Commençons par Millénium dont l'avantage principal est qu'il nous permet de comparer la réalisation de David Fincher, artillerie lourde hollywoodienne et celle de , artisanat suédois dont nous vous avions parlé en son temps ICI
Gagnant sans conteste: la version nordique. Elle dispose de moins de moyens mais elle fait, c'est une pure question de terreau culturel, mieux sentir l'atmosphère oppressante d'une Suède hivernale où le soleil est rare et le passé trouble. La manière dont le réalisateur suédois et ses acteurs restituent le climat de folie meurtrière qui perce sous la chape de glace qui recouvre le pays est bien plus convaincante. Reste que le générique de Fincher est visuellement magnifique.
Ce n'est pas à Paris, thème de l'exposition, que Cézanne joua au mieux de la lumière, on pouvait s'en douter. L'exposition du musée du Luxembourg est (comme souvent) brève et frustrante mais on peut y admirer des tableaux qu'il n'est pas toujours facile de voir car ils sortent rarement des Etats-Unis ou du Brésil. Sympathique donc, mais pas indispensable et qui démontre que Cézanne n'entretenait pas une relation forte avec Paris dont la géométrie des toitures aurait pu l'inspirer plus souvent si l'on considère sa technique picturale.
Un grand fauve circule en tout cas dans "Une nuit" de Philippe Lefebvre. Roschdy Zem y incarne un commandant de la Mondaine en vadrouille nyctalope. L'occasion de s'amuser à reconnaître tel ou tel bout de rue et morceau de trottoir de Paname. Mais la prétention à résumer la vie et l'oeuvre de ce flic en une seule tournée nocturne et les dialogues dignes d'une "philosophie dans le parloir" privent le film de toute crédibilité.
Les armures de samouraïs de la collection d'une des nombreuses branches de la famille Barbier-Mueller avaient de la classe, dans les salles du Quai Branly. Les plus beaux éléments - car les moins chargés - sont les masques de métal, à l'expressivité et l'inventivité étonnantes, surtout sous l'ère Edo quand les conflits entre féodaux avaient peu ou prou disparu du fait du triomphe du shogunat. Une preuve supplémentaire que l'art est la continuation de la guerre par d'autres moyens, dans l'ordre esthétique s'entend.
Toujours à Branly, les bobos bien-pensants les plus indécrottables seront ravis des explications pesantes sur le méchant homme blanc qui ne comprenait rien aux "sauvages". L'exposition "Exhibitions" nous le serine à longueur de panneaux jargonesques et se termine en apothéose digne d'un concert de Sos racisme avec un court métrage de Rachid Bouchareb. Mais pauvres amis quand donc comprendrez-vous que le goût de l'exotisme ne signifie pas forcément penchant pour le racisme ! Qu'est-ce qu'on va s'emmerder sous la présidence Hollande ! Tout ce charabia n'a, au fond, qu'un objet : faire admettre aux peuples occidentaux que leur déclin actuel est mérité puisque leur richesse passée se nourrissait de l'exploitation du tiers-monde. Une idéologie de l'enlisement et de la contrition.
Gagnant sans conteste: la version nordique. Elle dispose de moins de moyens mais elle fait, c'est une pure question de terreau culturel, mieux sentir l'atmosphère oppressante d'une Suède hivernale où le soleil est rare et le passé trouble. La manière dont le réalisateur suédois et ses acteurs restituent le climat de folie meurtrière qui perce sous la chape de glace qui recouvre le pays est bien plus convaincante. Reste que le générique de Fincher est visuellement magnifique.
Ce n'est pas à Paris, thème de l'exposition, que Cézanne joua au mieux de la lumière, on pouvait s'en douter. L'exposition du musée du Luxembourg est (comme souvent) brève et frustrante mais on peut y admirer des tableaux qu'il n'est pas toujours facile de voir car ils sortent rarement des Etats-Unis ou du Brésil. Sympathique donc, mais pas indispensable et qui démontre que Cézanne n'entretenait pas une relation forte avec Paris dont la géométrie des toitures aurait pu l'inspirer plus souvent si l'on considère sa technique picturale.
Un grand fauve circule en tout cas dans "Une nuit" de Philippe Lefebvre. Roschdy Zem y incarne un commandant de la Mondaine en vadrouille nyctalope. L'occasion de s'amuser à reconnaître tel ou tel bout de rue et morceau de trottoir de Paname. Mais la prétention à résumer la vie et l'oeuvre de ce flic en une seule tournée nocturne et les dialogues dignes d'une "philosophie dans le parloir" privent le film de toute crédibilité.
Les armures de samouraïs de la collection d'une des nombreuses branches de la famille Barbier-Mueller avaient de la classe, dans les salles du Quai Branly. Les plus beaux éléments - car les moins chargés - sont les masques de métal, à l'expressivité et l'inventivité étonnantes, surtout sous l'ère Edo quand les conflits entre féodaux avaient peu ou prou disparu du fait du triomphe du shogunat. Une preuve supplémentaire que l'art est la continuation de la guerre par d'autres moyens, dans l'ordre esthétique s'entend.
Toujours à Branly, les bobos bien-pensants les plus indécrottables seront ravis des explications pesantes sur le méchant homme blanc qui ne comprenait rien aux "sauvages". L'exposition "Exhibitions" nous le serine à longueur de panneaux jargonesques et se termine en apothéose digne d'un concert de Sos racisme avec un court métrage de Rachid Bouchareb. Mais pauvres amis quand donc comprendrez-vous que le goût de l'exotisme ne signifie pas forcément penchant pour le racisme ! Qu'est-ce qu'on va s'emmerder sous la présidence Hollande ! Tout ce charabia n'a, au fond, qu'un objet : faire admettre aux peuples occidentaux que leur déclin actuel est mérité puisque leur richesse passée se nourrissait de l'exploitation du tiers-monde. Une idéologie de l'enlisement et de la contrition.