1 - Aubry rate sa nouvelle offensive anti-Hollande.
Elle allait parler, remettre les pendules à l’heure de la gauche orthodoxe grâce au merveilleux prétexte fourni par le démantèlement de campements roms. Las ! Aubry a dû se contenter de banalités en lieu et place de la diatribe envisagée. Car un Valls bien informé s’était fait un plaisir d’indiquer que des collaborateurs du maire de Lille avaient participé à une réunion préparatoire à ces félonies d’Etat, comme aurait pu écrire Plenel du temps de Sarkozy. De l’utilité de remplir des fiches et comptes-rendus quand on est ministre de l’intérieur. Caramba, encore raté Martine !
Au passage, la Dame des 35 leurres a délivré une formule étonnante : « Les riverains étaient victimes de vols et de rackets et il y avait des problèmes d'insalubrité. Mais maintenant, nous travaillons à trouver une solution. Il y a une urgence à trouver un terrain pour ces familles et on travaille en ce sens main dans la main avec le préfet de région. »
Un autre terrain pour qu’il n’y ait plus de problèmes d’insalubrité, soit. Mais pour les problèmes d’insécurité, il faudra déplacer les futurs riverains ?
2 - Le modèle belge inspire-t-il le pouvoir « hollandais » ?
Une fois détricotées les réformes fiscales sarkoziennes, le président normal et son premier ministre super-normal se contentent de piloter à vue, reconduisant les mesures les plus populaires du précédent pouvoir bien qu’elles troublent un peu la moraline de gauche, en matière d’immigration ou de sécurité notamment. Mais tout va bien : la croissance zéro, ce n’est pas la récession, se satisfait Monsieur Ayrault. L’immobilisme est couronné de succès quand il conduit à l’immobilité.
A part cela ? Les enseignants vont attendre longtemps les 60 000 emplois promis et, après une ou deux grèves et quelques cabrioles, les autres fonctionnaires réussiront peut-être à troquer la règle du remplacement d’un départ à la retraite sur trois contre des primes. La seule petite différence avec le régime antérieur est qu’on réunira davantage de commissions. Les lecteurs de Marianne, de Télérama, des Inrocks et autres citoyens indignés, impliqués et concernés se sentiront malgré tout a-pai-sés. Ouf ! Il est toujours aussi difficile pour un président de la République d’aller se montrer en banlieue mais il lui est désormais plus simple de se rendre au festival d’Avignon.
Cette politique en pente douce est menée en croisant les doigts pour qu’enfin Monsieur Draghi, au bout de la laisse de Madame Merkel, veuille bien lâcher les milliards d’euros nécessaires au rachat de nos vilaines dettes, sans qu’on sache trop à quel moment l’inflation nous sanctionnera. Cela permettrait de tenir un ou deux ans de plus. Le libéralisme prône le laisser-faire et le socialisme conduit au laisser-aller.
Car, au fond, est-il nécessaire d’entreprendre davantage ? La Belgique vient de nous montrer durant plusieurs années que l’absence de gouvernement est plutôt favorable aux performances économiques. Quand toute action publique est obérée par les marchandages corporatistes, mieux vaut que l’Etat en fasse le moins possible. Le « hollandisme » sera-t-il la version française du « belgicanisme » institutionnel, la droite française jouant le rôle des Flamands, renâclant mais payant quand même, alors que la gauche est l’expression des Wallons, dépensant sur fond de discours social ? Si les petits cochons de la crise ne la mangent pas, une démocratie sous cellophane assurera la grande réconciliation. A-pai-sés vous dis-je …
3 - Les revanchards
Enfin … tel du benzène dans le Perrier ou Dieu dans l’univers, il reste encore quelques traces de méchanceté chez les ultra-normaux qui nous gouvernent. Ainsi a-t-on appris en lisant « le Point » que Laurent Binet, qui vient de commettre un opuscule sur la campagne de Hollande, a été le témoin d’un échange édifiant.
