La dernière lubie des politiciens est l’idée de remplacer toutes les aides sociales existantes par un « revenu universel » qui serait attribué à tous sans conditions de ressources, afin de simplifier la gestion abracadabrantesque de l’aide sociale en France.
Cette nouvelle folie vient d’être refusée par les Suisses lors d’un référendum. Faisons confiance au bon sens de nos voisins et arrêtons le délire.
Un tel revenu universel destiné à remplacer 44 aides sociales : allocations familiales, APL, RSA, chèque rentrée scolaire, aide à la garde d’enfants, allocation dépendance etc., pêche déjà par deux défauts majeurs :
- Octroyé sans conditions de ressources à tous les résidents réguliers de France, ce sera un formidable appel d’air pour tous les mendiants ressortissants de l’Union Européenne, puisqu’ils peuvent s’installer librement en Europe, et une incitation supplémentaire pour faire venir des migrants d’Afrique. De mariage arrangé en invitation de cousins, les moyens d’obtenir l’asile sans passer par la clandestinité sont nombreux. De plus, le maintien envers et contre tout du droit du sol qui permet à des clandestines de rester en France une fois qu’elles ont accouché entraînera inévitablement leur droit aux aides sociales, donc au RU.
Partir du principe qu’on va remplacer 44 aides par une seule est naïf, compte tenu de l’imagination débordante de nos politiciens pour ouvrir sans cesse de nouveaux « droits à », et parallèlement pour les taxer en prenant l’argent dans la poche de ceux qui n’ont « droit à » rien. Tout comme l’idée fumeuse de la TVA sociale destinée à baisser les charges sur le travail, le RU ouvrira une brèche : la nature a horreur du vide. S’il n’y a plus d’aides personnalisées, l’Etat en créera rapidement de nouvelles, et l’on aura le RU plus une nouvelle foison de droits sociaux.
De même qu’une fois instaurée une TVA sociale, l’Etat inventera de nouvelles charges qui pèseront autant qu’avant sur les entreprises On aura juste créé de l’inflation supplémentaire et les salaires n’augmentant pas d’un centime c’est le pouvoir d’achat qui en prendra un coup. La raison est simple : pour que le système marche il ne suffit pas de rassembler les aides en une seule, il faut surtout supprimer les administrations qui les calculent, les octroient et les contrôlent. Et là permettez-moi d’être très méfiante. D’ailleurs même si c’était fait, je ne doute pas de la propension des politiciens à créer de toutes pièces de nouvelles agences ou administrations pour justifier l’occupation de gens à de nouveaux problèmes inventés de toutes pièces. Mais une fois l’agence créée, le problème prendra vraiment corps.
Mais bien sûr d’autres arguments rendent ce système prodigieusement dangereux.
Le premier argument est lié à l’universalité du RU : pourquoi le simple fait que quelqu’un existe doit-il justifier qu’on lui verse, mettons (par exemple) : 800 euros par mois ? Cette disposition étant entérinée et connue, les tarifs vont s’ajuster d’eux-mêmes sur ce pouvoir d’achat de base, de sorte que très rapidement 800 euros reviendront à un indice 0, et il faudra donner toujours plus. Il arrivera un moment où il deviendra difficile de payer. Ce sera d’ailleurs d’autant plus difficile que ceux qui viennent de l’extérieur pour profiter de la manne, et ceux qui, chez nous, ont un poil dans la main, se contenteront largement de ce RU pour vivre. Déjà actuellement certains ont basé leur vie autour des aides sociales. Pourquoi s’arrêteraient-ils ? Le danger est grand aussi pour ceux qui gagnent peu en travaillant beaucoup (notamment les artisans et petits commerçants qui n’ont pas de RSA mais finissent le mois avec très peu) de se demander pourquoi ils bossent et de de satisfaire de cette aide tombée du ciel. Au besoin un peu de black suffira pour mettre du beurre dans les épinards. Or jusque-là ces gens participaient au financement du social, ce sont des charges qui ne rentreront plus. On arrivera très rapidement à une impasse puisque les payeurs ne seront plus assez nombreux. Finalement c’est un système assez proche de la retraite par répartition lorsque la durée de vie à la retraite s’allonge et que les actifs sont trop peu nombreux : la faillite assurée malgré des factures de plus en plus lourdes pour ceux qui cotisent.
Le second est lié à la structure même des multiples aides sociales. Certaines sont destinées à aider de façon provisoire, comme le RSA, et devraient non pas être permanentes mais faciliter le retour à l’emploi (ce qui n’est pas le cas), d’autres aident à se loger mais il est notoire que cela participe à faire monter le prix de loyers, d’autres sont destinées à une politique familiale, d’autres relèvent de mécanismes d’assurance pour lesquels des cotisations ont été payées. Vouloir mélanger le tout n’a aucun sens. Certaines aides devraient d’ailleurs être carrément supprimées. Pourquoi doit on verser à la fois des allocations familiales, des aides à la scolarité, des aides à la cantine (qui est une aide locale), des aides à la garde d’enfant ? Ne serait-il pas plus simple de verser chaque mois sous forme d’impôt négatif une somme par enfant à charge (avec un plafond car éduquer des enfants ne doit pas revenir à ouvrir un élevage pour vivre aux frais de Marianne) et de supprimer tout ça ? Mais cela n’a rien à voir avec le RU et n’est pas censé couvrir la totalité des frais liés à la progéniture.
L’Etat n’a pas vocation à faire les enfants et les élever à la place des parents. Fonder une famille doit rester un acte responsable et un engagement fort. Quand on n’en a pas les moyens, il existe suffisamment de méthodes contraceptives pour éviter les problèmes.
