LE PETIT IMPOT QUI MONTE QUI MONTE
Mou-Président nous avait dit que l’impôt allait baisser, mais avec lui plus ça monte moins vite et moins ça descend plus vite. Il appelle ça une inversion de courbe.
Donc comme les impôts vont baisser ( ?) il faut vite en profiter tant que ça ne se voit pas : Et hop ! Une petite taxe…
Il paraît qu’il y a de plus en plus d’obèses, donc pour les faire maigrir il n’y a qu’à taxer tout ce qui contient des calories. Après les étiquettes en couleur pour expliquer ce qu’il faut ou non manger ou boire, voilà que le gouvernement s’attaque au portefeuille des gourmands. Bien entendu les non-obèses qui ont besoin de calories et qui aiment se faire plaisir de temps en temps paieront la taxe comme les autres. C’est aussi une magnifique usine à gaz qui nécessitera de nouveaux vautours à Bercy pour calculer et récolter ce nouvel impôt et une nouvelle joie pour les petits épiciers et les petits et grands distributeurs qui devront étiqueter tout ça.
La question cruciale qu’on se pose est : le reflux des ventes de petites gâteries sucrées, de sodas et probablement de produits alimentaires trop lourds ou pas assez diététiques va-t-il s’accompagner d’une décrue des poids ? Les amateurs de Mac Do et de sport devant la TV ou sur écran de jeu vidéo accompagné de chips et de pop-corn vont- ils soudain devenir des ascètes, se nourrir de brocolis vapeur et se mettre à faire des pompes ? J’ai quelques doutes. En revanche là où je n’ai aucun doute c’est sur la croissance désagréable de la petite somme en bas de la facturette de supermarché lorsque je vais faire mes courses.
A ce compte pourquoi ne pas taxer les matches de foot à la TV ? Après tout, les supporters pizza-bière sont également concernés, et au moins ceux qui ne regardent pas le foot ne paieraient pas.
A vrai dire j’ignore comment empêcher les imbéciles de devenir des éléphants en bouffant n’importe quoi à n’importe quelle heure et en se gavant de machins sucrés et de sodas, même à table. Qu’on ne nous dise pas que c’est notre mode de vie sédentaire ! Faire de l’exercice, c’est bien mais insuffisant. Un minimum d’éducation, et un minimum d’effort pour essayer d’équilibrer ses repas, c’est ce qui s’est toujours fait en France. Mais comme notre culture est en perdition, y compris la cuisine, le problème n’est pas près d’être réglé et ne le sera pas par des taxes. Les loukoums, ça fait grossir !
TSER ! A VOS SOUHAITS !
Prononcez Très Cher. C’est la nouvelle taxe, encore une, qui va plomber votre impôt foncier si vous êtes un de ces salauds de proprio qui a eu le toupet d’acheter sa résidence principale au lieu d’aller sous une tente en attendant qu’on vous trouve un « logement social ». Ce nouvel impôt touchera aussi les entreprises parce que les entreprises, elles sont toutes très riches et elles peuvent se permettre de jeter leurs bénéfices par la fenêtre. Cette nouvelle forfaiture destinée à aider les régions à continuer dans le clientélisme et le remplissage de poches profondes d’élus et de copains sera effective en 2017 et devrait atteindre 600 millions d’euros par an. La clé de répartition étant sous l’irresponsabilité du gouvernement, on imagine bien quelles régions seront les mieux servies.
LES IMPOTS A LA SOURCE
La source se tarit. Il était question de 2017 année blanche pour qu’en 2018 nous payons directement sur nos revenus de l’année.
Mais l’année blanche a un peu grisaillé : déjà les revenus du patrimoine, soit les dividendes et plus- values seront facturés – autrement dit les vilains capitalistes qui ne se sont pas complètement fait lessiver par la baisse de la bourse et qui gèrent correctement leur patrimoine vont payer deux ans en un seul. Ensuite, si vous êtes salarié et avez obtenu (veinard, va !) une augmentation en 2017, vous paierez, quoi ! Vous ne croyez quand même pas que le mérite de cette augmentation vous mettra à l’abri du fisc. Et la solidarité alors ! EGOÏSTE ! Bref, sauf si vous ne payez pas d’impôt et être accro aux aides sociales, vous paierez en même temps 2017 et 2018. Non mais qu’est-ce que vous croyez ? Par contre si vous êtes un assisté complet vous ne débourserez pas un rond ni en 2017 ni en 2018. C’est beau le sot-cialisme. Un peu comme ces idiotes utiles qui ce matin étaient embusquées à l’entrée des centres commerciaux pour demander qu’on donne à l’œil des fournitures scolaires à des « pauvres ». Or les « pauvres » viennent, grâce à nos impôts, de recevoir un chèque conséquent afin d’assurer la rentrée de leur progéniture, mais trouvent cela insuffisant : après l’achat de matériel high-tech que le contribuable lessivé mais pas blanchi n’a pas les moyens d’offrir à ses propres gamins, ils n’ont évidemment plus de quoi acheter des cahiers et des cartouches d’encre… Les pauvres ! C’est triste, non ?
