Uber, partenaire officiel de la candidature de Paris aux Jeux olympiques !
PETITS AVEC DE GRANDES OREILLES
La NSA aurait écouté nos présidents. C’est petit, mesquin, vilain, mais quelque part il faut comprendre ces pauvres fonctionnaires qui n’ont rien de mieux à faire que d’espionner des conversations plus ou moins insipides pour traquer le terroriste ou l’ennemi des USA… La tentation était grande de rigoler un peu en écoutant l’agité du bocal raconter comment il allait sauver la planète à lui tout seul, ou le roi du scooter s’empêtrer dans ses problèmes de harem.
Pourquoi tout ce foin au moment même où Matignon fait passer subrepticement la loi Big Brother sur le renseignement, qui lui permettra de s’occuper des affaires d’alcôve de tous les résidents français à l’exception des vrais terroristes, qui, eux, prennent des précautions ? Pourquoi la presse en fait-elle des tonnes sur la NSA et rien sur la police politique française ? Serait-ce encore un écran de fumée ?
TIMEO DANAOS ET DONA FERENTES
On aurait dû se méfier des Grecs qui ne sont pas des cadeaux, mais les Grecs auraient dû aussi se méfier des marchands de rêve de Siriza. En l’espace de 3 mois, Monsieur Tsipras et son porte-flingue Varoufakis ont réussi à détruire tout ce que les Grecs avaient reconstruit en 7 ans et de casser la croissance prévue qui devait être la plus forte de la zone euro. Les gens retirent leur argent des banques, les capitaux s’enfuient, certains se mettent même aux Bitcoins pour essayer de sauver leur épargne. L’histoire ne nous dit pas si la femme de Monsieur Varoufakis, qui paraît-il est milliardaire, a laissé ses biens sur place et si elle a confiance en son mari.
Le FMI propose des solutions inacceptables, mais si Tsipras avait des idées intelligentes il pourrait leur donner la réplique et leur prouver qu’il peut obtenir des résultats. Hélas il n’en est rien. L’eurozone aurait dû laisser tomber la Grèce, elle s’y refuse. Le feuilleton peut durer longtemps, avec chaque fois la dernière négociation, la dernière chance, la Der des Der, avec quelques avancées de part et d’autres pour reculer le lendemain. Un sinistre pas de deux qui ne guérira pas la Grèce et ne profite à personne (à l’exception de quelques spéculateurs). On pourrait appeler ça de l’acharnement thérapeutique. La Grèce n’en finit pas d’agoniser, et surtout les Grecs. Mais ils ont voulu Siriza, ils l’ont… Peut-être pas pour longtemps car les électeurs commencent à se mordre les doigts. Mais son successeur aura du mal à soigner les blessures qu’il a infligées à son pays en si peu de temps.
UBER ET CONTRE TOUS
Ah la corporation des taxis en pétard… Comme d’hab, ça fait des années que le problème attend une solution et que le socialisme de droite et de gauche laisse pourrir. Mais cette fois l’arrivée d’Uber sur le marché c’est l’huile que l’on verse sur le feu, et le feu a embrasé Paris.
Le problème des taxis Parisiens est exclusivement dû à la crétinerie des pouvoirs publics depuis des décennies.
La préfecture émet des licences gratuites en nombre limité. Comme il y a des besoins de taxis qui ne sont pas couverts et des candidats ayant réussi l’examen « taxi » en nombre supérieur au nombre de licences, celles-ci se revendent de plus en plus cher. Une licence vaut aujourd’hui 230.000 euros. Les sociétés de taxis peuvent se permettre de les acheter et d’embaucher des taxis salariés payés au lance-pierre, les taxis indépendants, eux, rament pour rembourser des crédits. Si les licences n’existaient pas, il est bien évident que toute personne apte à passer l’examen « taxi » pourrait investir dans un véhicule adapté et s’il gagne suffisamment, placer une part de ses bénéfices dans une retraite complémentaire qui à terme lui assurerait de vivre normalement, parce que la retraite RSI qui couvre à peine 30% de la moyenne de ses 25 ans de meilleurs salaires, c’est un peu maigrichon, surtout par rapport à ce qu’il a payé (il faut bien payer les retraites des régimes spéciaux, des fonctionnaires et des vautours du RSI).
