MAUVAISE ALUR
Sa Lumière Duflot, grand prêtresse de l’Ecologisme, nous a laissé en quittant le ministère du logement une fameuse bombe à retardement. Elle n’a pas encore explosé qu’on en mesure déjà les premiers effets.
Sur le locatif d’abord : les loyers de référence très difficiles à mettre en place, l’encadrement des loyers, dont on connaît déjà les effets subversifs, mais surtout le mauvais signal donné aux locataires avec la garantie des loyers. Pourquoi payer si les voisins ne paient pas et que l’Etat se substitue à eux ? Sauf que la garantie en question est limitée. Alors le propriétaire devra prendre une assurance payée par moitié par le locataire. Mais ça aussi c’est limité dans le temps, et puis, c’est un peu comme les charges salariales et patronales, c’est un découpage artificiel : au bout du compte le loyer augmente et le propriétaire ne gagne pas plus : on a juste introduit un parasite.
Mais pour louer il faut d’abord que quelqu’un achète. Avec de telles entraves il est évident que l’on ne va pas inciter les gens à acheter du locatif. Déjà quand on songe au niveau d’imposition d’un loyer : taxe foncière, IRPP, CSG, CRDS, taxe sur le loyer, taxe sur l’assurance… et éventuellement ISF. Mis bout à bout, on arrive à une imposition située entre 60 et 70% selon les cas. C’est-à-dire que le loyer est frappé de 60-70% de taxes, donc que le locataire paie, in fine, 60-70% de trop, et que le vrai bailleur n’est pas le propriétaire mais l'Etat. Le propriétaire, lui, n’est que collecteur de taxes. Pour peu que son locataire s’en aille à la cloche de bois après avoir tout dévasté, ou pire, reste sans payer, pour peu que l’immeuble entame des travaux, il y sera de sa poche.
Cela ne suffit pas : en plus il faut entraver les ventes au nom de la protection du consommateur : outre les 8 certificats déjà exigés et d’autres à venir, il faut désormais, avant même de signer la promesse de vente, fournir 300 pages de documents, dont un plan d’origine des lieux (facile dans un appartement ancien ou une vieille maison rachetée et refaite 10 fois par des propriétaires successifs morts depuis longtemps), un état complet des litiges de la copropriété, des changements de règlement de copropriété depuis l’origine… choses quasiment impossibles à retrouver, sans intérêt, et qui, à supposer qu’ils soient disponibles quelque part, devraient prendre deux à trois mois à un syndic moyen – pas gratuitement, bien sûr. De sorte que signer une vente est désormais très aléatoire, et au lieu de prendre deux à trois mois, ce qui est déjà considérable, elle en prendra quatre à six.
Si vous espériez vendre pour déménager en vue d’un nouveau job juste avant la rentrée scolaire des enfants, bon courage… D’autant plus que si vous parvenez à vendre il vous faudra aussi patienter pour acheter. Vous allez faire le bonheur des garde-meubles et découvrir les joies du studio en famille (si vous réussissez à en louer un). Ce sera peut-être bon pour la rentrée suivante. D’ici là, investissez plutôt dans un abonnement TGV en espérant qu’il n’y aura pas trop de grèves.
En réalité, cette loi n’est pas seulement absurde, elle est scélérate. C’est du bolchévisme : c’est une atteinte caractérisée au droit de propriété, qui vous empêche de vendre votre bien, purement et simplement. On peut parier que dans les zones tendues comme la région parisienne, les propriétaires en difficulté, ceux qui vendent pour raisons financières, seront forcés de brader leur bien qui sera préempté à bas prix pour y installer des « clients électoraux » accros aux aides sociales, dont le comportement poussera très vite tout l’immeuble à fuir.
Elle ne facilitera pas non plus la mobilité des citoyens : vous êtes au chômage en Corrèze, il y a un job pour vous en Bretagne, eh bien, tant pis, vous resterez où vous êtes. Or, rappelons que le droit de propriété fait partie des droits naturels, c’est la première des libertés. Notre constitution s’appuie sur la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 qui nous cite la liberté, l’égalité (devant la loi), la propriété, la sûreté (donc une police et une justice qui fonctionnent et sont au service des citoyens et non les citoyens à leur service) et la résistance à l’oppression comme les seuls droits inaliénables du citoyen, dont tout le reste découle. Or les gens qui passent leur temps à se référer à cette période de l’histoire me semblent être non seulement des ignares, mais des adeptes de la version 1793, la terreur et la guillotine, plutôt que de farouches défenseurs des libertés.
