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1 - Finances publiques en déroute : quand le bonneteau budgétaire de François Hollande menace l’Europe.
« Il faut faire cinq milliards d’économies en 2014 », a proclamé la semaine dernière Cahuzac ; ses supérieurs hiérarchiques, Ayrault et Hollande, opinant du chef pour lui témoigner leur soutien. Ceci représenterait 1,5 milliard d’effort «supplémentaire». Bruxelles nous a dans son collimateur et il est désormais hors de question d’afficher un déficit budgétaire prévisionnel supérieur ou même égal à 3% du PIB pour 2014.
1, 5 milliard supplémentaire donc. Mais par rapport à quoi exactement ?
D’abord, la cure de rigueur a mal commencé avec des dépenses nouvelles imprévues comme celles engendrées par la suppression de la journée de carence pour les fonctionnaires en arrêt-maladie, le plan de lutte contre la pauvreté ou l’expédition au Mali. Il y a aussi le début du plan compétitivité-emploi dérivé du rapport Gallois. Tout cela aura un coût difficile à évaluer mais nettement supérieur à 1 milliard d’euros qui n’était pas envisagé il y a encore quelques mois.
Où trouver l’argent ? Il y a d’abord le gisement de la fonction publique, pour autant qu’on veuille l’exploiter ce qui semble apparemment le cas. Enfin ... apparemment seulement.
«Tous les ministères sont potentiellement visés. Il n'y a pas de ministère intouchable. Seules l'éducation nationale, la police et la gendarmerie seront exemptées d'effort sur leurs effectifs », a précisé Cahuzac. Tiens, tiens ? Les observateurs avisés remarqueront que si «ces trois ministères seront exemptés d’efforts sur les effectifs», cela ne signifie pas que les embauches supplémentaires promises par Hollande, notamment les 60 000 emplois dans l’éducation nationale, se traduiront par des recrutements.
Mais, ce début de reniement d’une des grandes promesses de 2012 mis à part, les efforts seront-ils réels ? Non ! Les économies sur les dépenses de personnel seront quasi nulles car Ayrault l’a encore redit récemment, les effectifs globaux ne baisseront pas. Pas de véritable augmentation ici, pas de vraie baisse là : le flou continue de régner en Normalie.
Donc, il faudra chercher les économies ailleurs que dans une diminution de la masse salariale. Mais où ?
La baisse des transferts aux collectivités locales, seul autre «gisement» précisément évoqué par Cahuzac, a un avantage : comme elle interviendra après les municipales, elle ne touchera les électeurs qu’une fois les maires socialistes réélus, du moins l’espèrent-ils. Il sera toujours temps alors d’augmenter les impôts locaux. Bercy peut donc mentionner la somme aussi importante qu’imprécise de 1,5 milliards, cela ne mange pas de pain et pourra peut-être duper un temps Bruxelles et les marchés financiers.
Les autres sources d’économies sont à peine mentionnées. On renvoie à chaque ministère qui doit faire des propositions d’ici deux mois. De toute façon, cet exercice est purement rhétorique car, pendant que la main gauche de Cahuzac essaie d’attirer notre attention sur ces efforts illusoires, sa main droite tente de faire oublier une bien plus cruelle réalité, qui balaie tous les chiffres présentés.
En effet, ce bonneteau budgétaire sur les dépenses dissimule l’effondrement en cours des recettes fiscales par rapport à ce qui est prévu et proclamé dans les documents officiels.
Bercy, de manière assez discrète, la semaine dernière, a annoncé que le déficit s'était creusé de 300 millions d'euros fin janvier 2013 par rapport au même mois de 2012. L'évolution des recettes fiscales nettes « est en retrait compte tenu de la dégradation de la conjoncture, qui impacte les recettes de TVA ». Sans blague ?
Ceci n’est pourtant rien au regard du désastre à venir. Car le reflux des recettes fiscales dû à la récession, si elle se fait immédiatement sentir sur la TVA alors pourtant que la consommation est un derniers moteurs de l’économie qui n’ait pas calé, aura des effets bien plus dévastateurs encore sur le produit de l’impôt sur le revenu et sur celui de l’impôt sur les sociétés. Le phénomène est certes différé du fait du décalage entre le revenu et le paiement de l’impôt mais il sera très sensible à partir de 2014, année pour laquelle Cahuzac peine déjà à préciser quelles seront ses économies de bouts de chandelle.