Au soir de la victoire de son champion, Valérie Compagne-Première, première twitteuse de France, a demandé à l’entourage proche du nouvel élu « contre qui cette victoire est-elle pour vous une revanche personnelle ? » http://www.lepoint.fr/politique/quand-hollande-traitait-sarkozy-de-salopard-16-08-2012-1496391_20.php
Si le propos est vrai, c’est une curieuse conception de la politique où le succès est l’instrument de règlements de comptes, même symboliques. Quant à la réponse de notre président, qui n’a su désigner que son prédécesseur, elle est injuste pour ses camarades socialistes.
4 – Fafa a dit : « Bachar, il est trop méchant »
Du bac à sable diplomatique où notre ministre des affaires étrangères est parti jouer, on a entendu monter ce sanglot : « Bachar il est méchant, il faut qu’il parte. ». Et : « les kidnappeurs libanais ne sont pas gentils, il faut qu’ils arrêtent ». L’Orient entier tremble de la terreur que ces propos énergiques ont inspiré à tous ces affreux.
5 - Pussyleaks
Nous concédons d’entrée aux anglicistes que le rapprochement de ces deux termes est peu ragoûtant. Aussi leur proposerons-nous en substitution possible : Assangeriot. Même si les déhanchements des Pussy Riot ne mettaient guère en difficulté une foultitude d’officiels et de diplomates, contrairement aux révélations d’Assange, le délateur blondinet d’Internet et les trois minettes russes brûlent le même combustible : la provocation. Et la manière hypocrite dont les pays occidentaux tentent de briser le pauvre Assange ne diffère guère de la brutalité épaisse des nouveaux tsaristes de Moscou. Réagir si méchamment à la provocation est toujours un signe de faiblesse et nous montre qu’Américains, Anglais et Suédois ne se sentent pas beaucoup plus sûrs d’eux que les Russes par les temps qui courent. Comment fait-on pour obtenir la nationalité équatorienne ?
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Elle allait parler, remettre les pendules à l’heure de la gauche orthodoxe grâce au merveilleux prétexte fourni par le démantèlement de campements roms. Las ! Aubry a dû se contenter de banalités en lieu et place de la diatribe envisagée. Car un Valls bien informé s’était fait un plaisir d’indiquer que des collaborateurs du maire de Lille avaient participé à une réunion préparatoire à ces félonies d’Etat, comme aurait pu écrire Plenel du temps de Sarkozy. De l’utilité de remplir des fiches et comptes-rendus quand on est ministre de l’intérieur. Caramba, encore raté Martine !
Au passage, la Dame des 35 leurres a délivré une formule étonnante : « Les riverains étaient victimes de vols et de rackets et il y avait des problèmes d'insalubrité. Mais maintenant, nous travaillons à trouver une solution. Il y a une urgence à trouver un terrain pour ces familles et on travaille en ce sens main dans la main avec le préfet de région. »
Un autre terrain pour qu’il n’y ait plus de problèmes d’insalubrité, soit. Mais pour les problèmes d’insécurité, il faudra déplacer les futurs riverains ?
2 - Le modèle belge inspire-t-il le pouvoir « hollandais » ?
Une fois détricotées les réformes fiscales sarkoziennes, le président normal et son premier ministre super-normal se contentent de piloter à vue, reconduisant les mesures les plus populaires du précédent pouvoir bien qu’elles troublent un peu la moraline de gauche, en matière d’immigration ou de sécurité notamment. Mais tout va bien : la croissance zéro, ce n’est pas la récession, se satisfait Monsieur Ayrault. L’immobilisme est couronné de succès quand il conduit à l’immobilité.