Cette nouvelle folie vient d’être refusée par les Suisses lors d’un référendum. Faisons confiance au bon sens de nos voisins et arrêtons le délire.
Un tel revenu universel destiné à remplacer 44 aides sociales : allocations familiales, APL, RSA, chèque rentrée scolaire, aide à la garde d’enfants, allocation dépendance etc., pêche déjà par deux défauts majeurs :
- Octroyé sans conditions de ressources à tous les résidents réguliers de France, ce sera un formidable appel d’air pour tous les mendiants ressortissants de l’Union Européenne, puisqu’ils peuvent s’installer librement en Europe, et une incitation supplémentaire pour faire venir des migrants d’Afrique. De mariage arrangé en invitation de cousins, les moyens d’obtenir l’asile sans passer par la clandestinité sont nombreux. De plus, le maintien envers et contre tout du droit du sol qui permet à des clandestines de rester en France une fois qu’elles ont accouché entraînera inévitablement leur droit aux aides sociales, donc au RU.
Partir du principe qu’on va remplacer 44 aides par une seule est naïf, compte tenu de l’imagination débordante de nos politiciens pour ouvrir sans cesse de nouveaux « droits à », et parallèlement pour les taxer en prenant l’argent dans la poche de ceux qui n’ont « droit à » rien. Tout comme l’idée fumeuse de la TVA sociale destinée à baisser les charges sur le travail, le RU ouvrira une brèche : la nature a horreur du vide. S’il n’y a plus d’aides personnalisées, l’Etat en créera rapidement de nouvelles, et l’on aura le RU plus une nouvelle foison de droits sociaux.
De même qu’une fois instaurée une TVA sociale, l’Etat inventera de nouvelles charges qui pèseront autant qu’avant sur les entreprises On aura juste créé de l’inflation supplémentaire et les salaires n’augmentant pas d’un centime c’est le pouvoir d’achat qui en prendra un coup. La raison est simple : pour que le système marche il ne suffit pas de rassembler les aides en une seule, il faut surtout supprimer les administrations qui les calculent, les octroient et les contrôlent. Et là permettez-moi d’être très méfiante. D’ailleurs même si c’était fait, je ne doute pas de la propension des politiciens à créer de toutes pièces de nouvelles agences ou administrations pour justifier l’occupation de gens à de nouveaux problèmes inventés de toutes pièces. Mais une fois l’agence créée, le problème prendra vraiment corps.
Mais bien sûr d’autres arguments rendent ce système prodigieusement dangereux.
Le premier argument est lié à l’universalité du RU : pourquoi le simple fait que quelqu’un existe doit-il justifier qu’on lui verse, mettons (par exemple) : 800 euros par mois ? Cette disposition étant entérinée et connue, les tarifs vont s’ajuster d’eux-mêmes sur ce pouvoir d’achat de base, de sorte que très rapidement 800 euros reviendront à un indice 0, et il faudra donner toujours plus. Il arrivera un moment où il deviendra difficile de payer. Ce sera d’ailleurs d’autant plus difficile que ceux qui viennent de l’extérieur pour profiter de la manne, et ceux qui, chez nous, ont un poil dans la main, se contenteront largement de ce RU pour vivre. Déjà actuellement certains ont basé leur vie autour des aides sociales. Pourquoi s’arrêteraient-ils ? Le danger est grand aussi pour ceux qui gagnent peu en travaillant beaucoup (notamment les artisans et petits commerçants qui n’ont pas de RSA mais finissent le mois avec très peu) de se demander pourquoi ils bossent et de de satisfaire de cette aide tombée du ciel. Au besoin un peu de black suffira pour mettre du beurre dans les épinards. Or jusque-là ces gens participaient au financement du social, ce sont des charges qui ne rentreront plus. On arrivera très rapidement à une impasse puisque les payeurs ne seront plus assez nombreux. Finalement c’est un système assez proche de la retraite par répartition lorsque la durée de vie à la retraite s’allonge et que les actifs sont trop peu nombreux : la faillite assurée malgré des factures de plus en plus lourdes pour ceux qui cotisent.
Le second est lié à la structure même des multiples aides sociales. Certaines sont destinées à aider de façon provisoire, comme le RSA, et devraient non pas être permanentes mais faciliter le retour à l’emploi (ce qui n’est pas le cas), d’autres aident à se loger mais il est notoire que cela participe à faire monter le prix de loyers, d’autres sont destinées à une politique familiale, d’autres relèvent de mécanismes d’assurance pour lesquels des cotisations ont été payées. Vouloir mélanger le tout n’a aucun sens. Certaines aides devraient d’ailleurs être carrément supprimées. Pourquoi doit on verser à la fois des allocations familiales, des aides à la scolarité, des aides à la cantine (qui est une aide locale), des aides à la garde d’enfant ? Ne serait-il pas plus simple de verser chaque mois sous forme d’impôt négatif une somme par enfant à charge (avec un plafond car éduquer des enfants ne doit pas revenir à ouvrir un élevage pour vivre aux frais de Marianne) et de supprimer tout ça ? Mais cela n’a rien à voir avec le RU et n’est pas censé couvrir la totalité des frais liés à la progéniture.
L’Etat n’a pas vocation à faire les enfants et les élever à la place des parents. Fonder une famille doit rester un acte responsable et un engagement fort. Quand on n’en a pas les moyens, il existe suffisamment de méthodes contraceptives pour éviter les problèmes.