Revenons un peu en arrière, aux chiffres prévisionnels de la loi de finances pour 2013. De manière absolument irréaliste, le gouvernement a prévu que l’impôt sur le revenu rapporterait cette année 72, 6 milliards d’euros et que l’impôt sur les sociétés produirait 52, 3 milliards d’euros, soit une hausse considérable respective de 13, 6 et 12 milliards par rapport à 2012. La récession qui avait débuté au dernier trimestre 2012 invalide déjà ces montants. Entre deux pots de moutarde dijonnaise, Mou-Président a lâché le chiffre de 3,7 % du PIB.
Mais, pour 2014, dont les recettes fiscales seront en large partie tirées des revenus de 2013, le sol se dérobera carrément sous les pieds de Bercy. Il serait logique, dans un contexte récessif, que les recettes de l’IR et de l’IS reviennent à celles de 2011 malgré les hausses de taux, soit un manque à percevoir de plus de 30 milliards d’euros par rapport aux prévisions rien que pour ces deux impôts. Notons qu’au cours des trois derniers mois la production a décru dans l’industrie manufacturière (-2,1 %) ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (-1,5 %). Les recettes vont donc sensiblement reculer.
Dans ces conditions, les fanfaronnades autour des 5 milliards d’économies de Cahuzac, outre leur caractère imprécis, sont une aimable plaisanterie alors qu’il s’agit pourtant de financer des dépenses tangibles comme celles du crédit emploi-compétitivité. Il faudrait que la Commission européenne soit remplacée par l’Internationale socialiste pour gober pareilles fadaises.
La trajectoire de redressement des finances publiques évoquée comme un mantra par Sa Normalité n’a plus aucune chance de se manifester. «Il faut garder le cap» a-t-il pourtant dit, dans un exercice de déni ahurissant.
Passer en deçà de 3 % de déficit en 2014 nécessiterait une cure d’austérité draconienne qu’Hollande refuse d’envisager ou bien qu’il dissimule aux Français.
Au vu des annonces récentes de Cahuzac, c’est plutôt la première explication qui s’impose. Bref, tout se met progressivement en place pour une crise politique majeure avec nos partenaires dès la fin de cette année, surtout si Merkel gagne les élections en Allemagne.
La logique cachée des choix de Hollande conduit de plus en plus clairement à une remise en cause de l’euro. Le pédalo arrive peu à peu vers les rapides et au bout, il y a comme qui dirait une fameuse cascade. Mais avec un tel capitaine, nous sommes sauvés ...
2 - Flanby militari
N’allez surtout pas demander à Mou-Président ce qu’il a fait de ses promesses électorales lors de l’un de ses déplacements, vous seriez évacué comme un colis suspect par le service d’ordre.
Quel était l’objectif de cette petite virée dijonnaise ? Ah oui ! Aller à la rencontre des Français ...
3 - Un concours l’épine pour changer de Premier ministre
François Rebsamen, sénateur socialiste fort marri de n’avoir pas eu de maroquin en 2012, se venge dès qu’il le peut et, gonflant ses plumes et déployant ses serres, vient de déclarer : « Je dis franchement au président ce que je ressens et ce n'est pas toujours agréable à entendre. François, il faut qu'il y ait plus de cohérence dans ce gouvernement. Je le dis aussi au Premier ministre dont c'est le rôle ... il faut arrêter le concours Lépine de propositions fiscales. »
Mais c’est impossible mes bons François, puisque le déficit se creuse de jour en jour et qu’aucune mesure n’est suffisante pour le combler ! Il va falloir continuer à faire preuve d’imagination si ce n’est d’efficacité.
Nous suggérerons plutôt un concours (la rose et) l’épine, doté d’un prix payable en eurobonds quand ils seront émis, afin de trouver une nouvelle victime à immoler sur les marches de Matignon. Aucun Premier ministre passant sous la barre des 30 % de popularité n’a pu se maintenir plus de quelques mois en poste.
Passons sur les candidats dits sérieux (Aubry, Valls, Moscovici, Gallois, Lamy, Sapin...), ils n’ont aucun intérêt, ne feraient que repousser de quelques mois ou d’un an au pis l’inéluctable explosion. Le futur concours (la rose et) l’épine doit permettre de trouver le factotum qui provoquera le plus rapidement possible les émeutes prétextes à ne pas rembourser nos dettes. Après tout, en France, les révolutions servent surtout à cela.
Plusieurs profils sont particulièrement adaptés.
Harlem Désir, dont Pierre Bergé a dit un jour sans forcer le trait : « Il est un des moments de la conscience humaine. Il est aussi un des moments de l'honneur de la France ... », serait un parfait candidat.
