Le frêle esquif armé par Bruxelles, Berlin et Paris, malgré sa voilure complexe conçue pour éviter que le commun des mortels comprenne comment il avance, présente d'ores et déjà de sévères voies d'eau.
D'abord, on ne sait ni qui ni comment, parmi les banques privées, prendra en charge les plus de dix milliards d'euros de pertes liées aux décotes acceptées sur le refinancement de la dette grecque. Mais il est vrai qu'à ce niveau de créances douteuses, on n'est plus à dix ou vingt milliards d'euros près ...
Là où le bât blesse, c'est lorsqu'on aborde le fameux Fonds européen de stabilité financière (FESF), soi-disant doté de 500 milliards d'euros. En réalité, il s'agit simplement d'une possibilité d'emprunter jusqu'à ce montant, pour prêter aux nécessiteux à 3, 5 % sans qu'on sache encore à quel taux le FESF lui-même devra s'endetter : une sorte de bonification d'intérêt pour faire simple.
Mais il faudra que les 17pays parties prenantes à l'euro et actionnaires du Fonds consentent à ce mécanisme, certains ayant des parlements à consulter (quelle idée !). Et surtout, il n'y aura aucune création monétaire, aucun soutien de la Banque Centrale Européenne à ce Fonds puisque ladite BCE a obtenu que ce soit les Etats qui s'y collent. Bref, une simple transformation de dette grecque, portugaise, espagnole ou irlandaise en dette européenne. Quand les agences de notation auront à fouailler dans les comptes du FESF, cela risque de faire mal car elles vont retomber sur des dettes garanties par des impécunieux ...
En réalité, pour avoir la moindre chance de s'en sortir, l'Europe ne pourra éviter de monétiser une part importante de la dette publique de ses membres via le rachat d'obligations pourries par la BCE. Certes, messieurs Trichet et consorts ne sont toujours pas décidés à perdre leur virginité monétaire mais, plus ils attendent, plus la nuit de noces va être saignante !
Enfin, le salut par l'approfondissement du "fédéralisme", tant vanté par nos dirigeants, paraît tout à fait incongru dans la mesure où ce type de marche vers une plus grande intégration européenne passerait par des votes multiples et pas mal de référendums en Europe et que les opinions publiques sont désormais majoritairement et passionnément anti-bruxelloises et même anti-européennes dans nombre de pays.
Bref, les gouvernements européens font figure de fildeféristes plus que de fédéralistes et le fil se tend ...
D'abord, on ne sait ni qui ni comment, parmi les banques privées, prendra en charge les plus de dix milliards d'euros de pertes liées aux décotes acceptées sur le refinancement de la dette grecque. Mais il est vrai qu'à ce niveau de créances douteuses, on n'est plus à dix ou vingt milliards d'euros près ...
Là où le bât blesse, c'est lorsqu'on aborde le fameux Fonds européen de stabilité financière (FESF), soi-disant doté de 500 milliards d'euros. En réalité, il s'agit simplement d'une possibilité d'emprunter jusqu'à ce montant, pour prêter aux nécessiteux à 3, 5 % sans qu'on sache encore à quel taux le FESF lui-même devra s'endetter : une sorte de bonification d'intérêt pour faire simple.
Mais il faudra que les 17pays parties prenantes à l'euro et actionnaires du Fonds consentent à ce mécanisme, certains ayant des parlements à consulter (quelle idée !). Et surtout, il n'y aura aucune création monétaire, aucun soutien de la Banque Centrale Européenne à ce Fonds puisque ladite BCE a obtenu que ce soit les Etats qui s'y collent. Bref, une simple transformation de dette grecque, portugaise, espagnole ou irlandaise en dette européenne. Quand les agences de notation auront à fouailler dans les comptes du FESF, cela risque de faire mal car elles vont retomber sur des dettes garanties par des impécunieux ...
En réalité, pour avoir la moindre chance de s'en sortir, l'Europe ne pourra éviter de monétiser une part importante de la dette publique de ses membres via le rachat d'obligations pourries par la BCE. Certes, messieurs Trichet et consorts ne sont toujours pas décidés à perdre leur virginité monétaire mais, plus ils attendent, plus la nuit de noces va être saignante !
Enfin, le salut par l'approfondissement du "fédéralisme", tant vanté par nos dirigeants, paraît tout à fait incongru dans la mesure où ce type de marche vers une plus grande intégration européenne passerait par des votes multiples et pas mal de référendums en Europe et que les opinions publiques sont désormais majoritairement et passionnément anti-bruxelloises et même anti-européennes dans nombre de pays.
Bref, les gouvernements européens font figure de fildeféristes plus que de fédéralistes et le fil se tend ...