AUTO STOP
Tout est fait pour que l’automobile soit désormais purement et simplement interdite en France. Jusque là on se contentait de taxer les vaches à lait, puis l’Etat est passé du racket passif (péage, TIPP) au racket actif (radars) qui ont fait perdre leur permis et souvent leur emploi à des milliers de délinquants de la route qui osaient afficher au compteur quelques kilomètres de plus que ce qui était écrit juste devant le radar.
En ville on a arrêté de creuser des parkings, créé des stationnements « résident » qui se traduisent par une invasion de ventouses, empêchant par là tout stationnement de passage, on a élargi les trottoirs, encombré la chaussée de pistes cyclables, tout étant calculé pour rendre les livraisons impossibles.
La dernière étape, c’est d’empêcher les citoyens d’accéder au permis de conduire. Aujourd’hui, passer son permis revient à 3000 euros en moyenne. Du coup les jeunes n’en ont pas les moyens et s’offrent des scooters. C’est formidable pour dépeupler les villes : un certain nombre d’entre eux se tuent. Ça fait partie ses statistiques routières et comme les données sont confondues, c’est un parfait prétexte pour accroître la répression sur les petits excès de vitesse et rajouter des radars là où ça rapporte, donc supprimer les permis à ceux qui les ont et les envoyer acheter des scooters... Cherchez l’erreur.
Le permis n’est pas QUE le plus cher d’Europe : pour le passer c’est le parcours du combattant. Les Inspecteurs passent leur temps en grève, ce qui allonge les délais, oblige à prendre des cours en plus et fait grimper la facture au-delà du raisonnable. Ils y sont encore aujourd’hui. Monsieur Cazeneuve aurait tenté de réformer le système : pas grand-chose, il enlevait l’obligation de surveiller le code aux inspecteurs pour qu’ils dégagent plus de temps pour l’épreuve pratique. Mais non, la corporation veut 200 inspecteurs de plus, point barre.
Mais qu’est-ce qu’on attend pour aller voir comment ils font ailleurs ? Pourquoi, par exemple, ne pas habiliter des moniteurs à exercer cette fonction (évidemment pas avec des élèves de leur propre école) et envoyer cette corporation d’enquiquineurs protégés se faire cuire un œuf ? Et puis je me dis : quand on se sera définitivement débarrassé des automobiles en France, que plus personne n’aura le permis ni les moyens de le passer, est-ce qu’on va continuer à payer puis retraiter ces gens devenus inutiles ? Mais je crains hélas que la réponse ne soit OUI.
CACHEZ MOI DONC CES NOTES QUE JE NE SAURAIS VOIR
L’éduc Nat a trouvé comment améliorer ses résultats : elle va supprimer les notes, comme ça aucun élève n’aura l’impression d’être mauvais. Un peu comme si votre détecteur de fumée vous signalait un début d’incendie chez vous, et que, agacé devant les complications que cela risque d’entraîner, vous choisissiez de le débrancher au lieu d’appeler les pompiers.
DARWIN AWARDS
Tout le monde connaît ce concours qui vise à donner un prix au décès le plus idiot. Je vous propose d’étendre cette idée à d’autres domaines. Le Darwin de la politique revient sans contexte à l’UMP : un Parti dont les concurrents sont en déroute, qui a devant lui un boulevard pour gagner toutes les élections, parvient à se suicider par des querelles de petits chefaillons.
Le Darwin de l’économie c’est pour le gouvernement, avec une mention spéciale pour Montebourg. En deux ans il a plus fait pour désindustrialiser la France et faire grimper le chômage qu’un bombardement intensif. Pendant ce temps le trio Sapin-Cazeneuve-Moscovici a tellement tondu les Français qu’il n’y a plus un rond. Si ça continue ils vont être obligés de réquisitionner les pièces jaunes de Bernadette.
ASSURANCE TOURISME
La dernière du jour : pendant que Fabius multiplie les annonces du genre « arrêtons de taxer » et les messages destinés à rassurer les professionnels du tourisme qui aident notre balance commerciale à ne pas enfoncer le sol sous le poids des déséquilibres, des députés PS font voter en catimini une taxe de séjour pouvant aller jusqu’à 10 euros par jour et par personne. En gros, vous êtes une famille de 4 personnes qui a envie de s’offrir un week-end prolongé à Paris, vous trouvez une chambre d’hôtel à Paris à 100 euros par nuit pour 3 nuits, vous débourserez 140 euros par nuit. L’Etat vous a sucré le dîner, vous irez dormir l’estomac vide. Après tout : qui dort dîne, paraît-il.
