1 - Oligarxit
Les esprits vont s’échauffer et les commentaires s’enflammer mais tentons néanmoins de prendre un peu de recul face au séisme Trump.
Le vote en faveur du Brexit n’était pas que le vol d’une hirondelle, il annonçait un nouveau printemps des peuples. En Grande-Bretagne, le système judiciaire et les pouvoirs médiatiques se sont mis en branle pour enliser le processus de sortie de l’Union européenne. Ils n’y parviendront pas, et ce d’autant moins qu’avec la victoire de Trump le vent tourne dans les pays occidentaux.
Les démocrates américains et avec eux tous les bobos planétaires ont fait une erreur stratégique majeure. Le communautarisme est devenu la pierre angulaire de leur système de pensée, qu’il prenne la forme des lois en faveur des homosexuels, de la discrimination positive, du clientélisme déguisé en Etat providence ou de tout l’attirail des textes réprimant la liberté d’expression au nom de la défense des soi-disant minorités.
Cette approche fragmentée de la souveraineté s’est retournée contre eux. Ainsi, ceux des Noirs américains et des Hispaniques qui déterminent leurs votes en fonction de leurs origines n’ont pas voté Clinton car elle n’est ni noire ni hispanique. Obama oui, Hillary non.
C’est le même phénomène qui corrompt la gauche française : les prétendus damnés de la terre Noirs ou Arabes dont les «Terranovistes» entendaient faire leur socle électoral se moquent du PS et se tournent vers une idéologie qui leur est propre, l’islam réactionnaire.
La victoire de Trump est en soi une bonne nouvelle parce qu’elle contrarie le fatalisme ambiant. Vous ne pouvez rien contre la croissance infinie de la dette : abandonnez-vous aux banquiers centraux. Vous ne pouvez rien contre les progrès du fondamentalisme musulman : renoncez à faire prévaloir la laïcité. Vous ne pouvez rien contre le communautarisme qui se nourrit des migrations imposées : oubliez la défense de vos frontières.
L’étau semblait se resserrer inexorablement sur nos démocraties : le système social s’abreuve à l’endettement et n’est accepté par les groupes «minoritaires» que tant qu’il garantit les transferts les faisant vivre. Pendant ce temps, une caste dirigeante d’hommes de médias et d’administrateurs continue de danser à cloche-pied au-dessous de ce volcan. Elle est payée à produire l’idéologie culpabilisant ce qui reste de peuple, la masse des gens qui ne se réfèrent pas à un groupe particulier pour demander des droits.
Comme toutes les maladies sociales, ce processus délétère sécrète heureusement sa propre antidote. La campagne de Trump a permis de briser des tabous, de dire qu’il est légitime de se protéger de menaces même si elles viennent de gens dépeints depuis des décennies comme des victimes de la société occidentale et du capitalisme.
Quand ces dangers se concrétiseront, sous la forme d’actes terroristes, de revendications communautaires bigotes, de violences sociales, de spoliation de l’épargne ou d’atteintes à la liberté d’expression, il sera plus facile de se lever pour les combattre.
Trump n’est certes pas un parangon de vertu ou de probité, mais à la différence de Clinton il n’a jamais prétendu l’être. C’est une sorte de personnage sartrien de la nouvelle Amérique, un Américain fait de tous les autres, qui les vaut tous et que vaut n’importe lequel.
Un milliardaire a su sentir le peuple et cet exploit lui vaut aujourd’hui la présidence des Etats-Unis.
En tout cas, Trump nous promet un isolationnisme accentué qui va placer l’Europe en général et la France en particulier devant leurs responsabilités. Il va falloir faire face sans aide extérieure, au moins pour les années qui viennent, au mal qui nous ronge, cette capitulation devant la confiscation de notre démocratie par les bureaucrates de Bruxelles, de notre épargne par les faux-monnayeurs de Francfort, de notre liberté et de notre sécurité par les barbus de l’islam.
A nous de jouer.
2 - Mou jusqu’au bout
« J'irai jusqu'au bout du combat pour redresser la France. Et pour cela je rassemblerai la gauche », a déclaré sans s’esclaffer François Hollande devant plus d'une cinquantaine de parlementaires hier soir. Selon Kader Arif, ancien ministre, il a aussi évoqué son projet. « Rien n'est inéluctable », a-t-il osé. Cette tirade l’a sans doute empêché de penser au mot de félicitations qu’il lui faudrait envoyer à Trump ...
Manuel Valls, qui le devance largement dans les sondages, aura-t-il le cran de quitter de Matignon pour s’engager lui aussi dans les primaires de «gauche» ?
Souhaitons qu’il ait cette audace. Affrontant son ancien patron ainsi que Macron, Mélenchon, Montebourg et autres rigolos, l’ex chef de gouvernement ne serait plus que le protagoniste d’un réjouissant pugilat. La gauche plurielle nous distrairait alors, dans les mois qui viennent, de toute l’étendue de sa singularité.
