Sept candidats et trois débats auront confirmé les pires craintes que l’on peut nourrir sur le devenir de la gauche française. Enfin … seuls ceux qui en sont les sympathisants éprouveront de la crainte, les autres iront de la satisfaction franche à un sentiment goguenard face au naufrage d’une embarcation d’imposteurs qui sévit depuis trop longtemps.
Que retenir de ce funeste processus ?
D’abord, aucun candidat, sans exception, n’est guéri des maladies génétiques du socialisme.
La première d’entre elle est le mariage contre-nature entre la gauche et la bureaucratie d’Etat. A l’origine, la gauche avait en effet une impulsion et une inspiration libertaires, hostile au pouvoir des autorités en tout genre et méfiante vis-à-vis de l’Etat, qui penche forcément vers l’arbitraire si on lui accorde trop de droits. Peu à peu, sur fond de keynésianisme, de clientélisme et d’interventionnisme, la gauche, notamment en France, s’est laissée gangrenée par ce mal. Cela donne Hamon réclamant un revenu universel qui ne peut tendre qu’à une fonctionnarisation complète et ruineuse de la population car, comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, l’allocation indistincte et permanente chasse l’effort.
Mais cela donne également Peillon, imaginant que les braves gens soient tous dotés en capital par l’Etat, pour rebattre les cartes des inégalités d’héritage. Peillon critique le revenu universel de Hamon mais en réalité propose de faire sous la forme d’un capital ce que son adversaire propose sous forme de rente. C’est encore et toujours l’Etat puissance tutélaire qui s’immisce au plus profond de nos existences, de manière pérenne …
Cela donne également Montebourg qui multiplie les propositions dépensières et les idées saugrenues et budgétivores : une mutuelle publique subventionnée pour tous en matière de soins ou la disparition des SDF.
Passons rapidement sur de Rugy qui veut développer des congés paternité et maternité au point même de créer une sorte d’école des parents car, c’est bien connu, la puissance publique sait mieux que le citoyen comment il faut élever ses gosses.
Bref, ces joyeux et cette joyeuse drille nous ont rejoué un Big Brother sans le savoir.
Autre défaut structurel de cette gauche mal cuite : l’angélisme béta sur les questions sociales et de sécurité. Le dogme a été une fois de plus synthétisé par Hamon : « C’est la prison qui crée les délinquants ». Dans les histoires sempiternelles de poule et d’œuf, Hamon nous fabrique des omelettes !
Passons, car les recettes éculées sur les alternatives à la prison, qui ont parfaitement échoué avec Taubira, même si elles n’ont aucune originalité, continuent de constituer le vade mecum de ces penseurs à la petite semaine.
Et venons-en maintenant au dur de dur, au coeur des contradictions de la « gauche » française d’aujourd’hui : l’Europe, l’islam et la laïcité.
Par quelque bout qu’ils prennent ces problèmes, même Montebourg qui promet de « casser de la vaisselle » ou Hamon qui se rêve en chef continental, aucun des impétrants socialistes et assimilés n’a de solution au fait que toutes leurs préconisations se heurtent au carcan européen qui désormais enserre la France.
Ils veulent mutualiser les dettes ou les politiques financières mais les Allemands ne le veulent pas, du moins tant que l’Etat en France dépensera et agira comme justement les socialistes préconisent qu’il dépense et agisse. Les socialistes mordent la queue du serpent germano-européen mais sa tête les menace. Il faudrait, qu’une bonne fois pour toutes, un d’entre eux ait le courage de dire qu’il faut sortir de l’Union européenne pour mettre en œuvre ce qu’il préconise. Cela signifie concrètement, contrôle des changes, dévaluation massive, réduction drastique des importations. Bref, le nationalisme économique a un prix. Tous les candidats à la primaire l’escamotent et aucun n’a donc la moindre crédibilité sur ces sujets.
Plus grave encore est la question de la laïcité, en clair de l’islam en France.
Les prolétaires d’aujourd’hui sont largement musulmans. Chaque année qui passe, pour des raisons migratoires et démographiques, ils le seront davantage.
Pour se les concilier, la gauche a mis en place depuis quarante ans un système de subventions très coûteux et a fait des accommodements douteux avec les principes de la laïcité, idéal qui était pourtant au cœur de son discours depuis au moins le 19ème siècle.
Aujourd’hui, la gauche est comme rattrapée, écrasée par ces contradictions. On peut prendre le problème de toutes les manières, l’islam, par son caractère misogyne, autoritaire, son refus d’une altérité religieuse ou idéologique qui soit autre que soumise et temporaire, son organisation tatillonne de la vie quotidienne, sa contradiction avec le principe de la liberté radicale de l’être humain est antinomique des principes originels de la gauche.
Comment s’adresser et séduire une population qui, au fond, rejette de plus en plus vos valeurs ? La gauche française ne sait pas, ne veut pas, ne comprend plus ce qui lui arrive. Seul Valls avait jusqu’à récemment un discours laïque un peu cohérent. Ces primaires ont été pour lui l’occasion d’y renoncer. Bref, loin de le pousser en avant, elles l’ont tiré en arrière. Quant à Macron, il n’est qu’un colifichet, une ultime illusion de noyer ces problèmes dans le verbiage.
L’avenir du politique en Occident est hélas celui d’un choc croissant, d’un durcissement avec des masses islamisées. C’est horrible, mais c’est un fait. Les prochaines décennies seront les témoins d’un affrontement entre l’individualisme libéral et la bigoterie communautaire. Les socialistes et leurs clones ne veulent ni de l’une ni de l’autre. Pourquoi pas ? Mais, comme ils n’ont pas d’alternative cohérente à proposer, ils ne seront nulle part.