C’est le premier problème : la licence de taxi se transforme en retraite lorsqu’elle est revendue. Autrement dit si aujourd’hui on supprime les licences, on spolie tous ceux qui les ont payées et qui auraient sûrement préféré investir leur argent autrement (avec 230.000 euros on achète son logement principal en banlieue).
Il faut supprimer les licences et laisser s’installer les taxis librement, mais il faut racheter celles qui ont été payées. Cela coûtera au contribuable, mais c’est bien l’état qui est fautif et c’est à lui de réparer. Or plus on attend et plus cela coûte cher. On l’aurait fait il y a dix ans, avant la crise, le problème était réglé. Une autre solution est de transformer le coût des licences payées en points de retraite, mais la facture reviendra aux caisses de retraite des taxis. Cela dit vu ce qu’elles récoltent et ce qu’elles servent en retour, ce ne serait que justice. Il suffirait que les caisses en question arrêtent de financer des retraites de gens qui ne cotisent pas (citées plus haut) pour remplir le trou.
Et puis il y a Uber. Comme le signale un taxi, Uber débarque des USA, utilise des quidams sous statut d’autoentrepreneur qui, eux, n’ont aucune formation de taxi, et renvoie les bénéfices sur sa holding aux Pays-Bas. L’autoentrepreneur paie 23% de charges sociales sur ce qu’il gagne soit un maximum d’environ 30.000 euros, c’est-à-dire probablement plus que le bénéfice annuel d’un taxi normal qui paie 57% de charges et facture la TVA. Il peut se permettre d’être moins cher de 54% ! En prime il fait du racolage, ce qui est interdit par la loi, qui n’est évidemment pas appliquée. Je n’appelle pas ça de la concurrence, mais du grand banditisme. Quand de surcroît on découvre qu’un Uber-taxi est conduit par un fonctionnaire en congé-maladie, on peut se poser des questions sur le mode de recrutement d’Uber.
Le problème ici est tout simplement le statut d’autoentrepreneur. Créer un statut spécifique pour éviter une réforme du système social des indépendants revient à créer des indépendants à deux vitesses, donc une inégalité de fait devant la loi, ce qui est insupportable.
Au lieu de créer un statut bancal, il fallait évidemment réformer en profondeur le système social. Supprimer le RSI, fondre les différentes caisses de retraite d’indépendants – commerçants – libéraux et autres en une seule, coûterait moins cher en gestion et économiserait du personnel ; rendre facultative la retraite complémentaire par répartition comme c’était le cas autrefois ; mandater soit la sécu soit la caisse de retraite pour récupérer les charges sociales et les répartir ; supprimer l’obligation de centre de gestion agréé qui est un vrai parasitage ; instaurer une franchise de charges sur les 6000 premiers euros annuels gagnés ; retenir les charges à la source comme pour les salariés et non les recalculer au bout de deux ans ; et surtout ne plus faire payer aux caisses de retraite la couverture des non cotisants. Uber aurait alors toute sa légitimité, mais beaucoup moins d’intérêt pour les clients, car ils surfent sur le manque et la cherté des taxis.
Seulement voilà ! Nous sommes en république socialiste soviétique hexagonale ! Quand un problème se pose et que les revendications sont légitimes, on laisse pourrir, au besoin on calme provisoirement le jeu en prenant des décrets qui ne seront jamais appliqués. Les taxis ne sont pas fous, ils voient bien ce qui se passe : les bonnets rouges cassent, l´écotaxe trépasse ; les islamistes tuent, on protège les musulmans ; les nazécologistes occupent illégalement un lieu où doit être dressé un barrage (de légitimité contestable, certes !), il y a un mort (qui s’est finalement tué tout seul), la construction s’arrête… et tout à l’avenant. La manif pour tous se passe dans le calme, les CRS gazent, la police met en garde à vue des porteurs de T-shirts et ils n’obtiennent rien. Cette fois les taxis commettent des exactions, on leur accorde un nouveau décret, donc une petite victoire. Quel mauvais signal ! Si seule la violence paie, il n’est pas besoin de sortir de X pour savoir que désormais tous ceux qui ont une revendication à faire passer useront de violence. Les socialistes sont en train de prendre le risque d’une guerre civile qui est en train de couver.