A part cela ? Les enseignants vont attendre longtemps les 60 000 emplois promis et, après une ou deux grèves et quelques cabrioles, les autres fonctionnaires réussiront peut-être à troquer la règle du remplacement d’un départ à la retraite sur trois contre des primes. La seule petite différence avec le régime antérieur est qu’on réunira davantage de commissions. Les lecteurs de Marianne, de Télérama, des Inrocks et autres citoyens indignés, impliqués et concernés se sentiront malgré tout a-pai-sés. Ouf ! Il est toujours aussi difficile pour un président de la République d’aller se montrer en banlieue mais il lui est désormais plus simple de se rendre au festival d’Avignon.
Cette politique en pente douce est menée en croisant les doigts pour qu’enfin Monsieur Draghi, au bout de la laisse de Madame Merkel, veuille bien lâcher les milliards d’euros nécessaires au rachat de nos vilaines dettes, sans qu’on sache trop à quel moment l’inflation nous sanctionnera. Cela permettrait de tenir un ou deux ans de plus. Le libéralisme prône le laisser-faire et le socialisme conduit au laisser-aller.
Car, au fond, est-il nécessaire d’entreprendre davantage ? La Belgique vient de nous montrer durant plusieurs années que l’absence de gouvernement est plutôt favorable aux performances économiques. Quand toute action publique est obérée par les marchandages corporatistes, mieux vaut que l’Etat en fasse le moins possible. Le « hollandisme » sera-t-il la version française du « belgicanisme » institutionnel, la droite française jouant le rôle des Flamands, renâclant mais payant quand même, alors que la gauche est l’expression des Wallons, dépensant sur fond de discours social ? Si les petits cochons de la crise ne la mangent pas, une démocratie sous cellophane assurera la grande réconciliation. A-pai-sés vous dis-je …
3 - Les revanchards
Enfin … tel du benzène dans le Perrier ou Dieu dans l’univers, il reste encore quelques traces de méchanceté chez les ultra-normaux qui nous gouvernent. Ainsi a-t-on appris en lisant « le Point » que Laurent Binet, qui vient de commettre un opuscule sur la campagne de Hollande, a été le témoin d’un échange édifiant.
Au soir de la victoire de son champion, Valérie Compagne-Première, première twitteuse de France, a demandé à l’entourage proche du nouvel élu « contre qui cette victoire est-elle pour vous une revanche personnelle ? » http://www.lepoint.fr/politique/quand-hollande-traitait-sarkozy-de-salopard-16-08-2012-1496391_20.php
Si le propos est vrai, c’est une curieuse conception de la politique où le succès est l’instrument de règlements de comptes, même symboliques. Quant à la réponse de notre président, qui n’a su désigner que son prédécesseur, elle est injuste pour ses camarades socialistes.
4 – Fafa a dit : « Bachar, il est trop méchant »
Du bac à sable diplomatique où notre ministre des affaires étrangères est parti jouer, on a entendu monter ce sanglot : « Bachar il est méchant, il faut qu’il parte. ». Et : « les kidnappeurs libanais ne sont pas gentils, il faut qu’ils arrêtent ». L’Orient entier tremble de la terreur que ces propos énergiques ont inspiré à tous ces affreux.
5 - Pussyleaks
Nous concédons d’entrée aux anglicistes que le rapprochement de ces deux termes est peu ragoûtant. Aussi leur proposerons-nous en substitution possible : Assangeriot. Même si les déhanchements des Pussy Riot ne mettaient guère en difficulté une foultitude d’officiels et de diplomates, contrairement aux révélations d’Assange, le délateur blondinet d’Internet et les trois minettes russes brûlent le même combustible : la provocation. Et la manière hypocrite dont les pays occidentaux tentent de briser le pauvre Assange ne diffère guère de la brutalité épaisse des nouveaux tsaristes de Moscou. Réagir si méchamment à la provocation est toujours un signe de faiblesse et nous montre qu’Américains, Anglais et Suédois ne se sentent pas beaucoup plus sûrs d’eux que les Russes par les temps qui courent. Comment fait-on pour obtenir la nationalité équatorienne ?
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