Selon plusieurs élus socialistes, notamment le sénateur Gorce, Désir a développé un sûr instinct pour plaider les causes perdues, (« Harlem défend tout ce qui ne se fera pas : la taxe à 75 %, la PMA, l'interdiction du cumul des mandats en 2014 … C'est catastrophique. Il est en permanence à contretemps. »). Il pourrait en quelques mois amener le pédalo présidentiel à bon port, c’est à dire à la casse.
Autre solution prometteuse : Ségolène. Sa nomination aurait trois avantages immédiats. Elle démontrerait que son ex est un homme de réconciliation, ce qui n’est pas inutile en ces temps troublés ; elle provoquerait le départ de sa rivale installée à l’Elysée et elle l’éloignerait des caisses de la Banque publique d’investissement.
Un impressionnant outsider s’est également révélé cette semaine : Victorin Lurel, qui a vu dans le régime pétro-autoritaire de Chavez un bel exemple démocratique. Mais une tâche à sa mesure pourrait lui être confiée : l’organisation du transfert de la dépouille de Stéphane Hessel au Panthéon.
Nous suggérerions également un binôme Delanoë/Hidalgo, celle pour qui Margaret Thatcher n’a eu aucun mérite en tant que femme. Mais il faut qu’ils continuent tous deux de sévir à Paris, c’est une nécessité afin que l’opposition puisse reprendre espoir pour les municipales de 2014.
Marisol Touraine serait aussi un bon choix. Elle a eu, cette semaine, une intuition géniale : informer les Français qu’ils allaient devoir travailler plus longtemps avant de partir à la retraite, ceux du moins qui ne sont pas encore au chômage. Ce principe d’égalité devant la loi sera le seul argument restant à Super-Normal, en 2017, pour convaincre ses concitoyens de voter pour lui.
Enfin ... si aucun candidat ne s’impose, Hollande pourra toujours se nommer lui-même. Curieusement, les rédacteurs de la constitution de 1958 n’ont pas évacué cette hypothèse. Un tel dédoublement de fonctions et de personnalité siérait parfaitement à un homme qui se nourrit d’ambiguité. Et pour ce qui est des économies budgétaires, elles seraient considérables, non seulement sur ses indemnités mais sur celles des doublons qui, à l’Elysée et Matignon, pourraient être supprimés.
4 - Mariage et adoption pour personne
Réduction programmée des allocations familiales, du quotient familial, des déductions pour emplois de garde d’enfants, etc. Au moins, on peut être sûr que les futures familles homosexuelles seront désintéressées.
1 - Finances publiques en déroute : quand le bonneteau budgétaire de François Hollande menace l’Europe.
« Il faut faire cinq milliards d’économies en 2014 », a proclamé la semaine dernière Cahuzac ; ses supérieurs hiérarchiques, Ayrault et Hollande, opinant du chef pour lui témoigner leur soutien. Ceci représenterait 1,5 milliard d’effort «supplémentaire». Bruxelles nous a dans son collimateur et il est désormais hors de question d’afficher un déficit budgétaire prévisionnel supérieur ou même égal à 3% du PIB pour 2014.
1, 5 milliard supplémentaire donc. Mais par rapport à quoi exactement ?
D’abord, la cure de rigueur a mal commencé avec des dépenses nouvelles imprévues comme celles engendrées par la suppression de la journée de carence pour les fonctionnaires en arrêt-maladie, le plan de lutte contre la pauvreté ou l’expédition au Mali. Il y a aussi le début du plan compétitivité-emploi dérivé du rapport Gallois. Tout cela aura un coût difficile à évaluer mais nettement supérieur à 1 milliard d’euros qui n’était pas envisagé il y a encore quelques mois.
Où trouver l’argent ? Il y a d’abord le gisement de la fonction publique, pour autant qu’on veuille l’exploiter ce qui semble apparemment le cas. Enfin ... apparemment seulement.
«Tous les ministères sont potentiellement visés. Il n'y a pas de ministère intouchable. Seules l'éducation nationale, la police et la gendarmerie seront exemptées d'effort sur leurs effectifs », a précisé Cahuzac. Tiens, tiens ? Les observateurs avisés remarqueront que si «ces trois ministères seront exemptés d’efforts sur les effectifs», cela ne signifie pas que les embauches supplémentaires promises par Hollande, notamment les 60 000 emplois dans l’éducation nationale, se traduiront par des recrutements.
Mais, ce début de reniement d’une des grandes promesses de 2012 mis à part, les efforts seront-ils réels ? Non ! Les économies sur les dépenses de personnel seront quasi nulles car Ayrault l’a encore redit récemment, les effectifs globaux ne baisseront pas. Pas de véritable augmentation ici, pas de vraie baisse là : le flou continue de régner en Normalie.
Donc, il faudra chercher les économies ailleurs que dans une diminution de la masse salariale. Mais où ?