Sa Lumière Duflot, grand prêtresse de l’Ecologisme, nous a laissé en quittant le ministère du logement une fameuse bombe à retardement. Elle n’a pas encore explosé qu’on en mesure déjà les premiers effets.
Sur le locatif d’abord : les loyers de référence très difficiles à mettre en place, l’encadrement des loyers, dont on connaît déjà les effets subversifs, mais surtout le mauvais signal donné aux locataires avec la garantie des loyers. Pourquoi payer si les voisins ne paient pas et que l’Etat se substitue à eux ? Sauf que la garantie en question est limitée. Alors le propriétaire devra prendre une assurance payée par moitié par le locataire. Mais ça aussi c’est limité dans le temps, et puis, c’est un peu comme les charges salariales et patronales, c’est un découpage artificiel : au bout du compte le loyer augmente et le propriétaire ne gagne pas plus : on a juste introduit un parasite.
Mais pour louer il faut d’abord que quelqu’un achète. Avec de telles entraves il est évident que l’on ne va pas inciter les gens à acheter du locatif. Déjà quand on songe au niveau d’imposition d’un loyer : taxe foncière, IRPP, CSG, CRDS, taxe sur le loyer, taxe sur l’assurance… et éventuellement ISF. Mis bout à bout, on arrive à une imposition située entre 60 et 70% selon les cas. C’est-à-dire que le loyer est frappé de 60-70% de taxes, donc que le locataire paie, in fine, 60-70% de trop, et que le vrai bailleur n’est pas le propriétaire mais l'Etat. Le propriétaire, lui, n’est que collecteur de taxes. Pour peu que son locataire s’en aille à la cloche de bois après avoir tout dévasté, ou pire, reste sans payer, pour peu que l’immeuble entame des travaux, il y sera de sa poche.
Cela ne suffit pas : en plus il faut entraver les ventes au nom de la protection du consommateur : outre les 8 certificats déjà exigés et d’autres à venir, il faut désormais, avant même de signer la promesse de vente, fournir 300 pages de documents, dont un plan d’origine des lieux (facile dans un appartement ancien ou une vieille maison rachetée et refaite 10 fois par des propriétaires successifs morts depuis longtemps), un état complet des litiges de la copropriété, des changements de règlement de copropriété depuis l’origine… choses quasiment impossibles à retrouver, sans intérêt, et qui, à supposer qu’ils soient disponibles quelque part, devraient prendre deux à trois mois à un syndic moyen – pas gratuitement, bien sûr. De sorte que signer une vente est désormais très aléatoire, et au lieu de prendre deux à trois mois, ce qui est déjà considérable, elle en prendra quatre à six.
Si vous espériez vendre pour déménager en vue d’un nouveau job juste avant la rentrée scolaire des enfants, bon courage… D’autant plus que si vous parvenez à vendre il vous faudra aussi patienter pour acheter. Vous allez faire le bonheur des garde-meubles et découvrir les joies du studio en famille (si vous réussissez à en louer un). Ce sera peut-être bon pour la rentrée suivante. D’ici là, investissez plutôt dans un abonnement TGV en espérant qu’il n’y aura pas trop de grèves.
En réalité, cette loi n’est pas seulement absurde, elle est scélérate. C’est du bolchévisme : c’est une atteinte caractérisée au droit de propriété, qui vous empêche de vendre votre bien, purement et simplement. On peut parier que dans les zones tendues comme la région parisienne, les propriétaires en difficulté, ceux qui vendent pour raisons financières, seront forcés de brader leur bien qui sera préempté à bas prix pour y installer des « clients électoraux » accros aux aides sociales, dont le comportement poussera très vite tout l’immeuble à fuir.
Elle ne facilitera pas non plus la mobilité des citoyens : vous êtes au chômage en Corrèze, il y a un job pour vous en Bretagne, eh bien, tant pis, vous resterez où vous êtes. Or, rappelons que le droit de propriété fait partie des droits naturels, c’est la première des libertés. Notre constitution s’appuie sur la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 qui nous cite la liberté, l’égalité (devant la loi), la propriété, la sûreté (donc une police et une justice qui fonctionnent et sont au service des citoyens et non les citoyens à leur service) et la résistance à l’oppression comme les seuls droits inaliénables du citoyen, dont tout le reste découle. Or les gens qui passent leur temps à se référer à cette période de l’histoire me semblent être non seulement des ignares, mais des adeptes de la version 1793, la terreur et la guillotine, plutôt que de farouches défenseurs des libertés.
