1 - Sic transit gloria Flanby
Effrayante trajectoire du "Air Hollande One" ... Cet aéronef propulsé dans l’azur en mai 2012 est en train de disparaître des écrans radar de la politique, sans qu'on comprenne très bien dans quelle mer il s'abîme, un peu comme le malheureux Boeing 777 de la Malaysia Airlines.
Après une déroute historique aux élections européennes, qui ne lui a arraché que cinq minutes de blabla convenu témoignant d’un complet désarroi, Lui-Président a reçu sa nouvelle feuille de déroute. Et elle est terrifiante.
D'ici un an tout au plus, son avion en perdition ne pourra échapper au courroux des aiguilleurs du ciel bruxellois qui voudront le mettre sous pilotage à distance, une simple surveillance ne suffisant plus. Les derniers chiffres de l'Insee et les prévisions de l'Unedic, révélant une croissance à l'arrêt et une montée continue du chômage (103.200 en catégorie A supplémentaires en 2014 puis 60.000 attendus en 2015), rendent en effet impossible le redressement budgétaire promis à nos contrôleurs européens. Dans ces conditions, Hollande et son copilote Valls seront sommés de prendre de vraies mesures d'austérité : retraite à 65 ou 67 ans, 39 heures de travail hebdomadaire payées 35, réforme du statut de la fonction publique et des régimes spéciaux, diminution du nombre de fonctionnaires, etc.
Ils ne le voudront et même ne le pourront pas puisque, si d'aventure ils essayaient de présenter un pareil itinéraire aux stewards et hôtesses socialistes, il y en aurait nettement plus que les 41 refuzniks du pacte de stabilité pour le rejeter. Dans ces conditions, la solution de la dissolution/liquidation de la compagnie sera la seule envisageable. Hollande y verra d'ailleurs l'occasion de mettre ses opposants dans la même panade que lui en les forçant à annoncer les mesures de redressement budgétaire qu'ils envisagent ou bien à avouer qu’ils veulent quitter l’Euroland.
La capilotade de l'UMP et le désarroi - voire la fureur - de l'électorat permettront dans ces conditions au Front national de provoquer des triangulaires dans une très grande majorité de circonscriptions. La droite ne pourra gouverner sans s’allier au mouvement lepéniste fort de cinquante à cent députés à l'issue du second tour. Il n'est pas certain qu'Hollande trouve un Premier ministre suffisamment masochiste pour prendre de telles manettes. La droite, si elle a deux sous de jugeote, exigera sans doute la démission du président pour gagner du temps.
Pendant que cette tragi-comédie institutionnelle se nouera, paralysant l'Etat, les difficultés budgétaires s'accentueront, les taux d'intérêt remonteront et les capitaux se cacheront.
Bref, ce qui vient de se nouer ces derniers jours est tout simplement le début de la crise finale de la présidence "hollandaise". Avec un peu de chance, elle nous débarrassera peu après de cette aberrante construction monétaire européenne qui tue l'économie française à petit feu.
Cette feuille de vol a tout d’un scénario catastrophe, certes. Mais on voit de moins en moins bien quelle autre trajectoire "Air Hollande One", le seul avion-pédalo au monde, pourrait emprunter dans l'année qui vient. Déjà, du reste, son camp l’enterre. Citons Renaud Dély, hollandolâtre attitré du Nouvel Obs il y a encore moins d’un an : «Aphone autant qu’inaudible, incapable de tracer une perspective claire au pays, oscillant depuis deux ans de hausses d’impôts massives en allègements de la fiscalité, de discours anti-patronal en cadeaux multiples aux chefs d’entreprise, François Hollande subit aujourd’hui un rejet massif dans le pays. Son électorat l’a lâché, ses troupes parlementaires le contestent, le lien s’est rompu. Définitivement.»
2 - Nathalie Fiasco-Morizet veut faire pour la France ce qu'elle a fait pour Paris
Nous sommes sauvés. Madame Fiasco-Morizet, grâce à qui Anne Hidalgo a pu devenir maire de Paris, a la solution à la crise actuelle : il faut "rapprocher la droite du centre", dit-elle. Précisément ce qu'il faut pour élargir l'espace laissé au Front national ! Décidément, sa brillante performance municipale n'était pas accidentelle ...
3 - The Manchurian Prime minister
Je ne voudrais pas inquiéter outre mesure mes lecteurs, surtout les cinéphiles qui comprendront le titre ci-dessus, mais le regard halluciné, les yeux fixes et exorbités de Valls dans son commentaire du résultat des élections européennes à la télévision, avaient quelque chose de véritablement stupéfiant. Certains en viennent même à regretter l’Ayrault.
4 - Le roi Bygmalion
Par quel étrange et singulier aveuglement politiciens et apparatchiks croient-ils parfois que les magouilles les plus monumentales ne seront jamais révélées ? La déconnexion du réel n'a qu'un temps et celui ci est de plus en plus bref.
5 - Equation républicaine glissante
Il a fallu 14 heures à François Hollande pour se rendre à Tulle et en revenir en voiture afin de voter sans faire jaser sur le coût de son déplacement. Le parti socialiste a obtenu 14 % des voix aux élections européennes. Si François Hollande était allé à Tulle en patins à roulettes, le quinquennat était sauvé !