La baisse des transferts aux collectivités locales, seul autre «gisement» précisément évoqué par Cahuzac, a un avantage : comme elle interviendra après les municipales, elle ne touchera les électeurs qu’une fois les maires socialistes réélus, du moins l’espèrent-ils. Il sera toujours temps alors d’augmenter les impôts locaux. Bercy peut donc mentionner la somme aussi importante qu’imprécise de 1,5 milliards, cela ne mange pas de pain et pourra peut-être duper un temps Bruxelles et les marchés financiers.
Les autres sources d’économies sont à peine mentionnées. On renvoie à chaque ministère qui doit faire des propositions d’ici deux mois. De toute façon, cet exercice est purement rhétorique car, pendant que la main gauche de Cahuzac essaie d’attirer notre attention sur ces efforts illusoires, sa main droite tente de faire oublier une bien plus cruelle réalité, qui balaie tous les chiffres présentés.
En effet, ce bonneteau budgétaire sur les dépenses dissimule l’effondrement en cours des recettes fiscales par rapport à ce qui est prévu et proclamé dans les documents officiels.
Bercy, de manière assez discrète, la semaine dernière, a annoncé que le déficit s'était creusé de 300 millions d'euros fin janvier 2013 par rapport au même mois de 2012. L'évolution des recettes fiscales nettes « est en retrait compte tenu de la dégradation de la conjoncture, qui impacte les recettes de TVA ». Sans blague ?
Ceci n’est pourtant rien au regard du désastre à venir. Car le reflux des recettes fiscales dû à la récession, si elle se fait immédiatement sentir sur la TVA alors pourtant que la consommation est un derniers moteurs de l’économie qui n’ait pas calé, aura des effets bien plus dévastateurs encore sur le produit de l’impôt sur le revenu et sur celui de l’impôt sur les sociétés. Le phénomène est certes différé du fait du décalage entre le revenu et le paiement de l’impôt mais il sera très sensible à partir de 2014, année pour laquelle Cahuzac peine déjà à préciser quelles seront ses économies de bouts de chandelle.
Revenons un peu en arrière, aux chiffres prévisionnels de la loi de finances pour 2013. De manière absolument irréaliste, le gouvernement a prévu que l’impôt sur le revenu rapporterait cette année 72, 6 milliards d’euros et que l’impôt sur les sociétés produirait 52, 3 milliards d’euros, soit une hausse considérable respective de 13, 6 et 12 milliards par rapport à 2012. La récession qui avait débuté au dernier trimestre 2012 invalide déjà ces montants. Entre deux pots de moutarde dijonnaise, Mou-Président a lâché le chiffre de 3,7 % du PIB.
Mais, pour 2014, dont les recettes fiscales seront en large partie tirées des revenus de 2013, le sol se dérobera carrément sous les pieds de Bercy. Il serait logique, dans un contexte récessif, que les recettes de l’IR et de l’IS reviennent à celles de 2011 malgré les hausses de taux, soit un manque à percevoir de plus de 30 milliards d’euros par rapport aux prévisions rien que pour ces deux impôts. Notons qu’au cours des trois derniers mois la production a décru dans l’industrie manufacturière (-2,1 %) ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (-1,5 %). Les recettes vont donc sensiblement reculer.
Dans ces conditions, les fanfaronnades autour des 5 milliards d’économies de Cahuzac, outre leur caractère imprécis, sont une aimable plaisanterie alors qu’il s’agit pourtant de financer des dépenses tangibles comme celles du crédit emploi-compétitivité. Il faudrait que la Commission européenne soit remplacée par l’Internationale socialiste pour gober pareilles fadaises.
La trajectoire de redressement des finances publiques évoquée comme un mantra par Sa Normalité n’a plus aucune chance de se manifester. «Il faut garder le cap» a-t-il pourtant dit, dans un exercice de déni ahurissant.
Passer en deçà de 3 % de déficit en 2014 nécessiterait une cure d’austérité draconienne qu’Hollande refuse d’envisager ou bien qu’il dissimule aux Français.
Au vu des annonces récentes de Cahuzac, c’est plutôt la première explication qui s’impose. Bref, tout se met progressivement en place pour une crise politique majeure avec nos partenaires dès la fin de cette année, surtout si Merkel gagne les élections en Allemagne.
La logique cachée des choix de Hollande conduit de plus en plus clairement à une remise en cause de l’euro. Le pédalo arrive peu à peu vers les rapides et au bout, il y a comme qui dirait une fameuse cascade. Mais avec un tel capitaine, nous sommes sauvés ...