AUTO STOP
Tout est fait pour que l’automobile soit désormais purement et simplement interdite en France. Jusque là on se contentait de taxer les vaches à lait, puis l’Etat est passé du racket passif (péage, TIPP) au racket actif (radars) qui ont fait perdre leur permis et souvent leur emploi à des milliers de délinquants de la route qui osaient afficher au compteur quelques kilomètres de plus que ce qui était écrit juste devant le radar.
En ville on a arrêté de creuser des parkings, créé des stationnements « résident » qui se traduisent par une invasion de ventouses, empêchant par là tout stationnement de passage, on a élargi les trottoirs, encombré la chaussée de pistes cyclables, tout étant calculé pour rendre les livraisons impossibles.
La dernière étape, c’est d’empêcher les citoyens d’accéder au permis de conduire. Aujourd’hui, passer son permis revient à 3000 euros en moyenne. Du coup les jeunes n’en ont pas les moyens et s’offrent des scooters. C’est formidable pour dépeupler les villes : un certain nombre d’entre eux se tuent. Ça fait partie ses statistiques routières et comme les données sont confondues, c’est un parfait prétexte pour accroître la répression sur les petits excès de vitesse et rajouter des radars là où ça rapporte, donc supprimer les permis à ceux qui les ont et les envoyer acheter des scooters... Cherchez l’erreur.
Le permis n’est pas QUE le plus cher d’Europe : pour le passer c’est le parcours du combattant. Les Inspecteurs passent leur temps en grève, ce qui allonge les délais, oblige à prendre des cours en plus et fait grimper la facture au-delà du raisonnable. Ils y sont encore aujourd’hui. Monsieur Cazeneuve aurait tenté de réformer le système : pas grand-chose, il enlevait l’obligation de surveiller le code aux inspecteurs pour qu’ils dégagent plus de temps pour l’épreuve pratique. Mais non, la corporation veut 200 inspecteurs de plus, point barre.
Mais qu’est-ce qu’on attend pour aller voir comment ils font ailleurs ? Pourquoi, par exemple, ne pas habiliter des moniteurs à exercer cette fonction (évidemment pas avec des élèves de leur propre école) et envoyer cette corporation d’enquiquineurs protégés se faire cuire un œuf ? Et puis je me dis : quand on se sera définitivement débarrassé des automobiles en France, que plus personne n’aura le permis ni les moyens de le passer, est-ce qu’on va continuer à payer puis retraiter ces gens devenus inutiles ? Mais je crains hélas que la réponse ne soit OUI.
CACHEZ MOI DONC CES NOTES QUE JE NE SAURAIS VOIR
L’éduc Nat a trouvé comment améliorer ses résultats : elle va supprimer les notes, comme ça aucun élève n’aura l’impression d’être mauvais. Un peu comme si votre détecteur de fumée vous signalait un début d’incendie chez vous, et que, agacé devant les complications que cela risque d’entraîner, vous choisissiez de le débrancher au lieu d’appeler les pompiers.
DARWIN AWARDS
Tout le monde connaît ce concours qui vise à donner un prix au décès le plus idiot. Je vous propose d’étendre cette idée à d’autres domaines. Le Darwin de la politique revient sans contexte à l’UMP : un Parti dont les concurrents sont en déroute, qui a devant lui un boulevard pour gagner toutes les élections, parvient à se suicider par des querelles de petits chefaillons.
Le Darwin de l’économie c’est pour le gouvernement, avec une mention spéciale pour Montebourg. En deux ans il a plus fait pour désindustrialiser la France et faire grimper le chômage qu’un bombardement intensif. Pendant ce temps le trio Sapin-Cazeneuve-Moscovici a tellement tondu les Français qu’il n’y a plus un rond. Si ça continue ils vont être obligés de réquisitionner les pièces jaunes de Bernadette.
ASSURANCE TOURISME
La dernière du jour : pendant que Fabius multiplie les annonces du genre « arrêtons de taxer » et les messages destinés à rassurer les professionnels du tourisme qui aident notre balance commerciale à ne pas enfoncer le sol sous le poids des déséquilibres, des députés PS font voter en catimini une taxe de séjour pouvant aller jusqu’à 10 euros par jour et par personne. En gros, vous êtes une famille de 4 personnes qui a envie de s’offrir un week-end prolongé à Paris, vous trouvez une chambre d’hôtel à Paris à 100 euros par nuit pour 3 nuits, vous débourserez 140 euros par nuit. L’Etat vous a sucré le dîner, vous irez dormir l’estomac vide. Après tout : qui dort dîne, paraît-il.