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1 – Les conditions des défaites électorales futures de Hollande et des socialistes se mettent-elles progressivement en place ?
Cherchant à se rassurer, la gauche politico-médiatique et ceux qu’elle parvient à influencer voient dans l’accouchement douloureux de la nouvelle présidence de l’UMP un motif de croire que la « droitisation » du mouvement néogaulliste garantit au régime « hollandais » la capacité de mordre sur le centre et de rester au pouvoir dans les années qui viennent.
Désolé de les décevoir, mais la réalité nous semble exactement opposée. Pour l’UMP, le risque de laisser prospérer le Front national est plus grand que celui d’ouvrir un espace à Bayrou, en voie de disparition, ou à Borloo, qui aura du mal à recoller les morceaux de la lointaine UDF. Car, en politique, les circonstances sont déterminantes et il est un facteur majeur que les bien-pensants qui défendent le pouvoir actuel sous-estiment : le rejet viscéral qu’Hollande et ses équipes suscitent d’ores et déjà dans l’opinion, pas seulement à droite. Il va devenir rapidement incandescent, au fur et à mesure que leur incapacité à faire face à la crise va devenir patente.
Le désir de congédier les socialistes sera tel qu’il est probable que les dissensions internes à l’opposition se résorbent assez vite. Contrairement à ce que pense la quasi-totalité des commentateurs, le résultat du vote de l’UMP a peut-être comme victime collatérale numéro 1 Nicolas Sarkozy, dont l’espace politique est plus solidement occupé par Copé, sorte de version rajeunie de l’ancien président, que par Fillon, qui aurait eu plus de mal à le faire oublier avec son positionnement recentré.
Entre cette élection et la décision de Moody’s de dégrader la notation de la dette française, Triple Aaandouille a du souci à se faire ...
2 – C’est nouveau, ça vient de sortir : les Stalino-Homophiles
Inversion et diversion : pour faire oublier chômage, récession, désindustrialisation, surfiscalisation et autres joyeusetés bureaucratiques, l’ex-ennemi n°1 de la finance a lancé un leurre nommé mariage pour tous. Hélas pour lui et pour les homosexuels, par temps de crise et de tensions sociales exacerbées, sa trouvaille est de moins en moins populaire et se retourne contre les principaux intéressés. Ceux qui étaient plutôt favorables au mariage gay s’en moquent et ceux qui ne l’étaient pas se radicalisent.
Il faut en outre se pincer en lisant les déclarations de députés PS et de Najat Vallaud-Belkacem à la suite des échauffourées ayant accompagné la manifestation du mouvement Civitas.
Peu importe d’où sont partis les premiers coups, si les Femen ont ou non fait usage d’aérosols avant d’être molestées, si elles avaient déclaré leur contre-manifestation à la préfecture et qui a provoqué qui. Demander la dissolution d’une organisation associative ou politique sous prétexte qu’un de ses défilés a été l’occasion de débordements dont ne peuvent être exonérés celles et ceux qui sont allés le titiller sur place, c’est faire usage d’une massue pour écraser une mouche et encourager, à l’avenir, toute forme de mise en scène et de complot destinée à justifier une atteinte lourde à la liberté d’association et de réunion.
C’est donc une vraie liste d’indignité que celle des six députés (Anne-Yvonne Le Dain, Patrick Mennucci, Yann Galut, Jérôme Guedj, Sébastien Denaja et Nicolas Bays) qui ont osé réclamer l’interdiction de Civitas et c’est un scandale qu’un ministre de la République prenne ainsi fait et cause pour une des parties prenantes sans qu’on sache encore d’où venait initialement la violence. Comme les antiques Amazones l’avaient démontré bien avant Femen, on peut être femme, agressive et se balader dépoitraillée.
De quoi est donc coupable Civitas, à lire la prose de ces douteux représentants socialistes du peuple ? D’abord, de proférer des « slogans particulièrement déplacés contre l’homopholie ». Le bon goût politique va désormais s’arroger la faculté d’interdire les jeux de mots. Et ce au nom de la liberté sexuelle et de l’égalité des droits ! Les enfants des soixante-huitards marchent la tête sur le parquet des palais officiels où ils ont installé leurs ronds de serviette.
Autre reproche terrible adressé à l’organisation ultra-catholique : elle « a permis à la manifestation du dimanche de servir d'exécutoire à toute une frange de mouvements extrémistes qui se sont montrés particulièrement violents en paroles et en actes". Ainsi, sous prétexte que d’autres parasitent vos actions, vous devez être censurés et dissous !
