1 - Le changement apocalyptique c’est maintenant !
La fin de l’euro signerait-elle la fin du monde ? On pourrait le penser en écoutant le refrain seriné depuis tant d’années par les européistes béats qui mettent le bon peuple en garde contre le chaos que produirait un éclatement de la zone euro et, davantage encore, une disparition de l’Union européenne. Que la croissance se traîne en Euroland en général et en France en particulier, sous l’effet d’une monnaie stupidement surévaluée et mal conçue, n’émeut pas plus que cela ces doctrinaires. Les Français, comme la majorité des Européens, sont frustrés, inquiets et colériques ? Les euro-fanatiques ne l’imputent qu’à la frilosité de peuples rétifs au bonheur qu’ils veulent leur imposer.
La dernière blague en date sur le sujet a été formulée la semaine dernière par notre président qui voit en la sortie de l’euro rien moins qu’une sortie de l’histoire. C’est ne rien comprendre à ce qu’est l’histoire : précisément un processus collectif qui n’est pas maîtrisé par les hommes, plein de surprises, de heurts et de rebondissements. Hollande lui préfère une sorte de digestion sociale où, peu à peu, les particularismes seraient broyés dans le ventre mou d’une élite auto-proclamée de technocrates. Leur Europe ne peut apporter, c’est évident puisqu'ils le disent, que calme et protection. Il n’y a pas d’autre chemin. Leur projet européen est en réalité l’inquiétante élucubration de cette fin de l’histoire prophétisée à tort par Fukuyama il y a déjà 22 ans. Un grand espace sans aspérités où règnerait une paix ronronnante et un développement lent mais éco-responsable- à condition bien sûr de ne pas le contester. L’Europe bruxelloise avait une ambition orwellienne. Hélas pour elle, elle a échoué. C’est idiot ? Non, c’est rassurant.
Hollande, apparatchik confit, a pour horizon indépassable et méthode quintessentielle, depuis son bon vieux temps de Solférino, l’inertie, l’énervement de ses opposants. La ouate européenne, la dissolution fantasmatique des dissidences dans le consensus ne peuvent que lui convenir. Mais, en remettant entièrement son sort au Léviathan technocratique européen, qui apparaîtra bientôt comme la projection d’une illusion délirante, il scelle son destin politique. Les Français pourront faire d’une pierre deux coups, se débarrassant de l’un et l’autre à la fois. La crise européenne qui s’annonce ne sera certes pas un chemin de roses mais elle ouvrira une vraie séquence historique, plaies et bosses comprises. Et Hollande le rose restera en chemin.
2 - Karaokézaco ?
La Marseillaise entonnée serait donc un karaoké d'estrade pour notre Garde des sceaux ? On appréciera mieux, désormais, les performances de notre président et des éminences qui ne font pas la fine bouche, eux, et l'entonnent à échéance régulière lors des cérémonies républicaines. Après le désastre français à l'Eurovision, Christiane Taubira a trouvé une reconversion intelligente pour tous ces grossiums quand la politique les aura mis sur la touche.
3 - L'enfer fiscal, c'est (pour) les autres
Valls, faux Premier ministre et vrai porte-parole de lui-même et du gouvernement, n'a aucune marge de manoeuvre réelle dans le dispositif piloté depuis l'Elysée par Hollande et Jouyet. Il lui faut malgré tout exister et maintenir son taux de popularité. Quoi de mieux, pour y parvenir, qu'une distribution de sucreries fiscales sous la forme d'exemptions pour l'électorat qui a le plus déserté les socialistes : les faibles revenus ? Ils seront donc 500 à 600 000 - promis, juré - à échapper de nouveau au paiement de l'impôt direct. Et ils pourront retourner à la narcose socialiste qui leur fait croire que ce sont les riches, en tout cas les autres, qui régalent. Tout cela est bien fâcheux. Il suffisait d'une contribution, même symbolique, aux dépenses publiques pour faire comprendre à ceux qui croient être protégés par la grande machinerie administrative qu'elle a un coût. Cet impôt minimum a plus fait, en un an, que des décennies de pédagogie libérale pour apprendre au peuple que l'Etat n'est pas gratuit. Là comme ailleurs, il était urgent de rétablir les illusions. C'est bien la mission réelle de Valls.
Quant à la cruelle question : qui supportera les impôts ainsi non acquittés, vous êtes priés de ne la reposer qu'une fois les envoyés de la commission européenne repartis à Bruxelles.
4 - Traduction simultanée
Les députés ont longuement cogité et ont trouvé la solution : ce ne sera plus une écotaxe mais une écoredevance que les transporteurs routiers devront acquitter. Traduite en breton, la nuance doit être particulièrement subtile ...
lire sur Atlantico ICI.
