Sasha Baron Cohen en a rêvé, Sam Bacile l’a fait !
A rebours de la quasi totalité des commentateurs qui fustigent ou se navrent de la provocation de pacotille qui serait à l’origine de manifestations salafistes dans le monde arabe et de l’assassinat d’Américains à Benghazi, je dois dire que je me suis franchement amusé à visionner les passages du film «L’innocence des musulmans» disponibles sur le Net.
Contrairement aux puristes de la pellicule, j’y vois un chef-d’oeuvre du genre : les dialogues ineptes, l’air ahuri des acteurs, les arrières-plans grotesques, incrustations d’image outrancières, fausses barbes et autres décors de Prisunic moyen-oriental signent un véritable sommet de parodie cinématographique.
Ils font irrésistiblement penser aux dernières oeuvres de Sasha Baron Cohen : Borat, Bruno ou le Dictateur. L’acteur principal, incarnant Mahomet, ressemble d’ailleurs étrangement au réalisateur anglais. A ceci près que, malgré ses provocations, parfois menées à Beyrouth dans les bureaux d’extrémistes devant qui il faisait semblant de confondre le Hamas et le houmous, Cohen n’a jamais réussi à déclencher pareille furie.
Bien évidemment, l’attaque en Lybie était préparée bien avant ce film. Quant au mystérieux Sam Bacile, son nom étrange fleure bon la provocation. Mais les mouvements de foule ici et là y ont bel et bien trouvé un prétexte commode. Enfin la preuve qu’un film peut avoir une vraie résonance politique !
Que les abrutis manipulés du Caire et d’ailleurs continuent à défiler : c’est le meilleur hommage qu’ils peuvent rendre à la pertinence du septième art, à la démonstration qu’il peut encore influencer le monde.
Dimanche 16 Septembre 2012
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