Le risque majeur de cette idiotie est évidemment de rendre la CSG progressive, ce qui serait un terrible coup de massue pour les classes moyennes et les cadres déjà éreintés, et un nouveau moyen d’exonérer les assistés qui ne paient pas du tout d’impôts mais qui jusqu’ici payaient la CSG, au moins partiellement.
Pour les entreprises c’est une véritable horreur puisqu’ils devront adapter les fiches de paie en fonction de chaque salarié. Ils feront le travail de Bercy, donc calculeront l’impôt de leurs employés en fonction de leurs charges familiales. Or puisque les revenus financiers sont désormais soumis à l’impôt sans prélèvement libératoire, ils devront aussi les intégrer. Si l’employé est propriétaire d’un studio qu’il loue, les revenus fonciers seront aussi connus par l’employeur. Ainsi votre patron saura tout de vous, ce qui est tout de même gênant.
Votre patron, lui, sera furieux. Le gouvernement avait parlé de simplifier les bulletins de paie, voilà qui va exactement en sens inverse.
Croyez-vous pour autant que l’effectif des vautours de Bercy va diminuer ? Vous rêvez.
Notons que l’impôt à la source ferait sens si nous en profitions pour faire une vraie révolution fiscale : flat tax (voire avec deux taux comme le propose Hervé Mariton), couplée à une aide sociale unique via un impôt négatif en remplacement des allocations familiales, APL, rentrée scolaire, etc. (il y en a 44). L’entreprise se contenterait alors de prélever l’impôt sur le salaire, avec deux cas selon que vous soyez célibataire ou en couple. Les autres revenus seraient déclarés séparément.
Dans le cas où votre impôt salarial ne compenserait pas les aides sociales, Bercy vous enverrait un chèque.
LAFFER DE L’ANNEE
Comme le disait l’économiste américain, trop d’impôt tue l’impôt. Cela se vérifie facilement. Le résultat de cette politique fiscale échevelée, nous l’avons. La croissance au 2e trimestre 2016 est retombée à 0 alors que nous avons une conjoncture extrêmement favorable : taux d’intérêts très bas, pétrole bon marché. La zone euro tourne entre 2 et 3% sur 2016. Pour nous ce sera 0 et des poussières malgré la dépense publique qui entre dans le calcul. Pour l’inversion de la courbe du chômage sans truquer les chiffres, on repassera.
Mou-Président nous avait dit que l’impôt allait baisser, mais avec lui plus ça monte moins vite et moins ça descend plus vite. Il appelle ça une inversion de courbe.
Donc comme les impôts vont baisser ( ?) il faut vite en profiter tant que ça ne se voit pas : Et hop ! Une petite taxe…
Il paraît qu’il y a de plus en plus d’obèses, donc pour les faire maigrir il n’y a qu’à taxer tout ce qui contient des calories. Après les étiquettes en couleur pour expliquer ce qu’il faut ou non manger ou boire, voilà que le gouvernement s’attaque au portefeuille des gourmands. Bien entendu les non-obèses qui ont besoin de calories et qui aiment se faire plaisir de temps en temps paieront la taxe comme les autres. C’est aussi une magnifique usine à gaz qui nécessitera de nouveaux vautours à Bercy pour calculer et récolter ce nouvel impôt et une nouvelle joie pour les petits épiciers et les petits et grands distributeurs qui devront étiqueter tout ça.
La question cruciale qu’on se pose est : le reflux des ventes de petites gâteries sucrées, de sodas et probablement de produits alimentaires trop lourds ou pas assez diététiques va-t-il s’accompagner d’une décrue des poids ? Les amateurs de Mac Do et de sport devant la TV ou sur écran de jeu vidéo accompagné de chips et de pop-corn vont- ils soudain devenir des ascètes, se nourrir de brocolis vapeur et se mettre à faire des pompes ? J’ai quelques doutes. En revanche là où je n’ai aucun doute c’est sur la croissance désagréable de la petite somme en bas de la facturette de supermarché lorsque je vais faire mes courses.
A ce compte pourquoi ne pas taxer les matches de foot à la TV ? Après tout, les supporters pizza-bière sont également concernés, et au moins ceux qui ne regardent pas le foot ne paieraient pas.
A vrai dire j’ignore comment empêcher les imbéciles de devenir des éléphants en bouffant n’importe quoi à n’importe quelle heure et en se gavant de machins sucrés et de sodas, même à table. Qu’on ne nous dise pas que c’est notre mode de vie sédentaire ! Faire de l’exercice, c’est bien mais insuffisant. Un minimum d’éducation, et un minimum d’effort pour essayer d’équilibrer ses repas, c’est ce qui s’est toujours fait en France. Mais comme notre culture est en perdition, y compris la cuisine, le problème n’est pas près d’être réglé et ne le sera pas par des taxes. Les loukoums, ça fait grossir !