Après les multiples interdictions de rassemblement prononcées par Valls, l’extradition déguisée d’Aurore Martin et les brutalités répétées contre les opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes, c’est une nouvelle illustration de l’autoritarisme d’un pouvoir que les airs patelins de Hollande vont avoir de plus en plus de mal à dissimuler. Méfions-nous du Raminagrobis installé sur les radiateurs de l’Elysée et des troupes post-staliniennes prêtent à lui donner prétexte à des coups de griffe à la liberté et la démocratie.
3 – Ayrault, rédacteur en chef de « The Deconomist »
Laurence Parisot a-t-elle décidé de rembourser par anticipation le gouvernement des chèques qu’il fera, peut-être, aux entreprises en 2014 pour réduire un peu le niveau des charges sociales ? La presse autoproclamée progressiste, le Monde en tête, s’est empressée de souligner que la présidente du Medef se joignait à Ayrault pour critiquer la « une » de The Economist et ses baguettes franchouillardes et explosives. C’est l’union sacrée gaucho-patronale pour nier les réalités ...
Mais l’analyse de l’hebdomadaire britannique est à la fois évidente, implacable et partagée depuis longtemps par nombre de Français, le rédacteur de ces lignes en tête. Hollande et Ayrault auraient-ils mis bas les masques à l’occasion du rapport Gallois et officialisé la trahison de leur électorat que leur problème demeure : leur aggiornamento est trop tardif et trop faible. D’où la décision de Moody’s.
La réforme de l’Etat nécessaire en France passe par une baisse drastique des dépenses publiques, une révision constitutionnelle qui réduise vraiment la charge d’une classe politique pléthorique et vissée à ses mandats et une position courageuse vis-à-vis de l’Allemagne pour exiger, qu’en échange du nettoyage de nos écuries d’Augias, la politique de l’Union et de la BCE cesse de pénaliser la croissance. Mais, d’audace et de fermeté réelle, il n’y en a pas trace dans les manoeuvres « hollandaises ». Elles consistent à temporiser, renvoyer les décisions difficiles d’une année à l’autre et croiser les doigts pour que la croissance revienne miraculeusement. Il faudra à Sa Normalité des conférences de presse tous les mois, puis toutes les semaines, pour calmer des médias qui ne demandent pourtant qu’à lui être agréables.
4 - Sevran sur subventions
C’est la larme à la caméra que lesdits médias ont suivi, la semaine dernière, la grève de la faim de Stéphane Gatignon devant l’Assemblée nationale. Se plaignant des affres financières de sa ville, le maire de Sevran, commune surendettée, a obtenu que Président-la-Rigueur redevienne un temps Président-des-Bisous. Pour prix de sa diète, Gatignon va avoir droit à quelques sucreries, annoncées en pleine conférence de presse élyséenne. Plût au ciel que tous les maires de France ne se mettent pas à suivre son exemple, les velléités de réduction des dépenses locales seraient mortes avant que d’être nées.
Ce sentimentalisme politique bien français, qui se termine toujours par des frais supplémentaires, a curieusement occulté un examen sérieux et attentif de la situation réelle de Sevran. Pour cela, rien de mieux que de faire l’effort de consulter les productions de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France qui, curieusement, a mis l’audit cette commune en page d’accueil de son site il y a quelques semaines. Et qu’apprend-on ?
Morbleu ! Sevran est certes dans une dure situation mais c’est largement parce que sa gestion fut calamiteuse, du fait, entre autre, de l’inflation des dépenses de personnel. Les juges financiers pointent même : « Le non-respect des dispositions législatives dans la création des postes de développeurs territoriaux ». Mazette ...
Et si, au lieu de faire la grève de la faim et pleurer Margot, Monsieur Gatignon avait, tout simplement, entrepris de réduire la taille de ses services et de se séparer des personnels contractuels inutiles ou bien de supprimer certaines des subventions distribuées ? Ah, j’oubliais, monsieur Gatignon est un élu local socialiste, cette suite de mots étant le plus souvent incompatible avec la notion d’économies sur les dépenses.
Dans le même registre, c’est sans grand tapage médiatique que l’Assemblée nationale a définitivement enterré la réforme du conseiller territorial, timide effort sarkozyste pour rationaliser l’édifice boursouflé de l’administration territoriale française. Le coeur du dispositif socialiste de mainmise sur le pouvoir se situe dans les collectivités locales et nous n’avons pas fini de payer le prix de cet accaparement.
5 - Voie royale pour la révolution
Avoir tous les pouvoirs jusqu’à en être paralysé : c’est le cocktail parfait des situations pré-révolutionnaires. Toute ressemblance avec un pays récemment étudié par «The Economist» est fortuite.
6 - Inconciliables !
Les lecteurs d’Atlantico aiment les rubriques «people», c’est un fait connu. Aussi, désireux de satisfaire le public, irais-je sans complexe de mon «confidentiel». Selon mes informations, Audrey penchait pour François et Arnaud pour Jean-François. Tout s’explique !
