Le succès de fréquentation de "tout ce qui brille" vaudra d'être observé. Voilà en effet une comédie bien troussée qui va à rebours du discours dominant sur la montée des tensions communautaires de type "ethniques". Deux mondes s'y côtoient sans que le mélange ne se fasse vraiment. D'un côté, une cité assez proprette de Puteaux (on est dans le 9-2 tout de même !) où une beurette et une sépharade, copines depuis la maternelle, font les 400 coups pour oublier les petits boulots auxquels la Société, qui décourage comme chacun sait les talents, les a confinées. A aucun moment, il n'est question d'une quelconque tension entre Juifs et Arabes, notions ethnico-religieuses à peine suggérées. Le véritable adversaire est situé à 10 minutes de là : à Neuilly et dans ces 8ème et 16ème arrondissements où elles ne sont admises que pour des amours ancillaires et des misions de véritable domesticité après avoir cru un temps à leur intégration. Elles déchanteront vite.
Ce film est un retour assez anachronique vers un discours où les pauvres font face aux riches, les uns comme les autres présentés sans grande nuance et sans que les appartenances communautaires soient clivantes. Dans un premier mouvement, on se dit que cela fait du bien de sortir un moment des débats de plus en plus pesants sur l'islam, la France et leurs rapports censément délicats. Mais, peu à peu, cette moraline post-marxiste, où solidarités et conflits dérivent tous du fric, affaiblit ce mignon petit film distrayant.
Si c'est un succès public, en tout cas, ce sera un signe de plus que l'opinion se prépare au retour au pouvoir des fabricants de pseudo-solidarité. Un avant-goût de 2012 ?
Ce film est un retour assez anachronique vers un discours où les pauvres font face aux riches, les uns comme les autres présentés sans grande nuance et sans que les appartenances communautaires soient clivantes. Dans un premier mouvement, on se dit que cela fait du bien de sortir un moment des débats de plus en plus pesants sur l'islam, la France et leurs rapports censément délicats. Mais, peu à peu, cette moraline post-marxiste, où solidarités et conflits dérivent tous du fric, affaiblit ce mignon petit film distrayant.
Si c'est un succès public, en tout cas, ce sera un signe de plus que l'opinion se prépare au retour au pouvoir des fabricants de pseudo-solidarité. Un avant-goût de 2012 ?