TSER ! A VOS SOUHAITS !
Prononcez Très Cher. C’est la nouvelle taxe, encore une, qui va plomber votre impôt foncier si vous êtes un de ces salauds de proprio qui a eu le toupet d’acheter sa résidence principale au lieu d’aller sous une tente en attendant qu’on vous trouve un « logement social ». Ce nouvel impôt touchera aussi les entreprises parce que les entreprises, elles sont toutes très riches et elles peuvent se permettre de jeter leurs bénéfices par la fenêtre. Cette nouvelle forfaiture destinée à aider les régions à continuer dans le clientélisme et le remplissage de poches profondes d’élus et de copains sera effective en 2017 et devrait atteindre 600 millions d’euros par an. La clé de répartition étant sous l’irresponsabilité du gouvernement, on imagine bien quelles régions seront les mieux servies.
LES IMPOTS A LA SOURCE
La source se tarit. Il était question de 2017 année blanche pour qu’en 2018 nous payons directement sur nos revenus de l’année.
Mais l’année blanche a un peu grisaillé : déjà les revenus du patrimoine, soit les dividendes et plus- values seront facturés – autrement dit les vilains capitalistes qui ne se sont pas complètement fait lessiver par la baisse de la bourse et qui gèrent correctement leur patrimoine vont payer deux ans en un seul. Ensuite, si vous êtes salarié et avez obtenu (veinard, va !) une augmentation en 2017, vous paierez, quoi ! Vous ne croyez quand même pas que le mérite de cette augmentation vous mettra à l’abri du fisc. Et la solidarité alors ! EGOÏSTE ! Bref, sauf si vous ne payez pas d’impôt et être accro aux aides sociales, vous paierez en même temps 2017 et 2018. Non mais qu’est-ce que vous croyez ? Par contre si vous êtes un assisté complet vous ne débourserez pas un rond ni en 2017 ni en 2018. C’est beau le sot-cialisme. Un peu comme ces idiotes utiles qui ce matin étaient embusquées à l’entrée des centres commerciaux pour demander qu’on donne à l’œil des fournitures scolaires à des « pauvres ». Or les « pauvres » viennent, grâce à nos impôts, de recevoir un chèque conséquent afin d’assurer la rentrée de leur progéniture, mais trouvent cela insuffisant : après l’achat de matériel high-tech que le contribuable lessivé mais pas blanchi n’a pas les moyens d’offrir à ses propres gamins, ils n’ont évidemment plus de quoi acheter des cahiers et des cartouches d’encre… Les pauvres ! C’est triste, non ?
Le risque majeur de cette idiotie est évidemment de rendre la CSG progressive, ce qui serait un terrible coup de massue pour les classes moyennes et les cadres déjà éreintés, et un nouveau moyen d’exonérer les assistés qui ne paient pas du tout d’impôts mais qui jusqu’ici payaient la CSG, au moins partiellement.
Pour les entreprises c’est une véritable horreur puisqu’ils devront adapter les fiches de paie en fonction de chaque salarié. Ils feront le travail de Bercy, donc calculeront l’impôt de leurs employés en fonction de leurs charges familiales. Or puisque les revenus financiers sont désormais soumis à l’impôt sans prélèvement libératoire, ils devront aussi les intégrer. Si l’employé est propriétaire d’un studio qu’il loue, les revenus fonciers seront aussi connus par l’employeur. Ainsi votre patron saura tout de vous, ce qui est tout de même gênant.
Votre patron, lui, sera furieux. Le gouvernement avait parlé de simplifier les bulletins de paie, voilà qui va exactement en sens inverse.
Croyez-vous pour autant que l’effectif des vautours de Bercy va diminuer ? Vous rêvez.
Notons que l’impôt à la source ferait sens si nous en profitions pour faire une vraie révolution fiscale : flat tax (voire avec deux taux comme le propose Hervé Mariton), couplée à une aide sociale unique via un impôt négatif en remplacement des allocations familiales, APL, rentrée scolaire, etc. (il y en a 44). L’entreprise se contenterait alors de prélever l’impôt sur le salaire, avec deux cas selon que vous soyez célibataire ou en couple. Les autres revenus seraient déclarés séparément.
Dans le cas où votre impôt salarial ne compenserait pas les aides sociales, Bercy vous enverrait un chèque.
LAFFER DE L’ANNEE
Comme le disait l’économiste américain, trop d’impôt tue l’impôt. Cela se vérifie facilement. Le résultat de cette politique fiscale échevelée, nous l’avons. La croissance au 2e trimestre 2016 est retombée à 0 alors que nous avons une conjoncture extrêmement favorable : taux d’intérêts très bas, pétrole bon marché. La zone euro tourne entre 2 et 3% sur 2016. Pour nous ce sera 0 et des poussières malgré la dépense publique qui entre dans le calcul. Pour l’inversion de la courbe du chômage sans truquer les chiffres, on repassera.