Avant toute analyse de la situation économique en Europe, une statistique doit retenir notre attention. Depuis 2008, le taux moyen de croissance du PIB aux Etats-Unis d’Amérique est de 1 % par an. C’est peu mais c’est quand même de la croissance. En Euroland, le résultat est bien pire : moins 0, 7 % par an !
Du reste, à de rares exceptions près, depuis 10 ans, l’activité économique des pays qui utilisent l’euro est moins dynamique que celle des pays de l’Union européenne qui n’ont pas adopté la monnaie commune. Alors que la crise de l’Euroland s’intensifie et menace de démembrement cette zone monétaire mal conçue, on entend de plus en plus murmurer LA solution définitive : que les PIIGS ( acronyme de Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne -Spain- qui désigne les pays de la zone euro en difficulté financière ndlr ) débarrassent le plancher et que les pays vertueux, autour de l’Allemagne, recréent un espace économique commun fondé sur une monnaie et des finances publiques saines. Si elle est sage, la France ferait partie des heureux élus.
Déréglementation du marché du travail allemand
La situation de l’Allemagne n’est pourtant pas flamboyante : sa dette publique est légèrement plus élevée que celle de la France et son taux de croissance, ces dix dernières années, légèrement inférieur au nôtre. Les lois « Hartz », destinées à déréglementer le marché du travail, inciter les chômeurs à prendre des emplois moins payés et lutter contre l’assistanat, ont certes eu pour effet de réduire le nombre des sans-emplois et le poids des charges sociales, mais elles ont surtout concerné le secteur des services peu qualifiés, alors que le seul domaine où l’Allemagne fait vraiment mieux que les autres pays de l’Euroland est celui du commerce extérieur, grâce à ses industries exportatrices hautement qualifiées.
Sur ce terrain, le succès allemand est sans appel : mois après mois, l’Allemagne engrange peu ou prou 15 milliards d’euros d’excédents commerciaux quand la France connaît un déficit de 6 milliards, l’Angleterre ne faisant guère mieux et l’Italie, malgré sa tradition exportatrice, restant aussi dans le rouge. C’est donc avant tout par le commerce extérieur que l’Allemagne se distingue. C’est grâce à lui qu’elle peut rassurer les marchés : l’excédent de sa balance des paiements garantit que l’Allemagne pourra honorer à court, moyen et long termes le service de la dette qu’elle contracte auprès des non-résidents. Du coup, elle bénéficie d’un effet « boule de neige » : empruntant à un taux moins élevé, son déficit budgétaire n’est pas exagérément alourdi par les intérêts que le Trésor allemand a à acquitter.
Mais d’où vient cette supériorité croissante du commerce extérieur germanique, qui s’est d’ailleurs accentuée ces dernières années ?
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Du reste, à de rares exceptions près, depuis 10 ans, l’activité économique des pays qui utilisent l’euro est moins dynamique que celle des pays de l’Union européenne qui n’ont pas adopté la monnaie commune. Alors que la crise de l’Euroland s’intensifie et menace de démembrement cette zone monétaire mal conçue, on entend de plus en plus murmurer LA solution définitive : que les PIIGS ( acronyme de Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne -Spain- qui désigne les pays de la zone euro en difficulté financière ndlr ) débarrassent le plancher et que les pays vertueux, autour de l’Allemagne, recréent un espace économique commun fondé sur une monnaie et des finances publiques saines. Si elle est sage, la France ferait partie des heureux élus.
Déréglementation du marché du travail allemand
La situation de l’Allemagne n’est pourtant pas flamboyante : sa dette publique est légèrement plus élevée que celle de la France et son taux de croissance, ces dix dernières années, légèrement inférieur au nôtre. Les lois « Hartz », destinées à déréglementer le marché du travail, inciter les chômeurs à prendre des emplois moins payés et lutter contre l’assistanat, ont certes eu pour effet de réduire le nombre des sans-emplois et le poids des charges sociales, mais elles ont surtout concerné le secteur des services peu qualifiés, alors que le seul domaine où l’Allemagne fait vraiment mieux que les autres pays de l’Euroland est celui du commerce extérieur, grâce à ses industries exportatrices hautement qualifiées.
Sur ce terrain, le succès allemand est sans appel : mois après mois, l’Allemagne engrange peu ou prou 15 milliards d’euros d’excédents commerciaux quand la France connaît un déficit de 6 milliards, l’Angleterre ne faisant guère mieux et l’Italie, malgré sa tradition exportatrice, restant aussi dans le rouge. C’est donc avant tout par le commerce extérieur que l’Allemagne se distingue. C’est grâce à lui qu’elle peut rassurer les marchés : l’excédent de sa balance des paiements garantit que l’Allemagne pourra honorer à court, moyen et long termes le service de la dette qu’elle contracte auprès des non-résidents. Du coup, elle bénéficie d’un effet « boule de neige » : empruntant à un taux moins élevé, son déficit budgétaire n’est pas exagérément alourdi par les intérêts que le Trésor allemand a à acquitter.
Mais d’où vient cette supériorité croissante du commerce extérieur germanique, qui s’est d’ailleurs accentuée ces dernières années ?
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