Effrayante trajectoire du "Air Hollande One" ... Cet aéronef propulsé dans l’azur en mai 2012 est en train de disparaître des écrans radar de la politique, sans qu'on comprenne très bien dans quelle mer il s'abîme, un peu comme le malheureux Boeing 777 de la Malaysia Airlines.
Après une déroute historique aux élections européennes, qui ne lui a arraché que cinq minutes de blabla convenu témoignant d’un complet désarroi, Lui-Président a reçu sa nouvelle feuille de déroute. Et elle est terrifiante.
D'ici un an tout au plus, son avion en perdition ne pourra échapper au courroux des aiguilleurs du ciel bruxellois qui voudront le mettre sous pilotage à distance, une simple surveillance ne suffisant plus. Les derniers chiffres de l'Insee et les prévisions de l'Unedic, révélant une croissance à l'arrêt et une montée continue du chômage (103.200 en catégorie A supplémentaires en 2014 puis 60.000 attendus en 2015), rendent en effet impossible le redressement budgétaire promis à nos contrôleurs européens. Dans ces conditions, Hollande et son copilote Valls seront sommés de prendre de vraies mesures d'austérité : retraite à 65 ou 67 ans, 39 heures de travail hebdomadaire payées 35, réforme du statut de la fonction publique et des régimes spéciaux, diminution du nombre de fonctionnaires, etc.
Ils ne le voudront et même ne le pourront pas puisque, si d'aventure ils essayaient de présenter un pareil itinéraire aux stewards et hôtesses socialistes, il y en aurait nettement plus que les 41 refuzniks du pacte de stabilité pour le rejeter. Dans ces conditions, la solution de la dissolution/liquidation de la compagnie sera la seule envisageable. Hollande y verra d'ailleurs l'occasion de mettre ses opposants dans la même panade que lui en les forçant à annoncer les mesures de redressement budgétaire qu'ils envisagent ou bien à avouer qu’ils veulent quitter l’Euroland.
La capilotade de l'UMP et le désarroi - voire la fureur - de l'électorat permettront dans ces conditions au Front national de provoquer des triangulaires dans une très grande majorité de circonscriptions. La droite ne pourra gouverner sans s’allier au mouvement lepéniste fort de cinquante à cent députés à l'issue du second tour. Il n'est pas certain qu'Hollande trouve un Premier ministre suffisamment masochiste pour prendre de telles manettes. La droite, si elle a deux sous de jugeote, exigera sans doute la démission du président pour gagner du temps.
Pendant que cette tragi-comédie institutionnelle se nouera, paralysant l'Etat, les difficultés budgétaires s'accentueront, les taux d'intérêt remonteront et les capitaux se cacheront.
Bref, ce qui vient de se nouer ces derniers jours est tout simplement le début de la crise finale de la présidence "hollandaise". Avec un peu de chance, elle nous débarrassera peu après de cette aberrante construction monétaire européenne qui tue l'économie française à petit feu.
Cette feuille de vol a tout d’un scénario catastrophe, certes. Mais on voit de moins en moins bien quelle autre trajectoire "Air Hollande One", le seul avion-pédalo au monde, pourrait emprunter dans l'année qui vient. Déjà, du reste, son camp l’enterre. Citons Renaud Dély, hollandolâtre attitré du Nouvel Obs il y a encore moins d’un an : «Aphone autant qu’inaudible, incapable de tracer une perspective claire au pays, oscillant depuis deux ans de hausses d’impôts massives en allègements de la fiscalité, de discours anti-patronal en cadeaux multiples aux chefs d’entreprise, François Hollande subit aujourd’hui un rejet massif dans le pays. Son électorat l’a lâché, ses troupes parlementaires le contestent, le lien s’est rompu. Définitivement.»
2 - Nathalie Fiasco-Morizet veut faire pour la France ce qu'elle a fait pour Paris
Nous sommes sauvés. Madame Fiasco-Morizet, grâce à qui Anne Hidalgo a pu devenir maire de Paris, a la solution à la crise actuelle : il faut "rapprocher la droite du centre", dit-elle. Précisément ce qu'il faut pour élargir l'espace laissé au Front national ! Décidément, sa brillante performance municipale n'était pas accidentelle ...
3 - The Manchurian Prime minister
Je ne voudrais pas inquiéter outre mesure mes lecteurs, surtout les cinéphiles qui comprendront le titre ci-dessus, mais le regard halluciné, les yeux fixes et exorbités de Valls dans son commentaire du résultat des élections européennes à la télévision, avaient quelque chose de véritablement stupéfiant. Certains en viennent même à regretter l’Ayrault.
4 - Le roi Bygmalion
Par quel étrange et singulier aveuglement politiciens et apparatchiks croient-ils parfois que les magouilles les plus monumentales ne seront jamais révélées ? La déconnexion du réel n'a qu'un temps et celui ci est de plus en plus bref.
5 - Equation républicaine glissante
Il a fallu 14 heures à François Hollande pour se rendre à Tulle et en revenir en voiture afin de voter sans faire jaser sur le coût de son déplacement. Le parti socialiste a obtenu 14 % des voix aux élections européennes. Si François Hollande était allé à Tulle en patins à roulettes, le quinquennat était sauvé !