1 – Les conditions des défaites électorales futures de Hollande et des socialistes se mettent-elles progressivement en place ?
Cherchant à se rassurer, la gauche politico-médiatique et ceux qu’elle parvient à influencer voient dans l’accouchement douloureux de la nouvelle présidence de l’UMP un motif de croire que la « droitisation » du mouvement néogaulliste garantit au régime « hollandais » la capacité de mordre sur le centre et de rester au pouvoir dans les années qui viennent.
Désolé de les décevoir, mais la réalité nous semble exactement opposée. Pour l’UMP, le risque de laisser prospérer le Front national est plus grand que celui d’ouvrir un espace à Bayrou, en voie de disparition, ou à Borloo, qui aura du mal à recoller les morceaux de la lointaine UDF. Car, en politique, les circonstances sont déterminantes et il est un facteur majeur que les bien-pensants qui défendent le pouvoir actuel sous-estiment : le rejet viscéral qu’Hollande et ses équipes suscitent d’ores et déjà dans l’opinion, pas seulement à droite. Il va devenir rapidement incandescent, au fur et à mesure que leur incapacité à faire face à la crise va devenir patente.
Le désir de congédier les socialistes sera tel qu’il est probable que les dissensions internes à l’opposition se résorbent assez vite. Contrairement à ce que pense la quasi-totalité des commentateurs, le résultat du vote de l’UMP a peut-être comme victime collatérale numéro 1 Nicolas Sarkozy, dont l’espace politique est plus solidement occupé par Copé, sorte de version rajeunie de l’ancien président, que par Fillon, qui aurait eu plus de mal à le faire oublier avec son positionnement recentré.
Entre cette élection et la décision de Moody’s de dégrader la notation de la dette française, Triple Aaandouille a du souci à se faire ...
2 – C’est nouveau, ça vient de sortir : les Stalino-Homophiles
Inversion et diversion : pour faire oublier chômage, récession, désindustrialisation, surfiscalisation et autres joyeusetés bureaucratiques, l’ex-ennemi n°1 de la finance a lancé un leurre nommé mariage pour tous. Hélas pour lui et pour les homosexuels, par temps de crise et de tensions sociales exacerbées, sa trouvaille est de moins en moins populaire et se retourne contre les principaux intéressés. Ceux qui étaient plutôt favorables au mariage gay s’en moquent et ceux qui ne l’étaient pas se radicalisent.
Il faut en outre se pincer en lisant les déclarations de députés PS et de Najat Vallaud-Belkacem à la suite des échauffourées ayant accompagné la manifestation du mouvement Civitas.
Peu importe d’où sont partis les premiers coups, si les Femen ont ou non fait usage d’aérosols avant d’être molestées, si elles avaient déclaré leur contre-manifestation à la préfecture et qui a provoqué qui. Demander la dissolution d’une organisation associative ou politique sous prétexte qu’un de ses défilés a été l’occasion de débordements dont ne peuvent être exonérés celles et ceux qui sont allés le titiller sur place, c’est faire usage d’une massue pour écraser une mouche et encourager, à l’avenir, toute forme de mise en scène et de complot destinée à justifier une atteinte lourde à la liberté d’association et de réunion.
C’est donc une vraie liste d’indignité que celle des six députés (Anne-Yvonne Le Dain, Patrick Mennucci, Yann Galut, Jérôme Guedj, Sébastien Denaja et Nicolas Bays) qui ont osé réclamer l’interdiction de Civitas et c’est un scandale qu’un ministre de la République prenne ainsi fait et cause pour une des parties prenantes sans qu’on sache encore d’où venait initialement la violence. Comme les antiques Amazones l’avaient démontré bien avant Femen, on peut être femme, agressive et se balader dépoitraillée.
De quoi est donc coupable Civitas, à lire la prose de ces douteux représentants socialistes du peuple ? D’abord, de proférer des « slogans particulièrement déplacés contre l’homopholie ». Le bon goût politique va désormais s’arroger la faculté d’interdire les jeux de mots. Et ce au nom de la liberté sexuelle et de l’égalité des droits ! Les enfants des soixante-huitards marchent la tête sur le parquet des palais officiels où ils ont installé leurs ronds de serviette.
Autre reproche terrible adressé à l’organisation ultra-catholique : elle « a permis à la manifestation du dimanche de servir d'exécutoire à toute une frange de mouvements extrémistes qui se sont montrés particulièrement violents en paroles et en actes". Ainsi, sous prétexte que d’autres parasitent vos actions, vous devez être censurés et dissous !
