Où trouver le peuple à Paris ? Il n’en reste plus beaucoup de ces quartiers prolétaires, où on se nourrit pour pas cher, où chacun se moque de l’apparence de l’autre, où l’on n’est pas là pour se montrer mais pour vivre. Hourrah pour le marché Barbès et ses trois kilos de clémentines du Maroc à 2 euros, au son du métro aérien. Mais tout ceci était trop beau pour nos rééducateurs en écologie. Ils ont bétonné à la diable des corridors à bobos en ces terres populaires et, depuis, ce ne sont que congestion et crasse. N’ayons pas trop d’inquiétude, la vraie vie tiendra bon.
Extrait du Delanopolis
« A pied, la furie urbaine vous menace tout autant. Les bonnes gens s’énervent, ils doivent faire la queue sur des chaussées dangereuses pour acheter leur bout de gras. Les resquilleurs apparaissent, puis les premières rixes. Mieux vaut décamper. Faudra-t-il bientôt aller de toit en toit comme l’homme-araignée ? Serait-ce de l’islamophobie que ces aménagements là ? Adieu cornes de gazelle, mekrouds, arrisas, déluges de sucre et de semoule. Bonjour boulevard Barrabas, qui a traitreusement vendu les Parisiens pour quelques sous de notoriété sondagière. Plus un pas en arrière ! criait Staline au peuple russe lors de l’invasion allemande de 1941. Plus un pas en avant ! crie Delanoë au peuple parisien depuis la place de Stalingrad. »
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