Les esprits vont s’échauffer et les commentaires s’enflammer mais tentons néanmoins de prendre un peu de recul face au séisme Trump.
Le vote en faveur du Brexit n’était pas que le vol d’une hirondelle, il annonçait un nouveau printemps des peuples. En Grande-Bretagne, le système judiciaire et les pouvoirs médiatiques se sont mis en branle pour enliser le processus de sortie de l’Union européenne. Ils n’y parviendront pas, et ce d’autant moins qu’avec la victoire de Trump le vent tourne dans les pays occidentaux.
Les démocrates américains et avec eux tous les bobos planétaires ont fait une erreur stratégique majeure. Le communautarisme est devenu la pierre angulaire de leur système de pensée, qu’il prenne la forme des lois en faveur des homosexuels, de la discrimination positive, du clientélisme déguisé en Etat providence ou de tout l’attirail des textes réprimant la liberté d’expression au nom de la défense des soi-disant minorités.
Cette approche fragmentée de la souveraineté s’est retournée contre eux. Ainsi, ceux des Noirs américains et des Hispaniques qui déterminent leurs votes en fonction de leurs origines n’ont pas voté Clinton car elle n’est ni noire ni hispanique. Obama oui, Hillary non.
C’est le même phénomène qui corrompt la gauche française : les prétendus damnés de la terre Noirs ou Arabes dont les «Terranovistes» entendaient faire leur socle électoral se moquent du PS et se tournent vers une idéologie qui leur est propre, l’islam réactionnaire.
La victoire de Trump est en soi une bonne nouvelle parce qu’elle contrarie le fatalisme ambiant. Vous ne pouvez rien contre la croissance infinie de la dette : abandonnez-vous aux banquiers centraux. Vous ne pouvez rien contre les progrès du fondamentalisme musulman : renoncez à faire prévaloir la laïcité. Vous ne pouvez rien contre le communautarisme qui se nourrit des migrations imposées : oubliez la défense de vos frontières.
L’étau semblait se resserrer inexorablement sur nos démocraties : le système social s’abreuve à l’endettement et n’est accepté par les groupes «minoritaires» que tant qu’il garantit les transferts les faisant vivre. Pendant ce temps, une caste dirigeante d’hommes de médias et d’administrateurs continue de danser à cloche-pied au-dessous de ce volcan. Elle est payée à produire l’idéologie culpabilisant ce qui reste de peuple, la masse des gens qui ne se réfèrent pas à un groupe particulier pour demander des droits.
Comme toutes les maladies sociales, ce processus délétère sécrète heureusement sa propre antidote. La campagne de Trump a permis de briser des tabous, de dire qu’il est légitime de se protéger de menaces même si elles viennent de gens dépeints depuis des décennies comme des victimes de la société occidentale et du capitalisme.
Quand ces dangers se concrétiseront, sous la forme d’actes terroristes, de revendications communautaires bigotes, de violences sociales, de spoliation de l’épargne ou d’atteintes à la liberté d’expression, il sera plus facile de se lever pour les combattre.
Trump n’est certes pas un parangon de vertu ou de probité, mais à la différence de Clinton il n’a jamais prétendu l’être. C’est une sorte de personnage sartrien de la nouvelle Amérique, un Américain fait de tous les autres, qui les vaut tous et que vaut n’importe lequel.
Un milliardaire a su sentir le peuple et cet exploit lui vaut aujourd’hui la présidence des Etats-Unis.
En tout cas, Trump nous promet un isolationnisme accentué qui va placer l’Europe en général et la France en particulier devant leurs responsabilités. Il va falloir faire face sans aide extérieure, au moins pour les années qui viennent, au mal qui nous ronge, cette capitulation devant la confiscation de notre démocratie par les bureaucrates de Bruxelles, de notre épargne par les faux-monnayeurs de Francfort, de notre liberté et de notre sécurité par les barbus de l’islam.
A nous de jouer.
2 - Mou jusqu’au bout
« J'irai jusqu'au bout du combat pour redresser la France. Et pour cela je rassemblerai la gauche », a déclaré sans s’esclaffer François Hollande devant plus d'une cinquantaine de parlementaires hier soir. Selon Kader Arif, ancien ministre, il a aussi évoqué son projet. « Rien n'est inéluctable », a-t-il osé. Cette tirade l’a sans doute empêché de penser au mot de félicitations qu’il lui faudrait envoyer à Trump ...
Manuel Valls, qui le devance largement dans les sondages, aura-t-il le cran de quitter de Matignon pour s’engager lui aussi dans les primaires de «gauche» ?
Souhaitons qu’il ait cette audace. Affrontant son ancien patron ainsi que Macron, Mélenchon, Montebourg et autres rigolos, l’ex chef de gouvernement ne serait plus que le protagoniste d’un réjouissant pugilat. La gauche plurielle nous distrairait alors, dans les mois qui viennent, de toute l’étendue de sa singularité.