Ces primaires ont montré le début de ce processus de liquidation politique et idéologique.
Que retenir de ce funeste processus ?
D’abord, aucun candidat, sans exception, n’est guéri des maladies génétiques du socialisme.
La première d’entre elle est le mariage contre-nature entre la gauche et la bureaucratie d’Etat. A l’origine, la gauche avait en effet une impulsion et une inspiration libertaires, hostile au pouvoir des autorités en tout genre et méfiante vis-à-vis de l’Etat, qui penche forcément vers l’arbitraire si on lui accorde trop de droits. Peu à peu, sur fond de keynésianisme, de clientélisme et d’interventionnisme, la gauche, notamment en France, s’est laissée gangrenée par ce mal. Cela donne Hamon réclamant un revenu universel qui ne peut tendre qu’à une fonctionnarisation complète et ruineuse de la population car, comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, l’allocation indistincte et permanente chasse l’effort.
Mais cela donne également Peillon, imaginant que les braves gens soient tous dotés en capital par l’Etat, pour rebattre les cartes des inégalités d’héritage. Peillon critique le revenu universel de Hamon mais en réalité propose de faire sous la forme d’un capital ce que son adversaire propose sous forme de rente. C’est encore et toujours l’Etat puissance tutélaire qui s’immisce au plus profond de nos existences, de manière pérenne …
Cela donne également Montebourg qui multiplie les propositions dépensières et les idées saugrenues et budgétivores : une mutuelle publique subventionnée pour tous en matière de soins ou la disparition des SDF.
Passons rapidement sur de Rugy qui veut développer des congés paternité et maternité au point même de créer une sorte d’école des parents car, c’est bien connu, la puissance publique sait mieux que le citoyen comment il faut élever ses gosses.
Bref, ces joyeux et cette joyeuse drille nous ont rejoué un Big Brother sans le savoir.
Autre défaut structurel de cette gauche mal cuite : l’angélisme béta sur les questions sociales et de sécurité. Le dogme a été une fois de plus synthétisé par Hamon : « C’est la prison qui crée les délinquants ». Dans les histoires sempiternelles de poule et d’œuf, Hamon nous fabrique des omelettes !
Passons, car les recettes éculées sur les alternatives à la prison, qui ont parfaitement échoué avec Taubira, même si elles n’ont aucune originalité, continuent de constituer le vade mecum de ces penseurs à la petite semaine.
Et venons-en maintenant au dur de dur, au coeur des contradictions de la « gauche » française d’aujourd’hui : l’Europe, l’islam et la laïcité.
Par quelque bout qu’ils prennent ces problèmes, même Montebourg qui promet de « casser de la vaisselle » ou Hamon qui se rêve en chef continental, aucun des impétrants socialistes et assimilés n’a de solution au fait que toutes leurs préconisations se heurtent au carcan européen qui désormais enserre la France.
Ils veulent mutualiser les dettes ou les politiques financières mais les Allemands ne le veulent pas, du moins tant que l’Etat en France dépensera et agira comme justement les socialistes préconisent qu’il dépense et agisse. Les socialistes mordent la queue du serpent germano-européen mais sa tête les menace. Il faudrait, qu’une bonne fois pour toutes, un d’entre eux ait le courage de dire qu’il faut sortir de l’Union européenne pour mettre en œuvre ce qu’il préconise. Cela signifie concrètement, contrôle des changes, dévaluation massive, réduction drastique des importations. Bref, le nationalisme économique a un prix. Tous les candidats à la primaire l’escamotent et aucun n’a donc la moindre crédibilité sur ces sujets.
Plus grave encore est la question de la laïcité, en clair de l’islam en France.
Les prolétaires d’aujourd’hui sont largement musulmans. Chaque année qui passe, pour des raisons migratoires et démographiques, ils le seront davantage.
Pour se les concilier, la gauche a mis en place depuis quarante ans un système de subventions très coûteux et a fait des accommodements douteux avec les principes de la laïcité, idéal qui était pourtant au cœur de son discours depuis au moins le 19ème siècle.
Aujourd’hui, la gauche est comme rattrapée, écrasée par ces contradictions. On peut prendre le problème de toutes les manières, l’islam, par son caractère misogyne, autoritaire, son refus d’une altérité religieuse ou idéologique qui soit autre que soumise et temporaire, son organisation tatillonne de la vie quotidienne, sa contradiction avec le principe de la liberté radicale de l’être humain est antinomique des principes originels de la gauche.
Comment s’adresser et séduire une population qui, au fond, rejette de plus en plus vos valeurs ? La gauche française ne sait pas, ne veut pas, ne comprend plus ce qui lui arrive. Seul Valls avait jusqu’à récemment un discours laïque un peu cohérent. Ces primaires ont été pour lui l’occasion d’y renoncer. Bref, loin de le pousser en avant, elles l’ont tiré en arrière. Quant à Macron, il n’est qu’un colifichet, une ultime illusion de noyer ces problèmes dans le verbiage.
L’avenir du politique en Occident est hélas celui d’un choc croissant, d’un durcissement avec des masses islamisées. C’est horrible, mais c’est un fait. Les prochaines décennies seront les témoins d’un affrontement entre l’individualisme libéral et la bigoterie communautaire. Les socialistes et leurs clones ne veulent ni de l’une ni de l’autre. Pourquoi pas ? Mais, comme ils n’ont pas d’alternative cohérente à proposer, ils ne seront nulle part.
Ces primaires ont montré le début de ce processus de liquidation politique et idéologique.