La NSA aurait écouté nos présidents. C’est petit, mesquin, vilain, mais quelque part il faut comprendre ces pauvres fonctionnaires qui n’ont rien de mieux à faire que d’espionner des conversations plus ou moins insipides pour traquer le terroriste ou l’ennemi des USA… La tentation était grande de rigoler un peu en écoutant l’agité du bocal raconter comment il allait sauver la planète à lui tout seul, ou le roi du scooter s’empêtrer dans ses problèmes de harem.
Pourquoi tout ce foin au moment même où Matignon fait passer subrepticement la loi Big Brother sur le renseignement, qui lui permettra de s’occuper des affaires d’alcôve de tous les résidents français à l’exception des vrais terroristes, qui, eux, prennent des précautions ? Pourquoi la presse en fait-elle des tonnes sur la NSA et rien sur la police politique française ? Serait-ce encore un écran de fumée ?
TIMEO DANAOS ET DONA FERENTES
On aurait dû se méfier des Grecs qui ne sont pas des cadeaux, mais les Grecs auraient dû aussi se méfier des marchands de rêve de Siriza. En l’espace de 3 mois, Monsieur Tsipras et son porte-flingue Varoufakis ont réussi à détruire tout ce que les Grecs avaient reconstruit en 7 ans et de casser la croissance prévue qui devait être la plus forte de la zone euro. Les gens retirent leur argent des banques, les capitaux s’enfuient, certains se mettent même aux Bitcoins pour essayer de sauver leur épargne. L’histoire ne nous dit pas si la femme de Monsieur Varoufakis, qui paraît-il est milliardaire, a laissé ses biens sur place et si elle a confiance en son mari.
Le FMI propose des solutions inacceptables, mais si Tsipras avait des idées intelligentes il pourrait leur donner la réplique et leur prouver qu’il peut obtenir des résultats. Hélas il n’en est rien. L’eurozone aurait dû laisser tomber la Grèce, elle s’y refuse. Le feuilleton peut durer longtemps, avec chaque fois la dernière négociation, la dernière chance, la Der des Der, avec quelques avancées de part et d’autres pour reculer le lendemain. Un sinistre pas de deux qui ne guérira pas la Grèce et ne profite à personne (à l’exception de quelques spéculateurs). On pourrait appeler ça de l’acharnement thérapeutique. La Grèce n’en finit pas d’agoniser, et surtout les Grecs. Mais ils ont voulu Siriza, ils l’ont… Peut-être pas pour longtemps car les électeurs commencent à se mordre les doigts. Mais son successeur aura du mal à soigner les blessures qu’il a infligées à son pays en si peu de temps.
UBER ET CONTRE TOUS
Ah la corporation des taxis en pétard… Comme d’hab, ça fait des années que le problème attend une solution et que le socialisme de droite et de gauche laisse pourrir. Mais cette fois l’arrivée d’Uber sur le marché c’est l’huile que l’on verse sur le feu, et le feu a embrasé Paris.
Le problème des taxis Parisiens est exclusivement dû à la crétinerie des pouvoirs publics depuis des décennies.
La préfecture émet des licences gratuites en nombre limité. Comme il y a des besoins de taxis qui ne sont pas couverts et des candidats ayant réussi l’examen « taxi » en nombre supérieur au nombre de licences, celles-ci se revendent de plus en plus cher. Une licence vaut aujourd’hui 230.000 euros. Les sociétés de taxis peuvent se permettre de les acheter et d’embaucher des taxis salariés payés au lance-pierre, les taxis indépendants, eux, rament pour rembourser des crédits. Si les licences n’existaient pas, il est bien évident que toute personne apte à passer l’examen « taxi » pourrait investir dans un véhicule adapté et s’il gagne suffisamment, placer une part de ses bénéfices dans une retraite complémentaire qui à terme lui assurerait de vivre normalement, parce que la retraite RSI qui couvre à peine 30% de la moyenne de ses 25 ans de meilleurs salaires, c’est un peu maigrichon, surtout par rapport à ce qu’il a payé (il faut bien payer les retraites des régimes spéciaux, des fonctionnaires et des vautours du RSI).
