Il est rassurant de constater qu'un pays accepte encore, de nos jours, de se séparer temporairement de plusieurs trésors nationaux afin de les mieux faire connaître à l'étranger. C'est ce à quoi consent la Russie en prêtant au Louvre certaines icônes majeures, au sens propre comme au sens figuré, de son patrimoine. Le climat de repli irritant où, désormais, les administrations culturelles du monde entier se font de petites guéguerres pour récupérer telle ou telle oeuvre vendue de manière plus ou moins légale trouve dans cette bonne action un contrepoint utile. Vive l'internationalisme culturo-prolétarien !
On peut donc admirer nombre de pièces impressionnantes comme l'oklad d'or et de pierres précieuses qui protège l'icône de la Trinité, la vierge de la Tolga, l'iconostase de la cathédrale de la Dormition, les effigies des saints Boris et Gleb, etc ... L'exposition est chronologique et didactique et permet aussi de se rafraîchir la mémoire sur l'histoire souvent violente de cette immensité ingrate où les Russes ont la vie dure. Pour se protéger de l'influence immédiate des Teutons et Polonais, les Russes ont adopté et perpétué les traditions culturelles byzantines, un peu figées dans le froid de leurs steppes. L'art russe est essentiellement religieux jusqu'à Pierre le grand. Les artistes russes n'ont jamais atteint, sauf avec Andreï Roublev dont très peu d'oeuvres sont malheureusement conservées, la qualité d'exécution et l'inventivité des grands maîtres de l'Orient ou de l'Occident. Mais il ont toujours, en contrepartie, conservé fraîcheur d'âme et authenticité quand leurs modèles cédaient parfois à de pesants raffinements.
Cette exposition, sobre et efficace, le démontre parfaitement. A la Russie, aux ânes et aux autres, comme le peignait Chagall !
On peut donc admirer nombre de pièces impressionnantes comme l'oklad d'or et de pierres précieuses qui protège l'icône de la Trinité, la vierge de la Tolga, l'iconostase de la cathédrale de la Dormition, les effigies des saints Boris et Gleb, etc ... L'exposition est chronologique et didactique et permet aussi de se rafraîchir la mémoire sur l'histoire souvent violente de cette immensité ingrate où les Russes ont la vie dure. Pour se protéger de l'influence immédiate des Teutons et Polonais, les Russes ont adopté et perpétué les traditions culturelles byzantines, un peu figées dans le froid de leurs steppes. L'art russe est essentiellement religieux jusqu'à Pierre le grand. Les artistes russes n'ont jamais atteint, sauf avec Andreï Roublev dont très peu d'oeuvres sont malheureusement conservées, la qualité d'exécution et l'inventivité des grands maîtres de l'Orient ou de l'Occident. Mais il ont toujours, en contrepartie, conservé fraîcheur d'âme et authenticité quand leurs modèles cédaient parfois à de pesants raffinements.
Cette exposition, sobre et efficace, le démontre parfaitement. A la Russie, aux ânes et aux autres, comme le peignait Chagall !