La fin de l’euro signerait-elle la fin du monde ? On pourrait le penser en écoutant le refrain seriné depuis tant d’années par les européistes béats qui mettent le bon peuple en garde contre le chaos que produirait un éclatement de la zone euro et, davantage encore, une disparition de l’Union européenne. Que la croissance se traîne en Euroland en général et en France en particulier, sous l’effet d’une monnaie stupidement surévaluée et mal conçue, n’émeut pas plus que cela ces doctrinaires. Les Français, comme la majorité des Européens, sont frustrés, inquiets et colériques ? Les euro-fanatiques ne l’imputent qu’à la frilosité de peuples rétifs au bonheur qu’ils veulent leur imposer.
La dernière blague en date sur le sujet a été formulée la semaine dernière par notre président qui voit en la sortie de l’euro rien moins qu’une sortie de l’histoire. C’est ne rien comprendre à ce qu’est l’histoire : précisément un processus collectif qui n’est pas maîtrisé par les hommes, plein de surprises, de heurts et de rebondissements. Hollande lui préfère une sorte de digestion sociale où, peu à peu, les particularismes seraient broyés dans le ventre mou d’une élite auto-proclamée de technocrates. Leur Europe ne peut apporter, c’est évident puisqu'ils le disent, que calme et protection. Il n’y a pas d’autre chemin. Leur projet européen est en réalité l’inquiétante élucubration de cette fin de l’histoire prophétisée à tort par Fukuyama il y a déjà 22 ans. Un grand espace sans aspérités où règnerait une paix ronronnante et un développement lent mais éco-responsable- à condition bien sûr de ne pas le contester. L’Europe bruxelloise avait une ambition orwellienne. Hélas pour elle, elle a échoué. C’est idiot ? Non, c’est rassurant.
Hollande, apparatchik confit, a pour horizon indépassable et méthode quintessentielle, depuis son bon vieux temps de Solférino, l’inertie, l’énervement de ses opposants. La ouate européenne, la dissolution fantasmatique des dissidences dans le consensus ne peuvent que lui convenir. Mais, en remettant entièrement son sort au Léviathan technocratique européen, qui apparaîtra bientôt comme la projection d’une illusion délirante, il scelle son destin politique. Les Français pourront faire d’une pierre deux coups, se débarrassant de l’un et l’autre à la fois. La crise européenne qui s’annonce ne sera certes pas un chemin de roses mais elle ouvrira une vraie séquence historique, plaies et bosses comprises. Et Hollande le rose restera en chemin.
2 - Karaokézaco ?
La Marseillaise entonnée serait donc un karaoké d'estrade pour notre Garde des sceaux ? On appréciera mieux, désormais, les performances de notre président et des éminences qui ne font pas la fine bouche, eux, et l'entonnent à échéance régulière lors des cérémonies républicaines. Après le désastre français à l'Eurovision, Christiane Taubira a trouvé une reconversion intelligente pour tous ces grossiums quand la politique les aura mis sur la touche.
3 - L'enfer fiscal, c'est (pour) les autres
Valls, faux Premier ministre et vrai porte-parole de lui-même et du gouvernement, n'a aucune marge de manoeuvre réelle dans le dispositif piloté depuis l'Elysée par Hollande et Jouyet. Il lui faut malgré tout exister et maintenir son taux de popularité. Quoi de mieux, pour y parvenir, qu'une distribution de sucreries fiscales sous la forme d'exemptions pour l'électorat qui a le plus déserté les socialistes : les faibles revenus ? Ils seront donc 500 à 600 000 - promis, juré - à échapper de nouveau au paiement de l'impôt direct. Et ils pourront retourner à la narcose socialiste qui leur fait croire que ce sont les riches, en tout cas les autres, qui régalent. Tout cela est bien fâcheux. Il suffisait d'une contribution, même symbolique, aux dépenses publiques pour faire comprendre à ceux qui croient être protégés par la grande machinerie administrative qu'elle a un coût. Cet impôt minimum a plus fait, en un an, que des décennies de pédagogie libérale pour apprendre au peuple que l'Etat n'est pas gratuit. Là comme ailleurs, il était urgent de rétablir les illusions. C'est bien la mission réelle de Valls.
Quant à la cruelle question : qui supportera les impôts ainsi non acquittés, vous êtes priés de ne la reposer qu'une fois les envoyés de la commission européenne repartis à Bruxelles.
4 - Traduction simultanée
Les députés ont longuement cogité et ont trouvé la solution : ce ne sera plus une écotaxe mais une écoredevance que les transporteurs routiers devront acquitter. Traduite en breton, la nuance doit être particulièrement subtile ...
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