C’est le premier problème : la licence de taxi se transforme en retraite lorsqu’elle est revendue. Autrement dit si aujourd’hui on supprime les licences, on spolie tous ceux qui les ont payées et qui auraient sûrement préféré investir leur argent autrement (avec 230.000 euros on achète son logement principal en banlieue).
Il faut supprimer les licences et laisser s’installer les taxis librement, mais il faut racheter celles qui ont été payées. Cela coûtera au contribuable, mais c’est bien l’état qui est fautif et c’est à lui de réparer. Or plus on attend et plus cela coûte cher. On l’aurait fait il y a dix ans, avant la crise, le problème était réglé. Une autre solution est de transformer le coût des licences payées en points de retraite, mais la facture reviendra aux caisses de retraite des taxis. Cela dit vu ce qu’elles récoltent et ce qu’elles servent en retour, ce ne serait que justice. Il suffirait que les caisses en question arrêtent de financer des retraites de gens qui ne cotisent pas (citées plus haut) pour remplir le trou.
Et puis il y a Uber. Comme le signale un taxi, Uber débarque des USA, utilise des quidams sous statut d’autoentrepreneur qui, eux, n’ont aucune formation de taxi, et renvoie les bénéfices sur sa holding aux Pays-Bas. L’autoentrepreneur paie 23% de charges sociales sur ce qu’il gagne soit un maximum d’environ 30.000 euros, c’est-à-dire probablement plus que le bénéfice annuel d’un taxi normal qui paie 57% de charges et facture la TVA. Il peut se permettre d’être moins cher de 54% ! En prime il fait du racolage, ce qui est interdit par la loi, qui n’est évidemment pas appliquée. Je n’appelle pas ça de la concurrence, mais du grand banditisme. Quand de surcroît on découvre qu’un Uber-taxi est conduit par un fonctionnaire en congé-maladie, on peut se poser des questions sur le mode de recrutement d’Uber.
Le problème ici est tout simplement le statut d’autoentrepreneur. Créer un statut spécifique pour éviter une réforme du système social des indépendants revient à créer des indépendants à deux vitesses, donc une inégalité de fait devant la loi, ce qui est insupportable.
Au lieu de créer un statut bancal, il fallait évidemment réformer en profondeur le système social. Supprimer le RSI, fondre les différentes caisses de retraite d’indépendants – commerçants – libéraux et autres en une seule, coûterait moins cher en gestion et économiserait du personnel ; rendre facultative la retraite complémentaire par répartition comme c’était le cas autrefois ; mandater soit la sécu soit la caisse de retraite pour récupérer les charges sociales et les répartir ; supprimer l’obligation de centre de gestion agréé qui est un vrai parasitage ; instaurer une franchise de charges sur les 6000 premiers euros annuels gagnés ; retenir les charges à la source comme pour les salariés et non les recalculer au bout de deux ans ; et surtout ne plus faire payer aux caisses de retraite la couverture des non cotisants. Uber aurait alors toute sa légitimité, mais beaucoup moins d’intérêt pour les clients, car ils surfent sur le manque et la cherté des taxis.
Seulement voilà ! Nous sommes en république socialiste soviétique hexagonale ! Quand un problème se pose et que les revendications sont légitimes, on laisse pourrir, au besoin on calme provisoirement le jeu en prenant des décrets qui ne seront jamais appliqués. Les taxis ne sont pas fous, ils voient bien ce qui se passe : les bonnets rouges cassent, l´écotaxe trépasse ; les islamistes tuent, on protège les musulmans ; les nazécologistes occupent illégalement un lieu où doit être dressé un barrage (de légitimité contestable, certes !), il y a un mort (qui s’est finalement tué tout seul), la construction s’arrête… et tout à l’avenant. La manif pour tous se passe dans le calme, les CRS gazent, la police met en garde à vue des porteurs de T-shirts et ils n’obtiennent rien. Cette fois les taxis commettent des exactions, on leur accorde un nouveau décret, donc une petite victoire. Quel mauvais signal ! Si seule la violence paie, il n’est pas besoin de sortir de X pour savoir que désormais tous ceux qui ont une revendication à faire passer useront de violence. Les socialistes sont en train de prendre le risque d’une guerre civile qui est en train de couver.