Après les multiples interdictions de rassemblement prononcées par Valls, l’extradition déguisée d’Aurore Martin et les brutalités répétées contre les opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes, c’est une nouvelle illustration de l’autoritarisme d’un pouvoir que les airs patelins de Hollande vont avoir de plus en plus de mal à dissimuler. Méfions-nous du Raminagrobis installé sur les radiateurs de l’Elysée et des troupes post-staliniennes prêtent à lui donner prétexte à des coups de griffe à la liberté et la démocratie.
3 – Ayrault, rédacteur en chef de « The Deconomist »
Laurence Parisot a-t-elle décidé de rembourser par anticipation le gouvernement des chèques qu’il fera, peut-être, aux entreprises en 2014 pour réduire un peu le niveau des charges sociales ? La presse autoproclamée progressiste, le Monde en tête, s’est empressée de souligner que la présidente du Medef se joignait à Ayrault pour critiquer la « une » de The Economist et ses baguettes franchouillardes et explosives. C’est l’union sacrée gaucho-patronale pour nier les réalités ...
Mais l’analyse de l’hebdomadaire britannique est à la fois évidente, implacable et partagée depuis longtemps par nombre de Français, le rédacteur de ces lignes en tête. Hollande et Ayrault auraient-ils mis bas les masques à l’occasion du rapport Gallois et officialisé la trahison de leur électorat que leur problème demeure : leur aggiornamento est trop tardif et trop faible. D’où la décision de Moody’s.
La réforme de l’Etat nécessaire en France passe par une baisse drastique des dépenses publiques, une révision constitutionnelle qui réduise vraiment la charge d’une classe politique pléthorique et vissée à ses mandats et une position courageuse vis-à-vis de l’Allemagne pour exiger, qu’en échange du nettoyage de nos écuries d’Augias, la politique de l’Union et de la BCE cesse de pénaliser la croissance. Mais, d’audace et de fermeté réelle, il n’y en a pas trace dans les manoeuvres « hollandaises ». Elles consistent à temporiser, renvoyer les décisions difficiles d’une année à l’autre et croiser les doigts pour que la croissance revienne miraculeusement. Il faudra à Sa Normalité des conférences de presse tous les mois, puis toutes les semaines, pour calmer des médias qui ne demandent pourtant qu’à lui être agréables.
4 - Sevran sur subventions
C’est la larme à la caméra que lesdits médias ont suivi, la semaine dernière, la grève de la faim de Stéphane Gatignon devant l’Assemblée nationale. Se plaignant des affres financières de sa ville, le maire de Sevran, commune surendettée, a obtenu que Président-la-Rigueur redevienne un temps Président-des-Bisous. Pour prix de sa diète, Gatignon va avoir droit à quelques sucreries, annoncées en pleine conférence de presse élyséenne. Plût au ciel que tous les maires de France ne se mettent pas à suivre son exemple, les velléités de réduction des dépenses locales seraient mortes avant que d’être nées.
Ce sentimentalisme politique bien français, qui se termine toujours par des frais supplémentaires, a curieusement occulté un examen sérieux et attentif de la situation réelle de Sevran. Pour cela, rien de mieux que de faire l’effort de consulter les productions de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France qui, curieusement, a mis l’audit cette commune en page d’accueil de son site il y a quelques semaines. Et qu’apprend-on ?
Morbleu ! Sevran est certes dans une dure situation mais c’est largement parce que sa gestion fut calamiteuse, du fait, entre autre, de l’inflation des dépenses de personnel. Les juges financiers pointent même : « Le non-respect des dispositions législatives dans la création des postes de développeurs territoriaux ». Mazette ...
Et si, au lieu de faire la grève de la faim et pleurer Margot, Monsieur Gatignon avait, tout simplement, entrepris de réduire la taille de ses services et de se séparer des personnels contractuels inutiles ou bien de supprimer certaines des subventions distribuées ? Ah, j’oubliais, monsieur Gatignon est un élu local socialiste, cette suite de mots étant le plus souvent incompatible avec la notion d’économies sur les dépenses.
Dans le même registre, c’est sans grand tapage médiatique que l’Assemblée nationale a définitivement enterré la réforme du conseiller territorial, timide effort sarkozyste pour rationaliser l’édifice boursouflé de l’administration territoriale française. Le coeur du dispositif socialiste de mainmise sur le pouvoir se situe dans les collectivités locales et nous n’avons pas fini de payer le prix de cet accaparement.
5 - Voie royale pour la révolution
Avoir tous les pouvoirs jusqu’à en être paralysé : c’est le cocktail parfait des situations pré-révolutionnaires. Toute ressemblance avec un pays récemment étudié par «The Economist» est fortuite.
6 - Inconciliables !
Les lecteurs d’Atlantico aiment les rubriques «people», c’est un fait connu. Aussi, désireux de satisfaire le public, irais-je sans complexe de mon «confidentiel». Selon mes informations, Audrey penchait pour François et Arnaud pour Jean-François. Tout s’explique !