Le monde des Yakusas est régi par une hiérarchie stricte et implacable où le numéro 1 humilie le numéro 2 qui écrase le numéro 3 qui aplatit le numéro 4, etc. Chaque élément d'une strate ploie sous ceux de la supérieure et se confond en courbettes, n'hésitant pas à se couper le doigt pour tenter d'apaiser le courroux des chefs.
Cette affreuse société pouvait à peu près bien fonctionner quand la loyauté et la mansuétude des puissants équilibraient la sauvagerie du système. Mais, dans ce Japon contemporain, cette éthique des criminels a disparu : les patrons manipulent leurs subordonnés avec comme objectif de les spolier, les adjoints trahissent leurs chefs et les serments de fidélité sont noyés dans le sang de la trahison. Brrr ...
S'ensuit un répertoire d'exécutions toutes plus sadiques les unes que les autres et ce petit monde, atteint d'une sorte de maladie auto-immune, s'extermine. Une escalade trop mécanique pour être totalement crédible mais on y adhère facilement car elle est merveilleusement huilée. Cette boucherie de truands pose une question ultime : est-ce que le Japon est foutu ? Puisqu'il achève son film en nous disant que les Yakusas investissent désormais la bourse, les banques et tutti quanti, si Kitano dit vrai la réponse est : oui !
Cette affreuse société pouvait à peu près bien fonctionner quand la loyauté et la mansuétude des puissants équilibraient la sauvagerie du système. Mais, dans ce Japon contemporain, cette éthique des criminels a disparu : les patrons manipulent leurs subordonnés avec comme objectif de les spolier, les adjoints trahissent leurs chefs et les serments de fidélité sont noyés dans le sang de la trahison. Brrr ...
S'ensuit un répertoire d'exécutions toutes plus sadiques les unes que les autres et ce petit monde, atteint d'une sorte de maladie auto-immune, s'extermine. Une escalade trop mécanique pour être totalement crédible mais on y adhère facilement car elle est merveilleusement huilée. Cette boucherie de truands pose une question ultime : est-ce que le Japon est foutu ? Puisqu'il achève son film en nous disant que les Yakusas investissent désormais la bourse, les banques et tutti quanti, si Kitano dit vrai la réponse est : oui !