2 - Flanby militari
N’allez surtout pas demander à Mou-Président ce qu’il a fait de ses promesses électorales lors de l’un de ses déplacements, vous seriez évacué comme un colis suspect par le service d’ordre.
Quel était l’objectif de cette petite virée dijonnaise ? Ah oui ! Aller à la rencontre des Français ...
3 - Un concours l’épine pour changer de Premier ministre
François Rebsamen, sénateur socialiste fort marri de n’avoir pas eu de maroquin en 2012, se venge dès qu’il le peut et, gonflant ses plumes et déployant ses serres, vient de déclarer : « Je dis franchement au président ce que je ressens et ce n'est pas toujours agréable à entendre. François, il faut qu'il y ait plus de cohérence dans ce gouvernement. Je le dis aussi au Premier ministre dont c'est le rôle ... il faut arrêter le concours Lépine de propositions fiscales. »
Mais c’est impossible mes bons François, puisque le déficit se creuse de jour en jour et qu’aucune mesure n’est suffisante pour le combler ! Il va falloir continuer à faire preuve d’imagination si ce n’est d’efficacité.
Nous suggérerons plutôt un concours (la rose et) l’épine, doté d’un prix payable en eurobonds quand ils seront émis, afin de trouver une nouvelle victime à immoler sur les marches de Matignon. Aucun Premier ministre passant sous la barre des 30 % de popularité n’a pu se maintenir plus de quelques mois en poste.
Passons sur les candidats dits sérieux (Aubry, Valls, Moscovici, Gallois, Lamy, Sapin...), ils n’ont aucun intérêt, ne feraient que repousser de quelques mois ou d’un an au pis l’inéluctable explosion. Le futur concours (la rose et) l’épine doit permettre de trouver le factotum qui provoquera le plus rapidement possible les émeutes prétextes à ne pas rembourser nos dettes. Après tout, en France, les révolutions servent surtout à cela.
Plusieurs profils sont particulièrement adaptés.
Harlem Désir, dont Pierre Bergé a dit un jour sans forcer le trait : « Il est un des moments de la conscience humaine. Il est aussi un des moments de l'honneur de la France ... », serait un parfait candidat.
Selon plusieurs élus socialistes, notamment le sénateur Gorce, Désir a développé un sûr instinct pour plaider les causes perdues, (« Harlem défend tout ce qui ne se fera pas : la taxe à 75 %, la PMA, l'interdiction du cumul des mandats en 2014 … C'est catastrophique. Il est en permanence à contretemps. »). Il pourrait en quelques mois amener le pédalo présidentiel à bon port, c’est à dire à la casse.
Autre solution prometteuse : Ségolène. Sa nomination aurait trois avantages immédiats. Elle démontrerait que son ex est un homme de réconciliation, ce qui n’est pas inutile en ces temps troublés ; elle provoquerait le départ de sa rivale installée à l’Elysée et elle l’éloignerait des caisses de la Banque publique d’investissement.
Un impressionnant outsider s’est également révélé cette semaine : Victorin Lurel, qui a vu dans le régime pétro-autoritaire de Chavez un bel exemple démocratique. Mais une tâche à sa mesure pourrait lui être confiée : l’organisation du transfert de la dépouille de Stéphane Hessel au Panthéon.
Nous suggérerions également un binôme Delanoë/Hidalgo, celle pour qui Margaret Thatcher n’a eu aucun mérite en tant que femme. Mais il faut qu’ils continuent tous deux de sévir à Paris, c’est une nécessité afin que l’opposition puisse reprendre espoir pour les municipales de 2014.
Marisol Touraine serait aussi un bon choix. Elle a eu, cette semaine, une intuition géniale : informer les Français qu’ils allaient devoir travailler plus longtemps avant de partir à la retraite, ceux du moins qui ne sont pas encore au chômage. Ce principe d’égalité devant la loi sera le seul argument restant à Super-Normal, en 2017, pour convaincre ses concitoyens de voter pour lui.
Enfin ... si aucun candidat ne s’impose, Hollande pourra toujours se nommer lui-même. Curieusement, les rédacteurs de la constitution de 1958 n’ont pas évacué cette hypothèse. Un tel dédoublement de fonctions et de personnalité siérait parfaitement à un homme qui se nourrit d’ambiguité. Et pour ce qui est des économies budgétaires, elles seraient considérables, non seulement sur ses indemnités mais sur celles des doublons qui, à l’Elysée et Matignon, pourraient être supprimés.
4 - Mariage et adoption pour personne
Réduction programmée des allocations familiales, du quotient familial, des déductions pour emplois de garde d’enfants, etc. Au moins, on peut être sûr que les futures familles homosexuelles seront désintéressées.