèlement à ce rachat de créances, qu'un programme d'investissement dans des infrastructures utiles démontre que l'aide de la BCE ne financera pas le retour des mauvaises habitudes. Et, parallèlement à cela, un gouvernement européen dont l'ambition serait de lutter contre la surévaluation de l'euro, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui puisque le "non-gouvernement" européen s'accroche au contraire au taux de change comme à la dernière bouée de sauvetage censée le tenir hors de l'eau.
Or, les Allemands, parce qu'ils ont une base industrielle solide (ils s'en vantent) mais aussi parce qu'ils sous-traitent massivement hors zone euro dans les pays d'Europe centrale (ils s'en vantent moins) n'ont aucune volonté de favoriser l'émergence de ce nouveau pouvoir et de cette autre politique. Comme au bon vieux temps du Berlin-Byzance-Bagdad, il faudra donc les mettre sous pression pour les empêcher de chercher à profiter de l'Europe du Sud dans un échange déséquilibré. Décidément, l'Europe du 21ème siècle ressemble de plus en plus à celle du 19ème ...
Et si cela échoue ? L'Union européenne explosera et il n'y aura rien à regretter.
